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Lexipol migre 100 VMs avec vMotion... par Internet

Ce client américain de Nutanix devait transférer sa plateforme logicielle d’un datacenter en Californie à un autre au Texas. Il a osé mettre en pratique une fonction qui ne marchait qu’en théorie.

L’américain Lexipol, qui édite une plateforme en ligne sur les bonnes pratiques d’intervention à l’intention de la police et des pompiers, a mis en pratique la migration de machines virtuelles entre un cluster VMware et une infrastructure hyperconvergée Nutanix au moyen de vMotion.

Le cluster qui hébergeait sa solution SaaS arrivant en fin de vie, l’éditeur s’est tourné vers une infrastructure hyperconvergée, car elle lui permettait d’assurer une meilleure résilience de son service sans pour autant démultiplier les investissements.

« En tant qu’entreprise qui développe des règles de gestion du risque, nous nous devons d’être irréprochables sur la sécurité de nos systèmes. Néanmoins, l’espace au sol coûte cher en Californie, où se trouve notre siège. Nous avons donc décidé, d’une part, d’installer notre nouvelle infrastructure au Texas et d’autre part, d’opter pour une infrastructure Nutanix. Ce type de configuration nous évite d’investir dans une étagère entière de serveurs racks pour assurer la redondance », raconte Patrick Sudderth, le directeur des services techniques chez Lexipol, à nos confrères de Computer Weekly.

Mettre en pratique une fonction jusqu’ici théorique

Pour basculer sur le nouveau système, encore fallait-il y transférer les 100 machines virtuelles qui fonctionnaient sur l’ancien. D’ordinaire, on transporte physiquement des disques entre les deux sites, voire on envoie par Internet le backup des VMs, que l’on restaure ensuite localement. Patrick Sudderth a décidé de faire encore plus simple.

« Nous avons décidé d’utiliser la fonction vMotion de VMware qui permet au cluster d’origine de déplacer ses données vers le stockage distant de notre solution Nutanix », dit-il. Et d’ajouter qu’il avait pleinement conscience du péril d’une telle option : la communication entre les deux sites passant par Internet, elle était susceptible d’échouer à tout moment à cause de problèmes de latence.

Néanmoins, ça a marché. Patrick Sudderth a simplement arrêté une à une chaque VM, puis a cliqué avec le bouton droit dessus pour choisir la fonction « change host » et indiqué l’adresse de sa baie Nutanix. A l’arrivée, il lui a suffi de modifier ses règles DNS pour que l’adresse de la plateforme SaaS de Lexipol pointe sur le nouveau datacenter du Texas. Au final, l’opération n’aura pas pris plus de 30 minutes.

Patrick Sudderth n’a pas peur d’essuyer les plâtres. Après avoir testé in vivo cette possibilité qui était surtout jusque-là théorique, il a également utilisé en production une version beta du service Xi Leap que Nutanix lance ces jours-ci. Celui-ci sert à basculer automatiquement sur des ressources en cloud public lors d’un sinistre. Il serait à présent en train de déployer Karbon, la distribution Kubernetes présentée par Nutanix le mois dernier.

Article réalisé en collaboration avec notre confrère Cliff Saran de Computer Weekly.

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