Cet article fait partie de notre guide: Stockage : guide de la stratégie de NetApp

Infrastructures : Aston Martin F1 analyse à toute allure ses courses

Les écuries de F1 doivent analyser en temps réel les relevés de leurs voitures pour optimiser les courses, mais l’équipement nécessaire coûte trop cher à transporter. Aston Martin a trouvé une parade avec le FlexPod de NetApp.

C’est un cas d’usage auquel on pense peu, mais qui correspond néanmoins aux contraintes que toutes les entreprises rencontrent dans leur datacenter : l’écurie de F1 d’Aston Martin a remplacé son cluster informatique par une infrastructure convergée, car cette configuration, moins lourde, moins volumineuse, coûte moins cher à transporter aux quatre coins du monde.

Même si peu d’entreprises se posent la question de faire voyager leur data center de compétition en compétition, les critères de volume et de légèreté entrent désormais en compte dans les datacenters que l’on veut le moins énergivores possible.

« La Formule 1 s’est fixé l’objectif d’être une compétition zéro carbone d’ici à 2030. Il y a la problématique des voitures de course, mais il y a aussi celle des équipements que l’on doit transporter sur chaque circuit. Essentiellement les équipements informatiques qui permettent aux ingénieurs de prélever et de traiter des données en temps réel pour optimiser la course. Nous avons donc demandé à notre fournisseur IT de nous fournir une solution qui nous permette de réduire notre facture énergétique », résume Clare Lansley, la DSI d’Aston Martin F1 Team (à gauche sur la photo).

« La Formule 1 s’est fixé l’objectif d’être une compétition zéro carbone d’ici à 2030. Il y a la problématique des voitures de course, mais il y a aussi celle des équipements que l’on doit transporter sur chaque circuit. »
Clare LansleyDSI d’Aston Martin F1 Team

Le fournisseur est en l’occurrence NetApp, lequel proposait déjà des équipements IT à Aston Martin F1 Team, avant même que Clare Lansley arrive pour résoudre cet enjeu de réduction de la facture carbone.

« Mon métier est de réfléchir à des manières innovantes de réduire le coût de l’informatique. La solution proposée par NetApp – l’infrastructure convergée FlexPod – n’est pas que moins lourde et moins volumineuse qu’un cluster de serveurs et de baies de stockage. Elle est aussi la plus simple à installer. Et, ça, c’est une caractéristique excessivement importante quand vous arrivez sur un stand dont les caractéristiques ne correspondent à rien de ce qui était prévu : ce n’est pas le bon voltage, ce n’est pas la bonne température, il n’y a pas les bonnes prises. »

« Vous êtes à l’autre bout du monde, vos options sont excessivement limitées. Et, dans ce contexte, il est important de ne pas avoir, en plus, à batailler avec des câbles », ajoute-t-elle.

L’enjeu d’amener une puissance de calcul sur les courses

Dans le détail, l’équipe F1 d’Aston Martin utilise deux FlexPods sur le circuit et deux autres dans le data center de son siège, en Angleterre. Deux exemplaires à chaque fois pour la redondance, mais NetApp fournit l’option de cumuler leurs puissances de calcul pour aboutir deux fois plus rapidement aux résultats des analyses.

« Quoique très utile lors d’une compétition, nous n’utilisons jamais cette capacité de cumul, car il serait trop risqué de tout perdre dans le feu de l’action. Parce que vous avez des conditions extrêmes sur une course de F1 – des vibrations, des particules, du sable, de l’humidité, de la température… et je ne parle même pas des risques liés au transport –, il est primordial d’avoir toujours une solution de secours en cas de panne », précise la DSI. Nous apprendrons un peu plus tard que les deux machines sont transportées séparément.

Au-delà de la redondance, les FlexPods ici utilisés sont des versions spécifiquement durcies par NetApp pour résister à des conditions climatiques et des environnements extrêmes. Par ailleurs, l’équipe F1 d’Aston Martin a obtenu de NetApp qu’il puisse lui livrer en moins de quatre heures des pièces de rechange. En pratique, le constructeur expédie en amont ces pièces dans son antenne la plus proche de la compétition à venir.

Clare Lansley n’a pas souhaité nous dévoiler combien lui coûte un tel service. « Ce support est selon moi aussi critique que la qualité des pièces. Nous ne faisons aucun compromis. »

Et l’enjeu d’obtenir très rapidement des analyses depuis le siège

Revenons sur le fonctionnement de la solution. Les deux FlexPods redondants sur la piste synchronisent leurs contenus – les relevés envoyés par les voitures, le plus souvent via une installation radio fournie par l’organisateur de la course – avec les FlexPods restés en Angleterre via Internet et la fonction SnapMirror d’OnTap, le système de stockage de NetApp.

Outre les techniciens sur la piste, 50 ingénieurs analysent ces données en Angleterre avec une puissance de calcul plus importante. Puis, ils renvoient le plus rapidement possible une montagne d’informations liées aux réglages, toujours via SnapMirror.

« Ces analyses se déroulent en amont des courses. En l’occurrence durant les deux heures qui séparent les exercices libres des qualifications. Je précise que ces analyses sont nécessaires à chaque fois, car les circuits changent radicalement d’une saison à l’autre », indique Clare Lansley.

« Le problème est bien évidemment que, soit, vous devez disposer d’assez de puissance de calcul et d’ingénieurs sur site pour faire les analyses, ce qui coûterait trop cher. Soit vous devez réussir à envoyer toutes vos données par Internet avec une bande passante forcément limitée. Dans la seconde option, SnapMirror est d’un grand secours, car il optimise les transferts. »

« En fait, il nous apporte même un avantage concurrentiel. Et je dois dire que c’est en partie grâce à lui que nous avons réussi à nous hisser parmi les trois premières places lors des dernières courses », se félicite-t-elle.

Un contrat qui garantit des configurations toujours dernier cri

Clare Lansley assure se tenir à jour des évolutions des FlexPods, via un contrat de location qui lui permet de bénéficier régulièrement des dernières générations de machine. « C’est l’une des raisons pour lesquelles nous comptons rester fidèles à NetApp. L’autre raison est que nous sommes désormais suffisamment experts sur la console d’administration de la machine pour ne voir aucun intérêt à passer à une autre marque qui nous promettrait un avantage forcément ponctuel », dit la DSI.

« L’un des avantages de la console, par exemple, est sa faculté à nous indiquer sa température. Au siège, en Angleterre, cela nous permet de baisser la climatisation de notre salle informatique quand la machine chauffe peu, pour limiter notre consommation d’énergie. Sur la piste, au contraire, cela nous sert à ralentir le travail de la machine quand il fait trop chaud, pour ne surtout pas qu’elle tombe en panne », conclut Clare Lansley.

Selon elle, la seule évolution qu’elle entrevoit sur sa solution FlexPod serait de la doter d’outils d’analyse plus puissants. Outre les logiciels développés par l’équipe F1 d’Aston Martin et qui ont vocation à intégrer le Machine Learning, NetApp aurait dans ses cartons des consoles plus perfectionnées pour analyser le trafic du FlexPod et optimiser le filtrage des relevés envoyés par les voitures de course.

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