Oracle Cloud : Larry Ellison vante sa nouvelle tarification « simplifiée » et « plus flexible »

En amont d'OpenWorld 2017, le fondateur et CTO de l'éditeur a annoncé de nouvelles tarifications pour Oracle Cloud, ainsi qu'une automatisation accrue. Le tout dans un cadre de passage au modèle Cloud à marche forcée pour Oracle.

Le CTO d'Oracle, Larry Ellison, vient d'annoncer un nouveau programme de tarification et de licencing pour rendre son Cloud plus attarctif. Cette nouvelle tarification s'appuie sur ce qu'il appelle le "Bring Your Own Licence". Larry Ellison a par ailleurs dévoilé une option de « pay as you go », baptisé "crédits universels".

Les nouvelles conditions commerciales d’Oracle Cloud sont destinées, officiellement, à « réduire les coûts (sic) en offrant une automatisation et une flexibilité accrues » ainsi qu'à « permettre aux clients d'obtenir plus de valeur » pour les logiciels sur site qu'ils ont déjà achetés.

« Nous transformons complètement la façon dont les entreprises achètent et utilisent le Cloud en leur offrant plus de flexibilité et de choix. Aujourd'hui, nous combinons les prix les plus bas avec les meilleures performances et une automatisation accrue pour offrir à nos clients un coût total de possession réduit », se vante Larry Ellison.

Bring Your Own Licence

Pour l’éditeur, de nombreuses organisations - bien qu'avides de migration vers le Cloud - ne l'ont pas encore fait « en raison d'obstacles qui les ont forcées à choisir entre flexibilité et réduction des coûts […] Elles ont été confrontées à la complexité du Cloud et à l'impossibilité de rééquilibrer les dépenses entre leurs différents services hébergés ».

D’après Oracle, les organisations ont également été limitées par une visibilité et un contrôle limité sur leurs dépenses Cloud. « Jusqu' à présent, elles n'ont pas été en mesure de tirer pleinement parti de leurs investissements logiciels sur site dans le Cloud ».

La nouvelle stratégie d’Oracle permet donc au possesseur d’une licence sur site de « bénéficier du PaaS pour une fraction de l’ancien prix du PaaS ».

Lors de l'OpenWorld de l'an dernier, Larry Ellison avait mis l'accent sur son IaaS, avec AWS en ligne de mire. Les clients pouvaient depuis - et logiquement - y apporter leurs licences "sur site". L'éditeur étend donc aujourd'hui cette possibilité à son PaaS pour sa base de données, son middleware et ses outils analytiques.

« Notre stratégie IaaS était d'être extrêmement agressif sur les prix et de faire tourner les solutions Oracle plus rapidement sur notre infrastructure que sur celle d'AWS. Notre stratégie sur le PaaS est différente. La majorité des coûts d'une base de données ou d'un middleware sont liés à la main-d'œuvre. Donc, pour être concurrentiels, nous réduisons la quantité de travail en automatisant. Cela réduit aussi l'erreur humaine », avance Larry Ellison.

« Notre objectif général est de garantir que si vous transférez un workload depuis AWS vers Oracle Cloud, votre facture diminuera de 50%. »

Universal Credits

Oracle introduit également ce qu'il appelle les "crédits universels" ("universal credits").

Cette option offre « un contrat simple (sic) qui fournit un accès illimité à tous les services PaaS et IaaS d'Oracle - actuels et futurs - et qui couvre aussi bien Oracle Cloud qu'Oracle Cloud at Customer (NDR : l’appliance qui permet d’installer physiquement le Cloud d’Oracle dans le Datacenter d’un client) ».

« Avec les crédits universels, les clients peuvent passer d'un service PaaS ou IaaS qu'ils utilisent à un autre service sans avoir à avertir Oracle ».

Dans sa marche forcée vers le Cloud, l'éditeur a annoncé en août qu'il allait embaucher plus de 5.000 commerciaux, techniciens et ingénieurs pour ses offres « à la demande ». Plus tôt dans l'année, il avait également conditionné les bonus de son triumvirat dirigeant (Mark Hurd, Safra Catz et Larry Ellison) à la réalisation d'un objectif long terme ambitieux : celui d'atteindre les 20 milliards $ de CA dans le Cloud (pour 4,6 milliards l’année dernière).

Pour la première fois ce trimestre, Oracle a vendu plus de Cloud que de nouvelles licences.

Pour approfondir sur PaaS

Close