Windows XP fait encore de la résistance

Deux mois depuis l’arrêt officiel du support de Windows XP, 25% des utilisateurs dans le monde sont encore sous l’emblématique OS de Microsoft.

Deux mois depuis l’arrêt officiel du support de Windows XP, 25% des utilisateurs dans le monde sont encore sous l’emblématique OS de Microsoft. Les données collectées par la société spécialisée dans l’analyse statistique Statista, qui a passé au crible quelque 160 millions de visites réalisées sur 40 millions de sites Web, montrent que Microsoft peine, et peinera, à faire migrer les utilisateurs.

Pour Tim Erlin, le directeur Sécurité et risques chez Tripwire, ceux qui utilisent encore XP exposent leurs données à des risques potentiels, et ce, malgré les avertissements à la fois de Microsoft, mais également des experts en sécurité. « Ces chiffres ne sont pas surprenants, car les utilisateurs encore sous XP après la date-butoir de la fin du support, étaient déjà ceux qui ne pouvaient pas ou ne voulaient pas prendre la peine de migrer », explique-t-il. « Les récalcitrants ont déjà montré leur capacité à rester scotchés à cette plate-forme vieillissante. Vous pouvez ainsi vous attendre à ce que cette population ne diminue qu’à force de pannes matrielles, de problème de compatibilité avec des applications ou encore de compromissions. »

Un grand nombre d’entreprises s’est toutefois lancé  dans un processus de migration, mais ces projets, à grande échelle, demandent des mois de travail, sinon des années, pour être finalisés. Pour beaucoup, la seule option viable est d’investir dans un contrat de support personnalisé. Comme par exemple ce qu’a du faire le gouvernement britannique, début avril en signant avec Microsoft un contrat de 5,5 millions de livres sterling portant sur les mises à jour de sécurité référencées critiques et importantes pour Windows XP, Office 2003 et Exchange 2003. Des applications toutes en fin de vie, selon le cycle de vie classique chez Microsoft.

Mais pour certains utilisateurs, ces supports à la carte sont évidemment bien trop coûteux. Et comme l’indiquent nos confrères et partenaires de ComputerWeekly (https://www.computerweekly.com/news/2240217714/Microsoft-ends-XP-support-what-should-users-do-next), exécuter XP dans un environnement de type bac à sable peut limiter les risques, mais cela n’empêchera pas  les utilisateurs d’aller étudier d’autres options.

En mai, un article publié par le site BetaNews a montré comment modifier la base de registre Windows avec une seule ligne de code pour permettre aux utilisateurs XP de continuer à recevoir les mises à jour. L'astuce ? Faire passer l’OS pour un autre, en l'occurenceWindows Embedded Industry, un système que Microsoft continuera de supporter jusqu’en 2018.

Les internautes qui se sont risqués à la manipulation ont rapporté qu'elle fonctionnait et que Windows XP SP3 avait été mis à jour. Toutefois, Microsoft dans un communiqué officiel a déclaré que « les mises à jour de sécurité qui pourraient être installées sont à destination de Windows Embedded et Windows Server 2003 et ne protègent pas  complètement les utilisateurs de Windows XP ».

Traduction et adapté de l'anglais par la rédaction

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