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IoT : Tagger la vaisselle des fast foods pour la réutiliser

La vaisselle jetable étant désormais interdite, les restaurants rapides doivent trouver des solutions pour la réemployer.

Numériser les centrales de lavage. Pas celles des automobiles, mais celles employées par les restaurants pour déléguer « la plonge », par manque de place dans leurs locaux. L’idée peut paraître saugrenue, mais elle ne l’est pas tant que cela. 

Depuis le début de l’année, les établissements de restauration n’ont plus le droit d’employer de vaisselle jetable. Une loi qui concerne en premier lieu les fast-foods, qui doivent se mettre en règle avec la législation. Et dans ces établissements exigus, il n’existe souvent pas de place pour nettoyer la vaisselle.

Hub One est l’activité télécoms d’ADP. Elle comporte essentiellement trois secteurs activités : les réseaux, la cybersécurité et celle qui nous intéresse le plus aujourd’hui, la traçabilité de l’internet des objets.

Il est clair qu’en fait la « loi qui a été votée il y a quelques années pour lutter contre le gaspillage et favoriser l’économie circulaire nous est apparue comme une opportunité d’un point de vue traçabilité » , se réjouit Guillaume de Lavallade, Directeur général de Hub One. Selon lui, la fiabilité de la technologie a énormément progressé depuis une vingtaine d’années : les tags n’ont pas cessé de se miniaturiser, de baisser en termes de coût, et de gagner en résistance, tandis que la partie détection par les portiques s’est elle aussi perfectionnée, avec des taux de reconnaissance qui atteignent 99,7 %. 

Dans la restauration rapide, où la productivité est vraiment essentielle, il est crucial d’avoir des taux de reconnaissance extrêmement élevés sans ralentissement du geste technique (préparation d’un menu). « Nous ne sommes pas fabricants de tags, mais avons étudié avec des spécialistes la résistance des tags à plusieurs centaines de lavages. », explique le directeur. 

Une table de taggage conçue spécifiquement

Pour accélérer le taggage, Hub One a mis au point une table de consigne et déconsigne intégrée au comptoir. L’employé pose le plateau de préparation et le taggage est automatique : chaque vaisselle d'une commande est associée à un numéro de consigne. Après le repas du client, les déchets organiques sont mis dans une poubelle elle-même étiquetée et la vaisselle réutilisable dans un autre conteneur. Un petit lecteur vérifie que les pièces de vaisselle ont bien été triées.

À la sortie des tunnels des laveries industrielles, dans le cas de l’expérience menée chez Burger King à Aulnay-sous-Bois, les quelque 3 000 éléments de vaisselle sont récupérés et sont rapatriés au bout de 4 heures au restaurant. 

La solution se veut flexible : le centre de lavage est équipé de solutions matérielles (portiques) reliées par réseau, auxquelles s’ajoute une application en SaaS pour que le restaurant vérifie que rien de manque (ou que de la vaisselle ne vient pas d’un autre restaurant). Pour ce centre de lavage ou le restaurant, si la vaisselle est nettoyée en interne, l’application SaaS coûte en moyenne 200 €/mois.

Des détails à régler

Certains restaurants envisagent de mettre en place éventuellement un système de consigne, d’autres un portique à la sortie, mais ce ne sont sans doute pas les meilleures solutions en cas d’affluence.

Derniers enjeux : la vaisselle réutilisable en plastique sèche très mal avec toujours des gouttes d’eau qui restent accrochées aux assiettes. Enfin, la question de la propreté est primordiale et il faut garantir qu’une assiette en plastique déjà utilisée ne soit pas souillée.

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