Files : Salesforce veut fédérer les documents des entreprises

Salesforce a présenté une beta privée de Files, un service de fédération de documents d’entreprise dont la vocation est d’interopérer avec les services cloud de partage comme Dropbox et les référentiels documentaires des entreprises.

On en sait désormais un peu plus sur les intentions de Salesforce quant à l'utilisation des outils du Français EntropySoft, racheté en février 2013. Le spécialiste du cloud américain a annoncé la semaine dernière son intention de rebaptiser son service de partage de fichiers Chatterbox, annoncé l'an passé lors de Dreamforce 2012, pour lui donner une nouvelle orientation. A l'origine pensé comme une alternative à Dropbox et intégré à l’outil de collaboration du groupe Chatter et à la plate-forme Salesforce, le nouvel outil, qui prend pour l’occasion le nom de Salesforce Files, s’ouvre désormais aux services et aux plates-formes tierces. Si logiquement, les services de partage et de synchronisation de fichiers, à l’image de Box ou encore Google Drive sont cités, Files peut également être intégré aux plate-formes d’entreprise, comme Sharepoint par exemple.

Avec Files, qui n’est actuellement disponible que dans une version béta privée, Salesforce souhaite déavantage créer un référentiel unifié, capable d’interopérer avec différentes plates-formes hétérogènes, que de développer en une alternative à Dropbox - comme ont pu le faire Citrix, EMC, VMware par exemple. D’ailleurs, selon nos toujours très bien informés confrères du blog Digit, sur le Wall Street Journal, le groupe de Mark Benioff n’aurait pas l’intention de commercialiser son outil seul. Mais le présenterait comme un service supplémentaire - et payant - pour les utilisateurs de sa plate-forme.

L’idée est donc de créer un flux centralisé de fichiers, connecté aux référentiels documentaires ou aux services de stockage en ligne des différents départements et des partenaires d'une entreprise. Pour au final les passer à la moulinette sociale de la plate-forme Salesforce et les injecter dans les processus métiers (vente, marketing, etc...). Les documents partagés seront insérés dans un flux dit social sur Chatter. Ces fichiers, en revanche, resteront stockés sur leur plate-forme d’origine. Dans un communiqué, Salesforce précise également que les droits et les politiques d’accès aux fichiers partagés dans Files seront conservés - y compris depuis Sharepoint. Ce qui devrait rassurer les DSI, explique alors le groupe dans un communiqué.

Bien que le groupe de Mark Benioff ne le précise pas dans sa communication officielle, Files s’adosse aux technologies du Français EntropySoft racheté en février dernier. Né en 2005, cette société avait pour métier le développement d’une plate-forme baptisée Content Hub, dont les connecteurs proposaient de relier les principales plates-formes documentaires du marché (comme Oracle, Documentum, Alfresco, IBM Filenet, Symantec, SAP, Sharepoint) pour donner un accès en temps réel aux fichiers. Et ce depuis un référentiel unique, comme seule porte d’entrée. On imagine ainsi que Salesforce dispose de la capacité à intégrer Files à d’autres ECM que Sharepoint, seule plate-forme pour le moment citée. A l’époque, le Français souhaitait «combattre le chaos documentaire». En mai 2013, Salesforce a également annoncé le rachat de Clipboard, spécialisé dans la sauvegarde et le partage de contenus Web.

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