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Comment Printemps a résolu la haute disponibilité de la détaxe

Essentielles aux touristes pour bénéficier d’un rabais sur leurs achats, les bornes de détaxe du Printemps Haussmann sont sauvegardées en continu avec la suite Veeam afin de pouvoir être restaurées dans les plus brefs délais en cas d’incident.

Veeam Availability Suite pour éviter de confronter les clients à la panne technique. Depuis 2013, le grand magasin Printemps Haussmann a équipé son niveau -1 de bornes de détaxe en libre-service. « Celles-ci permettent à notre clientèle touristique hors-UE de bénéficier immédiatement d’un remboursement sur leurs achats. Et, souvent, nos clients repartent tout de suite dans nos rayons pour dépenser la somme pré-remboursée », témoigne Antoine Costa, Responsable Technique Encaissement chez Printemps Haussmann.

Parmi cette clientèle touristique friande des produits de luxe, de mode et de beauté que distribue le grand magasin, les chinois auraient en particulier un panier moyen de plusieurs milliers d’euros. « Surtout, pas question pour eux d’attendre en caisse alors qu’ils ont un car à prendre pour visiter le reste de la capitale. Si nos bornes ne fonctionnent pas, ils partent sur le trottoir d’en face, soit une perte sèche, en une heure, d’un important chiffre d’affaires. Et encore plus sur le long terme car la peur de la panne pourrait les inciter à ne plus revenir », relate Antoine Costa.

En l’occurrence, l’usage des bornes en self-service en quelques minutes pour scanner son passeport et son ticket de caisse, remplace des manipulations effectuées auparavant par des caissiers spécialisés. Des manipulations qui prenaient surtout jusqu’à 4 heures pour un car entier de touristes. 

Résoudre le problème de la sauvegarde spécifique à la virtualisation

Pour supporter les pics d’activité, entre autres liés à ces bornes, Printemps a commencé à virtualiser ses serveurs dès 2014. L’ensemble du SI, qui comprend serveurs d’applications et de base de données, est de plus synchronisé sur un second site, part entière d’un PCA (plan de continuité d’activité), alimenté par une virtualisation du stockage et une synchronisation des sauvegardes réalisées sur le site d’origine. Problème, la solution de sauvegarde alors en place ne gère pas les spécificités de la virtualisation. « Soit nous sauvegardions tout pour restaurer tout d’un coup, ce qui prenait beaucoup trop de temps alors que, en cas d’incident, il est primordial que nous puissions restaurer le fonctionnement de nos serveurs nécessaires au fonctionnement d’une borne, dans les plus brefs délais. Soit il nous fallait installer un agent sur chacune des machines virtuelles pour les sauvegarder une à une, ce qui coûtait beaucoup trop de ressources et était bien trop compliqué au regard de l’agilité nécessaire en cas de problème. Dans les deux cas, la haute disponibilité n’était absolument pas garantie », commente Antoine Costa.

En quête d’une solution de sauvegarde alternative, Antoine Costa opte rapidement pour Veeam Backup. Nous sommes alors en 2014 et le logiciel, qui ne s’appelle pas encore Availability Suite, est numéroté 7.0. « L’argument qui nous a séduits est que Veeam duplique les snapshots globaux effectués naturellement par l’hyperviseur. De fait, cette sauvegarde ne consomme pas les ressources dédiées à nos applications et nous pouvons l’effectuer en continu », dit-il. D’autant que Veeam fonctionne de manière incrémentale : durant la journées, ne sont copiées entre les datacenters que les données qui ont changé depuis la précédente sauvegarde, ce qui consomme encore moins de ressources. 

5 minutes pour basculer sur un datacenter en parfait état de marche

De plus, la restauration est granulaire : le logiciel de Veeam remet en production des informations à la VM près, voire à la table près dans une base de données. En ne récupérant que ce qui a été détruit - ou que ce qui a été modifié depuis la précédente restauration, dans le cas de la copie sur un datacenter de secours - le logiciel de Veeam accélère de fait la remise en état de marche du SI. « En début d’année, nous avons eu un départ d’incendie dans notre datacenter principal. Nous avons pu basculer sur notre datacenter secondaire avec toutes les informations les plus importantes redéployées depuis les sauvegardes en moins de 5 minutes. Lorsque nous avions été confrontés à la même situation avec notre logiciel de sauvegarde précédent, notre activité avait été bloquée pendant plusieurs jours », se souvient le Responsable Technique Encaissement.

Il ajoute avoir chronométré un temps de restauration de tout un volume SQL inférieur à 10 minutes et moins de 20 minutes pour restaurer l’intégralité d’une VM (applications, stockage et donnés en cours dans sa RAM). 

Autre argument de poids, Veeam garantit que les sauvegardes ont été correctement effectuées. « Ce n’était pas le cas avec notre solution précédente. Et celle-ci nous mettait au pied du mur lorsque nous devions vite reprendre l’activité après un incident et que nous nous apercevions au dernier moment que les applications étaient impossibles à restaurer ! Avec Veeam, à l’issue de chaque sauvegarde, une vérification est effectuée et un indicateur sur la console nous précise très clairement que la restauration pourra se faire sans problème », se réjouit Antoine Costa.

Des fonctions en plus

Satisfait de sa solution, le grand magasin Printemps Hausmann installe les versions successives de Veeam Availability Suite au fur et à mesure de leur parution. « Avec la version 8, déployée en avril 2015, nous avons activé l’option de compilation des sauvegardes incrémentielles, ce qui nous a permis de réduire l’espace de stockage dédié aux données de restauration complète sans pour autant que cela nuise aux performances. Cette réduction de l’espace de stockage était essentielle car notre activité n’a cessé de croître : de 15 machines virtuelles en 2014, nous sommes aujourd’hui passés à 80 », indique Antoine Costa. 

Il lui manque néanmoins une fonction : celle de pouvoir restaurer les données sauvegardées pour d’autres applications, avec d’autres noms de domaine ou d’autres paramètres réseau. « Il serait pertinent d’exploiter les sauvegardes de nos systèmes pour alimenter les applications que nous testons avec de vraies données de production ; je ne désespère pas que Veeam entende mon appels et publie un jour cette fonctionnalité », sourit-il.

En revanche, il y a une autre fonction accessoire qui, juge-t-il, pourrait bien lui rendre un grand service dans les prochains mois : le multiplateforme. « Nous étudions la possibilité de basculer notre virtualisation de VMware à Microsoft Hyper-V. Je suis d’autant plus serein à cette idée que notre solution de sauvegarde est compatible avec les deux et pourrait même faciliter la migration », conclut-il.

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