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Cheops Technology débarque sur le Cloud public avec Hyper Iaas

Avec comme partenaire HPE, la société bordelaise se lance dans le IaaS public en mettant en valeur son ancrage national et la personnalisation du contrat. Cheops mise aussi sur SAP HANA pour alimenter ses activités de services managés.

En ce début 2017, Cheops Technology a décidé qu’il était enfin l’heure de passer au IaaS public. L’ESN bordelaise, qui jusqu’alors s’était concentrée sur des offres d’infrastructures et de services managés avec iCod, a entamé une diversification dans le monde du IaaS pur, avec Hyper IaaS. La société s’est appuyé sur HPE, un partenaire de longue date, pour la fondation de son offre.

Hyper IaaS correspond en fait à une alternative à « Amazure » (contraction de AWS et Azure), ironise Nicolas Leroy-Fleuriot, le PDG de la société.

L’offre propose de consommer à la carte des services d’infrastructures en entrant un simple numéro de carte de crédit. Le tout à partir d’un portail intuitif, souligne encore le PDG.  

Bref, si cela semble familier, Cheops a toutefois souhaité se différencier. D’abord par la technologie puisque la société, partenaire de longue date de HPE, a décidé de fonder Hyper IaaS sur une infrastructure mixte, combinant HPE et VMware. L’offre s’adosse à la stack complète hyperconvergée de  VMware (vSphere, vSan pour le stockage, NSX pour le réseau et vCloud Director pour l’administration). Le tout supporté par OMAP pour gérer la partie portail et la partie facturation. OneView de HPE prendra en charge l’orchestration globale.

Nicolas Leroy-Fleuriot explique avoir testé la majorité des appliances hyperconvergées du marché – il cite par exemple  Nutanix,  Atlantis, Simplivity ou encore VxRail -  mais il a préféré une technologie VMware pour être plus proche des desiderata de l’écosystème.

« Les clients qui veulent du IaaS ont majoritairement du VMware et souhaitent migrer simplement », analyse-t-il. C’est donc ce qu’ils trouveront avec Hyper IaaS. D’autant que la plateforme permet aux entreprises de migrer aussi leurs licences existantes (« Bring Your Own Licence »). Les appliances DL380 de HPE serviront quant à elles de socle.

Cheops promet une tarification équivalente à celle de Microsoft Azure ou AWS – et suivra aussi les baisses de prix régulières de ces mêmes acteurs. Mais la société souhaite d’abord se distinguer en étant une entreprise de droit français, capable d’accompagner les entreprises vers la mise en conformité avec la prochaine loi portant sur la protection des données (la GDPR, General Data Protection Regulation). 

Cheops avance aussi l’argument de la personnalisation du contrat. « Nous ne faisons pas du standard, comme AWS », attaque le PDG de la société, qui évoque par exemple la possibilité d’expédier des sauvegardes sur bande. De plus, rappelle-t-il, les clients d’Hyper IaaS peuvent aussi souscrire à la carte à des services managés ponctuels qui seront alors assurés par Cheops.

Pour la société bordelaise, Hyper IaaS correspond aussi à une rampe de lancement commerciale vers des utilisateurs qui ne venaient pas jusqu’alors sur iCod. Nicolas Leroy-Fleuriot évoque les TPE- PME ou encore les multinationales. Jusqu'alors, seules les ETI consommaient les services de Cloud managées du groupe. Hyper IaaS est donc aussi un véritable produit d’appel pour attirer ces nouveaux profils d’entreprise et les accompagner progressivement vers des services managés iCod. C'est en tout cas ce que nous a confirmé Cheops Technology.

iCod In-Memory :  un service Hana dans  le Cloud

Il faut dire que pour Cheops, les services Cloud managés sont le moteur de croissance de la société depuis 2010. La société, qui a réalisé un chiffre d’affaires de presque 82 millions d’euros  (+11%) lors de son précédent exercice, vise la barre des 100 millions pour son exercice en cours. Le groupe prévoit une croissance de 25% des services Cloud managés.

Presque logiquement, pour alimenter cette croissance, Cheops a également décidé de se positionner sur le segment du Cloud managé pour la base de données In-Memory de SAP,  HANA. Nom de la nouvelle offre : iCod In-Memory.

Elle aussi est bâtie sur une infrastructure HPE (des appliances Converged System optimisées pour HANA). L'offre cible pour le moment les utilisateurs de SAP R3 et ECC6 qui souhaitent migrer leur base de données en place – généralement SQL Server ou Oracle, déjà proposées par Cheops – vers HANA, précise Nicolas Leroy-Fleuriot Ce qui, pour le PDG, correspond presque à un passage obligé pour les clients SAP. 

Au-delà, la société bordelaise espère que cette nouvelle offre servira aussi de porte d’entrée à des migrations plus globales de SI dans le Cloud – et vers iCod. La société revendique d’ailleurs quelque 172 clients qui ont choisi d’héberger, totalement ou partiellement, leur système dans les datacenters de Cheops ( deux à Bordeaux et un à Lyon pour la réplication).

Si Nicolas Leroy-Fleuriot confirme avoir testé les infrastructures de Dell, il a préféré retenir celles de HPE pour sa proximité avec SAP – les deux partenaires ont en effet un centre de compétences commun.

Evidemment, pour HPE en France, un ancrage national sur le IaaS constitue une aubaine pour un groupe qui a justement tiré un trait sur son offre de Cloud public. Car, comme le précise Gilles Thiebaut, le nouveau Directeur Général de HPE France, présent lors de la présentation des offres, « le multi-cloud est aujourd’hui ce qui préoccupe le plus les DSI. Quelle infrastructure choisir pour quelle application ».  Il rappelle qu’il existe une demande pour « une approche plus locale et plus personnalisée », allant jusqu’à qualifier cet accord avec Cheops de « première sur le marché français ».

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