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Sauvegarde : Veeam lance le tout-en-un Veeam Data Platform

Le nouveau produit, qui succède au bundle Veeam Availability Suite, apporte plus d’automatisation et d’audit pour les reprises d’activité. Il tient compte des ransomwares et du cloud hybride.

L’éditeur Veeam lance Veeam Data Platform (VDP), une suite tout-en-un qui comprend la dernière version v12 de Veeam Backup & Replication, l’outil de maintenance VeeamONE, l’outil d’automatisation Veeam Recovery Orchestrator, ainsi que les modules SaaS pour sauvegarder les données de Salesforce et d’Office365. Veeam Data Platform succède en pratique à Veeam Availability Suite, qui consistait déjà à vendre ensemble tous les produits de l’éditeur.

On note que Kasten, le logiciel de sauvegarde pour Kubernetes, peut être vendu avec VDP, mais que ses fonctions ne sont pas encore intégrées à la console VeeamONE.

« Nous formalisons nos solutions dans une nouvelle plateforme pour répondre à aux enjeux de la sécurité des données dans les contextes nouveaux de ransomwares, de cloud hybride et de containerisation », lance Patrick Rohrbasser le DG France, Europe du Sud et Afrique de Veeam, lors d’un entretien avec LeMagIT.

« Lorsque je parle de nouveaux enjeux, il s’agit de mettre plus que jamais l’accent sur la capacité à restaurer très rapidement l’activité après un incident. Les entreprises ne veulent plus seulement avoir une copie de secours. Elles souhaitent mieux orchestrer leur capacité à revenir à une situation normale, ce qui suppose une programmation complexe et le respect d’exigences réglementaires. VDP offre les outils d’automatisation, de monitoring et même de décision proactive pour atteindre ces buts », ajoute-t-il.

Sauvegarde, maintenance et automatisation

En pratique, la couche Veeam Backup & Replication (VBR) assure les fonctions de sauvegarde en temps réel, de réplication asynchrone vers un site de secours et de restauration sans délai (la sauvegarde est éventuellement « montée » sur un serveur comme une image-disque immédiatement exploitable). Et, ce, pour à peu près tous les scénarios possibles : machines physiques ou virtuelles, sur site ou en cloud, systèmes Windows ou Linux ou Mac, fichiers ou bases de données, etc.  

Par rapport à la version 11, la V12 de VBR bénéficierait de plus de 500 nouvelles fonctions. Il y a bien entendu l’immuabilité (le fait de ne pas pouvoir modifier ou effacer une sauvegarde avant une date donnée), désormais étendue à tous les supports qui hébergent les sauvegardes. Cela concerne les volumes en mode bloc, fichier, objet, dédupliqués ou non, ainsi que les services de stockage sur AWS et Azure. Une autre nouvelle fonction saillante est la possibilité d’enregistrer directement les sauvegardes sur un stockage objet, sans passer par une conversion.

La couche VeeamONE apporte des tests automatiques des sauvegardes, pour s’assurer qu’elles sont saines et restaurables. Outre les erreurs d’écriture, notamment les incohérences qui auraient pu subvenir lors de l’enregistrement d’une base de données, VeeamONE détecte aussi les ransomwares qui auraient pu se cacher dans les sauvegardes. Le logiciel propose de résoudre tous ces problèmes dans les plus brefs délais. Enfin, VeeamONE apporte aussi une dimension analytique aux sauvegardes : l’utilisateur peut définir les conditions à remplir pour considérer que l’entreprise a des sauvegardes conformes et générer des rapports pour auditer sa situation.

La dernière couche, Veeam Recovery Orchestrator, est un logiciel qui permet de prédéfinir des scénarios de restauration puis de les déclencher d’un seul clic. En l’occurrence, le logiciel ne se contente pas de restaurer les sauvegardes à l’endroit qu’on lui indique, il teste les données restaurées, les nettoie le cas échéant de toute infection, puis remet en route les serveurs qui doivent exécuter ces données. Il est même possible de simuler les scénarios avant qu’un incident arrive vraiment, le tout avec production d’audit.

« Pour le dire simplement, VDP permet aux entreprises de gagner du temps dans la protection des données face à des défis inédits et une pénurie de talents pour les affronter », argumente Patrick Rohrbasser.

Trois versions commerciales et des options

VDP est commercialisé selon trois niveaux de fonctionnalités. La version la plus chère, dite Premium, comprend absolument toutes les fonctions, plus la possibilité de souscrire une assurance Veeam Ransomware Warranty qui dédommage une entreprise en cas de cyberattaque non résolue par VDP. Cette assurance peut rembourser jusqu’à 5 millions de dollars en cas de pertes de données. 

La version Advance est dépourvue de la couche Veeam Recovery Orchestrator, tandis que la version Foundation correspond ni plus ni moins à une nouvelle marque pour le produit Veeam Backup & Replication. On notera qu’il n’est plus possible d’acheter VeeamONE à part.

Les modules pour sauvegarder les données d’Office365 et Salesforces, tout comme Kasten pour sauvegarder les clusters Kubernetes, restent achetables à part, ou en option avec VDP.

« Nous avons évidemment vocation à vendre ces produits dans le giron de VDP. Cependant, ce sont des fonctions très recherchées qui nous permettent de cibler des entreprises qui ne sont pas encore nos clientes. Kasten, en particulier, a connu beaucoup de succès chez les clients de nos concurrents. L’une des raisons est que, au-delà de la sauvegarde, Kasten est un outil formidable pour migrer les containers entre différents clusters Kubernetes », précise Patrick Rohrbasser.

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