Oracle OpenWorld 2015: Larry Ellison vante son Cloud (et dénigre ceux de ses concurrents)

« Business as usual », disent les britanniques. Le créateur d’Oracle a fait son show lors de l’ouverture de l’OpenWorld en taclant sévèrement SAP, IBM, WorkDay et Salesforce. Et en revendiquant une nouvelle fois une place de leader incontesté dans le Cloud, qu’il ne dénigre plus.

On ne refait pas Larry Ellison. Donnez-lui un micro, il fera un show dans lequel il détruira méthodiquement, pièce par pièce, la concurrence pour mieux vanter ses produits. La 35ème édition de l’OpenWorld à San Francisco l’a confirmé une fois de plus.

Désormais totalement acquis au Cloud, le CTO et ex-PDG d’Oracle a par exemple rappelé que sa société avait totalement réécrit son middleware (Fusion) et ses applications métiers pour le Cloud il y a une petite dizaine d’année.

« Nous avons décidé de porter toutes nos applications sur le Cloud il y a tout juste une décennie. Nous y sommes. Il ne s’agissait pas de prendre l’existant et de le mettre dans un Cloud. Non. Nous voulions que chaque ligne de code soit écrite pour tirer le meilleur parti de notre middleware Fusion », explique-t-il.

Et de tacler IBM (avec son PaaS Bluemix et son IaaS Softlayer) et SAP qui eux « ne sont nulle part dans le Cloud ». Ou de plaquer Salesforce et WorkDay, des plateformes propriétaires captives (« Workday n’est même pas une plateforme », persifle Larry Ellison) alors que le Cloud d’Oracle permet – toujours d’après son CTO – d’utiliser des standards ouverts et donc de migrer l’existant vers un datacenter d’entreprise ou vers d’autres Clouds. AWS ou Azure, par exemple, avec lesquels il est beaucoup plus tendre, accords commerciaux obligent.

SAP a eu droit à un petit traitement de faveur. Preuve que le Cloud de l’éditeur allemand et sa base In-Memory commencent à gêner Oracle ?

Selon le CTO, HANA serait ainsi « deux fois moins rapide » que Exadata, son appliance In-Memory maison. Quant au SaaS de l’allemand, Larry Ellison prend un malin plaisir à rappeler que les trois plus gros rachats de SAP – à savoir Ariba, Concur et SuccessFactors – s’appuient tous sur Oracle DB (et pas sur HANA donc).

Revenant à sa propre offre, le CTO a fait le point sur la philosophie de son infrastructure qui repose sur six principes fondamentaux : la sécurité, les coûts bas (une affirmation à prendre avec des pincettes), la haute performance, la fiabilité, des standards ouverts, et la compatibilité entre les développements sur site et ceux hébergés par Oracle. « Le plus important de tous étant la sécurité », un point sur lequel il promet de revenir.

Dans la droite ligne de ce « one Ironman show » (« Ironman » étant le surnom du créateur d’Oracle pour sa ressemblance physique avec le personnage de Marvel), l’éditeur a annoncé le lancement d’un programme en février 2016 pour ses partenaires revendeurs.

Ce programme permettra aux membres de l’Oracle Partner Network de « faire la démonstration de leurs expertises, de leurs compétences et de leurs investissements dans l’Oracle Cloud, tout en se différenciant grâce aux services, aux applications et à la plateformes intégrés d’Oracle ».

Pour mémoire, Oracle affiche un CA de 2.1 milliards de dollars dans le Cloud, en progression de 33 % sur un an. Peut-être pas suffisant pour en faire LE leader incontesté que présente son créateur. Mais une chose est sûre, à 71 ans, Larry Ellison a toujours de l’énergie (et de l’Oracle) à revendre.

Avec nos confrères de TechTarget

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