Exablox décline sa technologie NAS objet en mode 100 % Flash

Avec ses noeuds 100% Flash OneBlox 5210, Exablox veut étendre l'usage de sa technologie NAS scale-out au marché des applications virtualisées. Jusqu'alors, le constructeur se concentrait sur les marchés du stockage secondaire(backup, partage de fichiers).

Exablox, un constructeur de systèmes de stockage que nous avions découvert il y a 2 ans dans la Silicon Valley, a dévoilé hier la première déclinaison de sa technologie basée exclusivement sur des dispositifs à base de Flash.

La disponibilité de configurations100% Flash devrait permettre à Exablox de couvrir un plus grand spectre applicatif. Jusqu’alors, l’utilisation de disques durs limitait l’usage de la technologie de la firme au stockage secondaire (données dormantes, partages de fichiers, données de sauvegarde…). Désormais, la performance des SSD permet à la société de répondre aux besoins de la plupart des applications. Selon Exablox, un nœud OneBlox 5420 délivre ainsi près de 50 000 IOPS, soit plus de 300 000 IOPS pour un cluster de 7 nœuds de 7U de haut.

Des systèmes NAS en cluster qui s’appuient sur un cœur objet

Les baies de stockage d’Exablox sont vues de l’extérieur comme des systèmes NAS en mode scale-out. Mais dans la pratique, les services NAS ne sont qu’un enrobage autour de la technologie de stockage objet propriétaire de la firme. Cette technologie fournit l’ensemble des fonctions avancées de « scaling », de protection des données —  réplication sur plusieurs nœuds, chiffrement intégré, fonctions de CDP et de versioning… – et de déduplication de données.

À l’origine, les premiers nœuds d’Exablox étaient basés sur des CPU MIPS fabriqués par Cavium, mais Exablox s’est converti aux processeurs Xeon d’Intel et ses nœuds sont désormais fournis par Dell. Le dernier nœud 100 % Flash dévoilé par la firme, le OneBlox 5210, n’est autre qu’un serveur 1U PowerEdge R630 disposant de 10 emplacements pour des SSD Toshiba de 3,8 To (Exablox annonce le support prochain de SSD 7,7 et 15,5 To) et de quatre ports 10 Gigabit Ethernet.

Comme les systèmes antérieurs, il s’appuie sur l’OS maison et s’intègre avec les environnements VMware et Microsoft Hyper-V, ainsi qu’avec tout système supportant les protocoles de partage de fichiers SMB (1.x, 2.x et 3.x) et NFS 3.x. Et comme auparavant, l’administration s’effectue via la console en cloud OneSystem du constructeur (selon un principe similaire à celui utilisé par Cisco pour ses équipements Meraki).

Selon Exablox, il est possible de constituer un cluster de 7 nœuds OneBlox 5210 disposant d’une capacité brute de 280 To de Flash (avec des SSD de 3,8 To), soit une capacité utile pouvant largement dépasser le pétaoctet après déduplication.

Des systèmes vendus sans SSD

Il est à noter qu’Exablox laisse ses clients libres d’acquérir eux-mêmes leurs disques au prix du marché. Dans la pratique, il est possible de réaliser de confortables économies sur le prix des SSD. Par exemple, Dell vend le PX04SV de Toshiba à près de 9700 €, alors que l’on peut le trouver dans le commerce, chez des intégrateurs, aux environs de 4500 € (avec une garantie Toshiba de 5 ans).

Exablox vend le OneBlox 5210 au prix de 28 995 $ et il faut a minima trois disques pour disposer d’un système fonctionnel. La recommandation du constructeur est toutefois d’installer au moins deux nœuds avec chacun trois disques, pour garantir une disponibilité optimale des données (l’algorithme objet dispersant alors les données entre les nœuds pour assurer que les données resteront accessibles même en cas de panne d’un nœud).

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