Résultats : SAP préserve sa marge... grâce au support ?

Malgré des ventes de logiciels particulièrement impactées par la crise, SAP présente des résultats positifs du point de vue de la marge. La politique de contrôle des coûts et les 2 800 suppressions de poste ont semble-t-il portées leur fruits.

Petit exploit du côté de Waldorff où SAP a annoncé un bénéfice en hausse pour son 2ème trimestre 2009. L’éditeur allemand de PGI a certes vu son activité fortement réduite avec un chiffre d’affaires en baisse de 10% à 2,576 milliards d’euros mais a largement réussi à préserver sa marge. SAP affiche en effet un bénéfice net en croissance de 4% sur la période – à 423 millions d’euros – mais surtout la marge opérationnelle est améliorée de 4,4 points pour atteindre 25,1% du chiffre d’affaires. Les actionnaires du numéro un mondial du progiciel pourront donc s’en féliciter et au passage remercier les salariés qui occupaient les 2 800 postes qui auront été supprimés au cours de ce premier semestre de crise.

Dans le détail, l’éditeur se félicite des nombreux contrats qui ont été bouclés au cours de la période, notamment avec le ministère de l’intérieur allemand et le groupe Danone pour ce qui concerne l’Europe. Reste que les ventes de nouvelles licences logicielles ont chuté de manière spectaculaire enregistrant un recul de 40% pour atteindre un petit 543 millions d’euros. Toutes les lignes sont d’ailleurs en recul (formation, conseils etc..) à l’exception du support dont le chiffre d’affaires a progressé de 22% pour atteindre 1,337 milliard d’euros.

Alors qu’en 2008 les revenus apparaissaient comme équilibrés entre logiciel et services associés, ce dernier segment devient de plus en plus le cœur d’activité du groupe qui aura sans doute du mal à revendre autant de « boîtes » que par le passé. On comprend mieux dès lors l’empressement de SAP à tenir face aux récriminations de ses utilisateurs mécontents de voir – il y a tout juste un an – le coût de leurs contrats de support s’envoler alors que la crise pointait son nez. Depuis, chacun a mis de l’eau dans son vin, les utilisateurs obtenant quelques garanties quant à la qualité du service à venir et SAP sauvant l’essentiel de son augmentation de tarif unilatérale.

Au niveau géographique, c’est l’Europe qui marque le plus le pas avec un chiffre d’affaires en recul de 12% à 1,345 milliard d’euros. Derrière, les Amériques enregistrent un recul de 8% à 877 millions d’euros de revenus. Vient enfin l’Asie avec 355 millions d’euros (-5%).

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