Cet article fait partie de notre guide: Réussir la migration des machines virtuelles en cloud

NetBackup évolue vers un outil de réplication pour le cloud hybride

La version 8.2 du logiciel sait désormais sauvegarder tous les formats de clouds privés et les restaurer sur AWS ou Azure. Elle s’accompagne d’options qui apportent haute disponibilité, catalogage et supervision.

NetBackup, l’un des plus anciens logiciels de sauvegarde, évolue en une version 8.2 qui protège désormais les clusters basés sur Red Hat KVM, OpenStack, AzureStack et plusieurs plateformes NoSQL, comme Cassandra ou MongoDB. Le produit, à présent compatible avec plus de 500 formats de stockage (dont VMware, Hyper-V, SAP, Oracle...), se veut un moyen universel de répliquer les applications et les données vers le cloud, puisqu’il supporte aussi maintenant d’enregistrer ses sauvegardes sur Azure et AWS.

« Notre avantage par rapport aux autres solutions de sauvegardes est que nous couvrons l’ensemble des configurations. Nos fonctions sont si riches que nous pouvons stocker les sauvegardes sur AWS S3 Glacier et déclencher leur restauration sur des machines virtuelles EC2 que nous activons à la demande », indique Daniel De Prezzo, le CTO européen de l’éditeur Veritas.

« Cette fonction de restauration en cloud peut à la fois servir de Plan de Reprise d’Activité en ligne (DRaaS, ou Disaster Recovery-as-a-Service, en anglais) et de solution de migration simple vers le cloud public, puisque nous évitons aux entreprises de déployer, de configurer et de repeupler à la main des machines virtuelles », ajoute-t-il.

Avec la précédente version 8.1, une telle migration automatisée vers le cloud était possible mais coutait plus cher. Il fallait en effet installer deux copies de NetBackup, une sur site pour sauvegarder l’IT et une autre en ligne pour la restaurer, plus un logiciel VRP (Veritas Resiliency Platform) qui faisait le lien entre les deux. Désormais, VRP est inclus dans NetBackup et il suffit d’une version sur site pour piloter les services d’un AWS ou d’un Azure via ses API.

Il est à noter que Veritas ne prétend pas rendre, comme par magie, les applications compatibles avec le cloud. L’éditeur explique plutôt que son produit offre une solution simple pour vérifier si les applications sont, telles quelles, exécutables en cloud.

Vers une plateforme complète pour le cloud hybride

Veritas ambitionne surtout de proposer à partir de NetBackup une solution plus complète de cloud hybride. Simultanément à la sortie de cette version 8.2, l’éditeur lance Entreprise Data Service Platform. Il ne s’agit pas encore d’un bundle – chaque logiciel est facturé séparément – mais plutôt d’un label qui regroupe NetBackup, InfoScale, InfoStudio et Aptare.

InfoScale, nouvelle incarnation de VSF (Veritas Storage Foundation), est un SDS qui crée des volumes de stockage redondants. En parallèle de NetBackup qui produit des données dormantes pour des restaurations ultérieures, InfoScale réplique les serveurs à protéger vers des serveurs de secours immédiatement opérationnels en cas d’incident. Ces serveurs de secours peuvent fonctionner en l’occurrence depuis un autre site ou depuis un cloud public.

InfoStudio identifie les contenus que NetBackup protège. Grâce à une batterie de règles, il lui est possible de reconnaître des données concernées par une réglementation, disons des données privées en ce qui concerne le RGPD. Cette information sert non seulement à cartographier les contenus de l’entreprise, mais aussi à ne pas tomber dans l’écueil d’un document sauvegardé en cloud public alors qu’il n’a pas le droit d’y être.  

Aptare, enfin, est issu d’un rachat effectué plus tôt cette année. Il s’agit d’une solution qui monitore le fonctionnement de NetBackup, en tire des graphes d’activité (quelles données sont sauvegardées quand, en combien de temps, pour quelle volumétrie, etc.) et produit des alertes si un événement inhabituel survient. Toujours dans une optique de cloud hybride, Aptare donnera des indications sur la consommation des ressources, ce qui est utile pour celles facturées à la demande. 

Une interface HTML5

Pour apporter de la cohésion à l’ensemble, NetBackup se contrôle désormais via une interface HTML5 qui correspond aux canons de l’ergonomie moderne et qui existe accessoirement sous la forme d’une app pour appareils mobiles. Dans cette interface, les autres outils d’Entreprise Data Service Platform, mais aussi tous les services pilotables au travers d’une API, apparaissent sous forme d’onglets.

Cette console est néanmoins jeune. En attendant une nouvelle évolution qui pourrait arriver d’ici à la fin de l’année, l’administrateur chevronné préférera encore utiliser la console Java historique qui lui donne accès à toutes les fonctions.

Tous les produits du label Entreprise Data Service Platform sont facturés à la volumétrie protégée. Éventuellement, les logiciels NetBackup et InfoScale peuvent être facturés au nombre de sockets dans le serveur qui les exécute.

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