Ordinateur quantique : Bill Gates plus optimiste que le CEO de NVIDIA
Pour le cofondateur de Microsoft, l’informatique quantique pourrait être utilisable d’ici 5 ans. Un avis qui contraste avec celui de Jensen Huang. Mais Bill Gates concède que de grands problèmes restent à résoudre. Et que c’est donc peut-être lui qui a tort.
Pour Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft, l’informatique quantique pourrait devenir « utilisable » dans 3 à 5 ans. C’est ce qu’il a déclaré lors d’une émission sur Yahoo Finance à l’occasion de la sortie de son livre « Source Code : My Beginnings ».
Cette estimation est beaucoup plus optimiste que celle avancée publiquement par Jensen Huang, CEO de NVIDIA. Pour lui, l’arrivée d’un ordinateur quantique réellement exploitable se situerait plutôt à un horizon de 10 à 15 ans minimum. Une échéance qui avait fait chuter les cours de plusieurs entreprises du marché.
Il se peut que Jensen Huang ait tort
« Il se peut qu’il ait tort. Il est possible qu’au cours des trois à cinq ans à venir, une technologie permette d’obtenir suffisamment de véritables qubits logiques pour résoudre des problèmes très difficiles », anticipe Bill Gates.
Cette estimation repose en grande partie sur les avancées de Microsoft (« un acteur de longue date du secteur », rappelle son créateur) que Bill Gates dit suivre régulièrement. « Je regarde régulièrement ces travaux, et ils m’impressionnent beaucoup », confie-t-il.
Il se peut que Bill Gates ait tort
Fidèle à son humilité, Bill Gates n’est cependant pas catégorique. « Jensen a raison, cela pourrait aussi prendre plus de temps ».
« Il reste des problèmes très difficiles à résoudre, en particulier sur la fiabilité des qubits qui s’effondrent. »
Bill GatesCofondateur, Microsoft
« Il reste des problèmes très difficiles à résoudre, en particulier sur la fiabilité des qubits qui s’effondrent », concède Bill Gates. « Je suis donc ravi que Microsoft investisse, mais il reste beaucoup d’incertitudes ».
L’informatique quantique ne se limite de surcroît pas au hardware. Il faut aussi prendre en compte les parties langages de programmation, algorithmiques et logicielles.
« Il y a encore beaucoup de pain sur la planche », résume Bill Gates.
Du côté des grands acteurs, AWS (Amazon Braket), Google (avec par exemple une puce baptisée Willow), Microsoft et bien sûr IBM (avec une machine baptisée Kyiv) se sont également positionnés.
En janvier, notent nos collègues du site Enter Quantum (groupe Informa TechTarget, également propriétaire du MagIT), Microsoft a lancé le programme Quantum Ready. L’éditeur a également annoncé une collaboration avec Atom Computing pour construire un ordinateur quantique doté de plus de 1 000 qubits physiques qui s’appuient sur des atomes neutres d’ici 2026.