Low Code, DevOps et AI : Appian renforce sa plateforme

A l’occasion d’AppianWorld, Appian a annoncé des fonctions de développements low code qui doivent simplifier le requêtes aux bases de données et a préparé sa plateforme au DevOps. Une intégration poussée avec Google doit aussi pré-mâcher des services d’AI pour mieux les intégrer aux applications.

Alors que s’ouvre AppianWorld aux Etats-Unis, l’éditeur Appian a montré comment il comptait renforcer les capacités Low Code de la dernière version de sa plateforme de développement d’applications. Au programme, des capacités de requêtage simplifiée, des services AI intégrés et un support accru de DevOps.

Dans cette énième itération, Appian a souhaité mettre l’accent sur les possibilités de requêtage. Une nouvelle fonction nommée Visual Query Editor se retrouve donc intégrée au module de création d’application (Interface Designer) d’Appian et ainsi fondue dans les possibilités No Code de la plateforme.

Avec cette nouvelle fonction, Appian entend traduire visuellement le fait d’interroger une ou plusieurs bases de données et d’intégrer cela dans l’approche Low Code / No Code chère à l’entreprise. « Jusqu’alors, composer des requêtes via des expressions  demandait davantage de travail. On peut aujourd’hui le faire sans avoir à coder », précise Suvajit Gupta, vice-président en charge de l’ingénierie chez Appian. Ce qu’il résume parfaitement par « traduire graphiquement ce que SQL peut faire ». Cet éditeur graphique offre également la possibilité de placer visuellement les résultats des requêtes dans une grid, sans encore avoir à écrire une ligne de code, ajoute le responsable. Le contrôle du Grid Paging est automatisé.

Cette fonction permet en somme d’éviter d’avoir à composer une requête en codant une série d’expressions (Expression Rule, dans le vocabulaire d’Appian) avec un langage dédié (Expression Laguage). Une approche certes déjà low code, mais qui nécessitait d’avoir à écrire une ou deux pages de requêtes, précise-t-il. « On peut désormais le faire sans être développeur. » Surtout, précise-t-il, cette fonction était souhaitée par les clients. Appian a travaillé pendant 2 ans à accélérer ce développement de requêtes.

Cette fonction est supportée par une longue liste de bases de données, relationnelles ou pas, précise encore Suvajit Gupta. Celles- ci font partie de ce qu’Appian appelle les Connected Systems, ces applications pré-intégrées au moteur de la plateforme – Appian fournit un SDK pour cela.

Du Low Code au No Code

Selon lui, cette approche traduit une volonté d’Appian de passer nombre des fonctions de sa plateforme dans un environnement No Code, et non plus (seulement) Low code. Même si aujourd’hui, la plateforme propose aussi aux développeurs de prendre la main et de coder en Java par exemple, soit des applications ou des extensions (le SDK est là pour ça).

Cette approche touche aussi DevOps. Appian a ainsi doté sa plateforme  d’un connecteur qui relie automatiquement les 3 environnements auxquels l’utilisateur a accès (développement, testing et production). Cela permet ainsi d’avoir une vision globale des processus de développement et de déploiement. Le développeur peut voir ce qui se passe en production, patcher le code dans le cas d’un ralentissement par exemple, de réaliser automatiquement les tests de non régression et redéployer dans l’environnement de production, explique-t-il. Un processus de CI/CD en somme, qui rappelle celui de Jenkins par exemple. Le système permet de visualiser, de journaliser et d’évaluer les conséquences des modifications de code, avant déploiement.

Une voie rapide vers les services d’IA

L’autre annonce de poids concernant la plateforme Appian porte sur l’Intelligence artificielle. Cela n’est certes pas une nouveauté pour Appian. La société a débuté cela il y a un an, lors du lancement d’Intelligent Contact Center, qui comprend les capacités d’intégration des services de ML des trois mastodontes du cloud, Google, AWS et Microsoft Azure.  Mais sans récolter une forte adoption, précise Suvajit Gupta. « Aujourd’hui, nous souhaitons simplifier le recours à l’IA, pour que les clients puissent l’intégrer, sans résistance. »

« Google, Microsoft et AWS investissent fortement dans l’AI et nous souhaitons que nos clients puissent en profiter », indique encore Suvajit Gupta. « Notre stratégie consiste à justement donner accès à ces services d’IA. »

L’idée est ainsi de faciliter l’accès à l’AI en fondant des services prédéfinis dans la mécanique Appian. En clair, digérer l’AI et en faire un composant au même titre que les autres composants de développement livrés dans la plateforme.

Google est aujourd’hui le premier à y être véritablement packagé avec d’étroites intégrations. Un choix motivé non pas par les clients, mais par les équipes d’ingénierie d’Appian, nous apprend Matt Calkins, le CEO du groupe. La société a pourtant des rapports étroits avec AWS sur lequel est hébergée la plateforme d’Appian.

Cela se traduit aujourd’hui par la mise à disposition de Google, de traduction (Google Translate API), de reconnaissance d’image et de caractères (Google Vision API), de reconnaissance en langage naturel (Google Natural Language). Le tout centralisé et géré depuis Appian, pour les clients tant cloud que sur site. Il s’agit là de services d’AI pré-entraînées, constate Malcolm Ross. Les entreprises n’ont donc pas à entraîner les modèles pour qu’ils soient opérationnels.

Cette voie rapide vers les services d’API de Google est également facilitée via la gratuité. Appian propose en effet d’intégrer ces éléments sans autre coût. Une première option gratuite que propose également Google, mais Malcolm Ross affirme également que celle mise en place par Appian dans sa plateforme offre moins de limitations dans les usages.

Si l’idée principale est de packager l’AI, Matt Calkins, le CEO d’Appian, a également rappelé que les entreprises ont toujours accès aux algorithmes maison, bâtis sur des technologies open source. Ceux-ci portent sur l’analyse de la satisfaction des clients. Mais, « on retrouve également les services Azure et AWS, le tout "bundlisé" », lance-t-il, rappelant les précédents accords que la société avait passé avec Microsoft et AWS.

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