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Windows 11 arrive le 5 octobre : l’essentiel à retenir pour les professionnels

Windows 11 arrive plus vite que prévu. Il sera intimement intégré à Teams et refond son UI en profondeur. La rétrocompatibilié des applications sera conservée. Mais l’OS impose de nouvelles exigences matérielles.

Microsoft a donné la date. Windows 11 débarquera officiellement le 5 octobre. Le nouvel OS sera une mise à niveau gratuite pour les PC sous Windows 10 éligibles, et il sera préinstallé sur les nouveaux appareils d’Acer, Asus, HP, Lenovo, Samsung et Microsoft (dont la Surface Pro 7).

Relations intimes avec Teams

Pour l’analyste de Gartner Stephen Kleynhans, il s’agit d’une petite surprise. Il ne voyait en effet pas Microsoft passer si rapidement de l’annonce de Windows 11, en juin, à une mise en production à peine quatre mois plus tard. « Ce que nous voyons dans le programme Insider sera [donc] probablement très proche de ce qui sortira », ajoute-t-il.

Et que voit-il ? Tout d’abord une intégration plus intime avec Teams. Pour l’analyste, c’est un point positif (pas sûr que les concurrents de Teams le voient du même œil, mais c’est une autre question qui aura certainement une suite). Cette intégration simplifiera la façon dont les collaborateurs accèdent à leurs messages. Au lieu de devoir démarrer toute l’application Teams, il n’y aura qu’à cliquer sur une mini application, sur le côté de l’écran, pour envoyer des messages rapides.

« Teams est très présent dans les entreprises. C’est dans cet outil que les gens passent le plus clair de leurs journées lorsqu’ils travaillent à domicile », souligne Stephen Kleynhans. « Tout ce qui peut faciliter cette intégration est bienvenu ».

Microsoft Teams dans Windows 11

Pas encore d’applis Android

Microsoft avait annoncé une fonctionnalité de Windows 11 qui avait suscité beaucoup de réactions (positives), voire une certaine excitation : la possibilité d’exécuter des applications Android sur Windows (via l’App Store alternatif d’Amazon).

Cette fonctionnalité attendra encore quelques mois. La plate-forme qui doit permettre de lancer du code ARM sur du matériel x64 est encore en chantier.

Tom Mainelli, analyste chez IDC, estime que ce retard n’est pas une mauvaise nouvelle. Pour lui, il est plus important pour Microsoft de « bien faire les choses » que de sortir la fonctionnalité à l’heure, mais bâclée.

D’autant plus qu’il ne s’agirait finalement pas d’un ajout fondamental pour les entreprises. « Je sais qu’il y a de l’excitation autour de cette capacité [à faire tourner des Apps Android], mais je ne pense pas que son report aura un effet négatif sur l’accueil de Windows 11 », assure-t-il.

Nouvelle UI, sécurité renforcée, compatibilité conservée

Windows 11 apporte aussi des changements importants dans l’interface utilisateur. Le menu de démarrage est déplacé au centre du bas de l’écran, comme sur Mac. Il se compose de trois parties (de haut en bas) : un moteur de recherche, des applications épinglées, et les documents récents.

Les icônes ont également été redessinées. Et l’OS se dote de nouvelles options pour partager l’écran en plusieurs fenêtres (split-view) ainsi que de nouveaux arrière-plans.

Nouveau menu Démarrer de Windows 11
Dans Windows 11, le menu Démarrer est situé par défaut au milieu de la barre des tâches.

Les entreprises et les professionnels seront certainement plus sensibles à l’authentification à facteurs multiples, à l’isolation matérielle et à l’activation par défaut de la version 2.0 du module TPM (Trusted Platform Module) pour gérer les clefs de chiffrement, ce qui, selon les analystes, devrait démocratiser l’utilisation de ces options.

Du côté des administrateurs IT, Microsoft assure que Windows 11 offrira plus de simplicité et plus de sécurité, mais qu’il ne changera pas fondamentalement de Windows 10. Pour l’éditeur, la montée de version s’apparenterait plus à une mise à jour majeure des fonctionnalités de Windows 10.

Dans ce contexte, Microsoft souligne que les équipes IT peuvent appliquer les mêmes bonnes pratiques à Windows 11 que celles qu'elles ont déjà élaborées pour Windows 10.

Windows 11 sera à l'avenir mis à jour une fois par an, ce qui se justifierait entre autres par les retours des clients. La période de support pour les éditions Home et Pro est de 24 mois après leur sortie, les versions Enterprise et Education seront supportées pendant 36 mois.

Des outils tels que Windows Update for Business, Microsoft Endpoint Manager ou Autopilot pour le provisionnement des systèmes peuvent également continuer à être utilisés.

En ce qui concerne la compatibilité des applications, les programmes qui fonctionnent sous Windows 10 devraient également fonctionner sous Windows 11. Avec App Assure, Microsoft propose également un service qui aide les entreprises de 150 utilisateurs ou plus à résoudre les problèmes d'application, sans frais supplémentaires.

Microsoft promet par ailleurs une mise à jour de Windows 10 dans le courant de l’année (baptisé 21 h 2). Elle ajoutera, entre autres, la prise en charge des normes WPA3 H2E pour la sécurisation du Wi-Fi. Les mises à jour de Windows 10 continueront jusqu’en 2025.

Quelles configurations seront éligibles à Windows 11 ?

Côté hardware, Windows 11 n’a pas les mêmes exigences matérielles que son prédécesseur. Certains PC sous Windows 10 seront éligibles à Windows 11. Mais pas tous.

Windows 11 nécessitera par exemple d’avoir au minimum un processeur de 1 GHz, avec deux cœurs minimums sur un processeur 64 bits compatible, 4 Go de RAM (ou plus), un espace de stockage d’au moins 64 Go et une carte graphique compatible avec DirectX 12 (ou plus récente) avec un pilote WDDM 2.0.

Résultat, on peut s’attendre à un certain renouvellement des parcs.

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