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HPE investit dans Hedvig et va collaborer avec lui dans la fabrication d'appliances

Le fonds Hewlett Packard PathFinder vient d'investir dans la start-up californienne Hedvig éditrice d'une solution de stockage distribuée capable de délivrer des services SAN, NAS et Objet. HPE et Hedvig vont collaborer dans la production d'appliances prêtes à l'emploi.

Hedvig vient d’annoncer avoir levé 21,5 M$ additionnels pour bâtir de nouvelles appliances intégrées et accélérer sa croissance sur le marché du stockage logiciel. Cette opération porte à 52 M$ le total des fonds levés depuis 2012 par la société fondée par Avinash Lakshman - le père d'Amazon Dynamo et d'Apache Cassandra. Hedvig, sur lequel nous avons écrit l’an passé, est une start-up californienne qui a développé une solution de stockage en mode scale-out accessible à la fois en mode NAS, SAN et objet.

Parmi les nouveaux investisseurs dans la société figure le fonds d’investissement PathFinder de Hewlett Packard Enterprise. Milan Shetti, le CTO de la division datacenter de HPE, servira en tant que conseiller technique pour Hedvig et la firme va collaborer avec Hedvig au développement d’appliances pré-intégrées combinant ses serveurs et le logiciel de la start-up.

La plate-forme de stockage distribuée HDSP (Hedvig Distributed Storage Platform) permet d’agréger le stockage présent sur un cluster de serveurs, afin de créer un espace de stockage distribué consommable par de multiples applications. HDSP n’a pas été conçu pour répondre aux besoins des applications critiques et rivaliser avec les baies de stockage Flash. Mais ses caractéristiques en font une plate-forme généraliste crédible pour le stockage de grands volumes de données (backup, stockage de fichiers, back-end Hadoop…). Elle peut aussi être déployée en mode hyperconvergée avec vSphere, Microsoft Hyper-V, KVM ou Xen.

Avinash Lakshman est le CEO
et cofondateur de Hedvig

Vers des appliances Hedvig développées en commun avec HPE

Rob Whiteley, le vice-président du marketing d’Hedvig, explique que les derniers fonds levés par la firme vont notamment servir au développement de solutions de bout en bout prêtes à l'emploi, combinant la solution de stockage de l’éditeur, des serveurs HP, des outils d’orchestration et des composants logiciels comme Docker. Whiteley indique par exemple que la firme a vu un vrai intérêt pour Docker chez ses clients et a récemment certifié HDSP avec la technologie de conteneurs (son plug-in Docker Volume est désormais intégré au Docker store).

Selon Whiteley, le développement de bundles avec HPE a aussi été inspiré par la demande des clients communs d’HPE et d’Hedvig dans le secteur de la finance (pour mémoire, l’un des co-créateurs de la firme est un ancien sous-directeur de la DSI de HSBC, la division Technologie et Services). Ces clients militaient en effet pour une préintégration du logiciel d’Hedvig sur les serveurs de la firme dirigée par Meg Whitman.

Hedvig certifiait déjà sa solution avec certains serveurs de Cisco, Dell, HPE, Lenovo, QCT et Supermicro), mais avec HPE, Whiteley entend offrir une solution préintégrée, et prétestée. « Les entreprises moyennes avec 1000 à 5000 salariés ont tendance à vouloir des solutions intégrant matériel et logiciel ». La solution développée en commun par HPE et Hedvig pourrait être revendue en direct par HPE et par ses partenaires selon Whiteley.

Cela pourrait accélérer le développement commercial de la start-up. À ce jour, Hedvig a séduit près de 50 clients, pour l’essentiel dans le secteur financier, le secteur de la grande distribution, l’industrie et le secteur des fournisseurs de services (hébergeurs, opérateurs télécoms, acteurs web…). Le déploiement moyen en 2016 a été de 750 To avec des pointes jusqu’à 3 Po. La firme a des clients aux États-Unis, en Europe, mais aussi en Asie. Elle entend développer ses équipes commerciales et ses équipes techniques sur ces trois zones géographiques avec un accent particulier sur l’Asie (c’est d’ailleurs l’une des raisons de la présence au dernier tour de table du fonds Singapourien EDBI). 

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