Cet article fait partie de notre guide: L’offre des baies de stockage SAN/NAS en 2021

Hitachi Vantara lance les VSP 5000 pour battre le stockage de Dell EMC

Les nouvelles baies de stockage VSP 5100 et VSP 5500 offrent plus de capacités et de millions d’IOPS que les PowerMax grâce à des FPGA et de l’IA dans son OS.

Hitachi met à jour sa gamme vedette de baies de stockage VSP avec de nouveaux modèles VSP 5000, qui servent aussi bien de SAN (bloc) que de NAS (fichiers). Le constructeur les positionne ouvertement face aux PowerMax de Dell EMC. Ces machines seront accessoirement commercialisées sous la marque XP8 par HPE.

Des FPGA pour dépasser les performances des Dell EMC PowerMax

La version haut de gamme, le VSP 5500H, affiche une performance de 21 millions d’IOPS, une latence de 70 microsecondes et une capacité brute de 69 Po. Comparativement, le haut de gamme PowerMax 8000 plafonne à 15 millions d’IOPS et à 4 Po de capacité brute, tandis que sa latence descend à peine sous les 200 microsecondes. En revanche, la solution de Dell EMC peut se vanter d’atteindre la vitesse de 350 Go/s, alors que le VSP 5500H est donné pour 148 Go/s.

En milieu de gamme, le VSP 5100H est présenté avec 4,2 millions d’IOPS et 23 Po de capacité brute. Il se compare au PowerMax 2000 qui est donné pour 2,7 millions d’IOPS et 1 Po de capacité maximale. Leurs latences sont les mêmes que sur les modèles haut de gamme respectifs. 

Les performances des VSP sont dues à la présence de deux modules d’accélération des accès entrées-sortie sur chaque contrôleur. Ces modules d’accélération reposent sur un composant FGPA spécialement mis au point par Hitachi. Le modèle 5100 possède deux contrôleurs (soit 4 modules d’accélération), tandis que le modèle 5500 dispose d’un bloc de quatre contrôleurs et peut accueillir un ou deux de ces blocs en plus. En configuration maximale, le modèle 5500 propose donc 13 contrôleurs accompagnés de 24 modules d’accélération.

De l’IA en attendant le NVMe-over-Fabrics et les unités Optane 

Les deux VSP 5000 sont extensibles via des tiroirs de disques à un maximum de 287 Po de capacité brute.

Les VSP 5000 classiques comprennent uniquement des disques Flash. Il s’agit d’un mix de disques SSD connectés en SAS (Serial-Attached SCSI) et d’autres en NVMe. Pour l’heure, les disques connectés en SAS ont 15 To de capacité, tandis que les NVMe grimpent individuellement jusqu’à 30 To. 

Hitachi décline cependant ses VSP 5000 dans des versions hybrides, notées 5500H et 5100H. Plus économiques, celles-ci mélangent leurs disques Flash avec des disques durs mécaniques en SAS de 2,4 To en 2,5 pouces et 10 000 tours/minute ou de 14 To en 3,5 pouces et 7 200 tours/minute.

Du point de vue système, les VSP fonctionnent sous SVOS (Storage Virtualization Operating System), ici en version notée RF9. Cette version apporte a priori la compatibilité avec une connectique NVMe-over-Fabrics, ainsi qu’avec du cache en lecture à partir de stockage de classe mémoire, a priori avec des unités Optane DC SSD d’Intel. Néanmoins, Hitachi ne propose pas encore ces options.

Pour le moment, la nouveauté la plus tangible de SVOS RF9 est un module Ops Center censé se servir d’un algorithme d’intelligence artificielle pour répartir automatiquement les traitements et les données sur les contrôleurs et les disques selon l’activité globale, de sorte à éviter les goulets d’étranglement.

« Grâce à ce système, nous avons pu faire passer nos opérations de zonage des données de 30 minutes à seulement deux minutes. Cela a libéré nos équipes techniques, qui peuvent désormais se concentrer sur des tâches plus intéressantes pour nos métiers », commente, au micro de nos confrères américains de TechTarget, Matt Bouges, l’architecte IT de Conagra Brands, une entreprise qui a pu déployer des VSP 5000 en avant-première.

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