Opentext - Documentum : les investissements se poursuivent, l’intégration progresse

Plusieurs mois après la finalisation du rachat d’ECD, Opentext aligne Documentum sur sa feuille de route pour rassurer les partenaires et les clients. Les investissements se poursuivront.

« Opentext va continuer à protéger les investissements des utilisateurs de Documentum en injectant de l’innovation et en assurant le support de Documentum et de Content suite. » C’est en ces termes que Stephen Ludlow, directeur marketing des produits Enterprise chez Opentext a tenu à rassurer un parterre de partenaires, réunis pour l’occasion lors d’Enterprise World 2017, qui s’est tenu la semaine dernière à Toronto (Canada). Plusieurs mois après la finalisation du rachat de Documentum, le Canadien entend bien jouer des coudes sur un marché dont les frontières ont été modifiées depuis cette acquisition, comme se plait à le rappeler le responsable du groupe.  « Ce rachat a changé le marché », martèle-t-il. Brandissant les chiffres de Gartner, avec Documentum, Opentext se place devant IBM (avec Filenet notamment) en termes de chiffre d’affaires dans le domaine de l’EIM (Enterprise Information Management).

Annoncée en septembre 2016 et finalisée en janvier 2017, cette acquisition des activités Enterprise Content Division (ECD – dont Documentum fait partie) de Dell - EMC s’inscrit dans une stratégie globale d’expansion d’Opentext. Outre ces activités, le Canadien a également racheté quelques mois auparavant les activités  Customer Communications Management de HPE puis ensuite la société Recommind dans l’eDiscovery. Mais ce rachat de Documentum apparait comme un point clé de l’évolution d’Opentext, au regard de l’importante base installée de la solution dans le monde – et notamment en France. Comme une étape supplémentaire de franchie dans le cycle de vie de la société, un nouveau visage, symbolisé d’ailleurs par une nouvelle identité – annoncée lors d’Enterprise World.

« Ce rachat nous a apporté des compétences clés dans les sciences de la vie (Life Science, un secteur où Documentum est en effet très présent, NDLR) et de bons partenaires qui ont fait le succès de Documentum », explique encore Stephen Ludlow, faisant les yeux doux aux partenaires présents. D’ailleurs, le Canadien a présenté depuis une série de solutions verticalisées (Industry Solutions) dont les deux premières réalisations portent sur les sciences de la vie et le secteur très critique de l’énergie. Sur ce dernier, Opentext explique être déjà bien présent et travaille donc à faire converger les deux technologies.

Synchronisation des feuilles de route

Si Opentext s’est également engagé à « poursuivre l’innovation » de Documentum, la société confirme que ce sera notamment par la voie de l’intégration de ses technologies. Ainsi Brava devient l’outil de visualisation standard, et Blazon le moteur de rendu de Documentum. Les outils de Recommind seront utilisés globalement pour l’eDiscovery et logiquement, Opentext compte faire profiter Documentum de sa proximité avec le monde SAP (archivage et gestion des factures notamment). Notons également qu’InfoFusion devient l’ETL par défaut d’InfoArchive. « Nous pensons qu’infoArchive est une offre très complémentaire de ce que nous faisons », assure le responsable d’Opentext, reconnaissant qu’en dehors du monde SAP, « cela n’a pas été une réussite (pour la société dans le domaine de l’archivage, NDLR) ». InfoArchive jouera donc ce rôle.

Autre point clé, le groupe canadien a également confirmé son intention de synchroniser les feuilles de route. Documentum et la plateforme Opentext suivront un rythme identique de sortie. Ce qu’il faut comprendre : Opentext a depuis 2016 initié un cycle agile pour accélérer les releases. Entre 2016 et 2018, 4 sorties sont ainsi prévues, avant d’entrer sur les terres du projet Banff (nom de code) qui inscrira dans le marbre l’hybridation de la plateforme – Magellan en est d’ailleurs une illustration.

Surtout, Opentext s’est également engagé à publier les roadmaps officielles, pour « clarifier », a rappelé Stephen Ludlow, et « faciliter les opérations des partenaires ».

Dans le Cloud, qui constitue également un chantier pour Opentext et son Opentext Cloud, le groupe entend faire de Leap, plateforme issue du rachat d’ECD, le socle architectural de l’offre Cloud d’Opentext. Leap motorise par exemple Opentext Core, le service de partage et de synchronisation de fichiers de la marque.

En France, les équipes Documentum et Opentext sont intégrées

En France, l’intégration d’ECD est déjà opérationnelle, a confirmé Benoit Perriquet, vice-président Europe du sud chez Opentext. Si la R&D est évidemment centralisée au Canada auprès de Muhi Majzoub, VP Engineering, les équipes au niveau local ont fusionné.

Ainsi 47 personnes  en charge des projets Documentum ont été intégrées aux équipes d’Opentext ; 6 avant-ventes Documentum sont venus compléter les 5 avant-ventes Opentext ; 5 commerciaux Documentum ont rallié les équipes d’Opentext en France. « Les équipes travaillent ensemble et croisent leurs compétences », précise alors Benoit Perriquet.

Sur le marché, les deux solutions existeront côte à côte, chacune sur leurs secteurs de prédilection respectifs : Documentum dans la recherche clinique par exemple, et Opentext, là où la gestion transactionnelle doit être couplée à de la gestion informationnelle – Opentext est très proche des sociétés ayant un environnement SAP, par exemple – dans le manufacturing et le retail. Mais Benoit Perriquet n’exclut toutefois pas des scénarri où une cohabitation serait possible au sein d’un même environnement.

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