Suse place Docker dans son offre de virtualisation

Support officiel de Docker dans SLES 12, intégration à Suse Cloud, appliance pour registres privés, portail de gestion d’accès à un registry, intégration à Suse Studio…Suse muscle sa proximité avec Docker.

Faciliter l’utilisation de Docker et combler les manques de la technologie. C’est ainsi que Julien Niedergang, ingénieur système chez SUSE a décrit les travaux que réalise Suse autour de la désormais très populaire technologie de conteneurs Linux. Au programme, le support officiel de Docker dans la dernière mouture de l’OS Linux de la maison (Suse Linux Enterprise 12), l’intégration de Docker dans la couche des hyperviseurs pour Suse OpenStack et une série d’outils d’administration et de migration vers Docker.

En tant qu’éditeur d’OS Linux, Suse a logiquement déjà éprouvéles conteneurs Linux, avant que Docker fasse son apparition sur le marché. Depuis Suse Linux Enterprise Server 11 SP2, l’éditeur a inclus le support des conteneurs LXC à ses outils de virtualisation. Une technologie qui sera désormais supportée au côté de Docker dans la version 12 de SLES.

Pour Julien Niedergang, les concepts de la virtualisation sont déjà acquis par les entreprises. Il s’agit d’une solution clé pour rationaliser et consolider les datacenters. Mais ces technologies coûtent chères, rappelle-t-il, et constituent un poste premier de dépenses dans les datacenters. En apportant une réponse de type DevOps, qui rapproche donc les équipes de développeurs de celle dédiées à  l’exploitation, Docker et les conteneurs tentent à réduire la facture. C’est bien là que les entreprises y voient un intérêt.

Dans ce contexte, Suse souhaite rendre la technologie plus exploitable par la production, résume-t-il (voir également encadré). Cela se traduit donc par le support officiel de Docker dans SLES 12. Ainsi, Docker côtoie les hyperviseurs KVM et Xen pour former un socle pour la virtualisation de serveur ainsi que le Cloud. De plus, l’outil d’administration Yast cartographie les images Docker disponibles, augmentant les possibilités de contrôle.

Registre privé et traduction Kiwi vers Docker

Autre développement proposé par Suse, la possibilité de créer son propre registry Docker privé, facilitant la mise à disposition de conteneurs pré-packagés au format Docker. Suse travaille également à un portail d’accès nommé Portus qui permet de gérer les identités et les accès. « Cela permet de savoir qui fait quoi sur tel registry Docker », comme encore Julien Niedergang. « Il s’agit encore là de combler un des manquements de Docker dans la production IT ».  Il est à noter que la société Docker ainsi que Google, pour ne citer qu’eux, proposent également la mise en place de registres privés Docker.

En ligne droite avec SLES 12, Suse confirme travailler à l’intégration de Docker à sa distribution OpenStack, Suse Cloud, afin de le faire cohabiter auprès des hyperviseurs KVM, Xen ou Hyper-V. L’idée est de « pouvoir créer un Iaas sous la forme de  conteneurs », explique le responsable de Suse France, et de proposer du Compute (via Nova) Dockérisé et en natif à OpenStack. La technologie est pour le moment en version de test.

Enfin, dernier chantier Docker chez Suse, l’intégration de la technologie à Suse Studio, un outil de la marque qui permet de configurer des images personnalisées de Suse Linux. Le studio propose un script « SLE to Docker » qui, à partir d’un profil créé dans Suse Studio au format Kiwi, traduit ce profil en conteneur dans un format Docker.

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