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VDI : une année marquée par les rachats, faute de véritable innovation

L’innovation technologique, dans le domaine de la virtualisation du poste de travail, semble avoir marqué le pas cette année. De quoi expliquer plusieurs opérations de consolidation.

Le monde du VDI connaît, comme bien d’autres, ses hauts et ses bas d’innovation. Certains se souviendront ainsi de la période faste des débuts de la gestion de l’environnement utilisateur (UEM). Mais depuis, la technologie a muri jusqu’à se banaliser, notamment sous l’effet des efforts des principaux spécialistes du VDI pour ajouter cette brique à leurs offres respectives.

Signe des temps, l’un de ceux qui s’étaient construit sur l’UEM, s’est ainsi fait racheter : RES Software est passé dans le giron d’un Ivanti misant notamment là sur la complémentarité géographique. Mais ce n’est pas tout. Conscient des limites de son marché d’origine, RES Software avait précédemment élargi considérablement son offre, dans une démarche rappelant justement celle d’Ivanti et, avant encore, celle de LANDesk avec le rachat d’AppSense.

De l’UEM à… l’UEM

Quelques mois avant l’annonce de cette opération, Al Montserrat revendiquait d’ailleurs le parallèle, assurant que RES était « devenu très comparable à un éditeur comme Ivanti qui dispose de fonctionnalités étendues autour de la sécurité et des composants de l’environnement de travail de l’utilisateur final, que l’on parle de terminaux physiques, virtuels ou encore SaaS ».

La stratégie est ainsi claire : il s’agit de fournir une suite d’outils complète pour la gestion de l’informatique de l’utilisateur final, tous terminaux confondus, avec protection du poste de travail, service desk et gestion d’actifs.

Cette approche n’est pas isolée ; c’est une véritable tendance de fond que l’on retrouve aussi bien chez IBM – avec MaaS 360 et BigFix, notamment –, Matrix42, VMware ou encore BlackBerry. L’acronyme UEM est au passage recyclé : on ne parle plus de gestion de l’environnement utilisateur, mais d’administration unifiée des points de terminaison.

Consolidation, intégration

De son côté NComputing s’est offert Verde Workspaces, une technologie de virtualisation du poste de travail connue de longue date sous le nom de Virtual Bridges et qui était précédemment portée par le britannique Omnis Systems. NComputing assure vouloir la destiner aux fournisseurs de services managés pour le poste de travail. Mais il maintient aussi sa propre plateforme, vSpace. La redondance ne manque pas d’interroger sur la pérennité de Verde.

Et surtout, il convient de ne pas oublier le rachat d’Unidesk par Citrix, en janvier dernier. Un moyen pour le second de faire une croix sur ses tentatives internes de développement d’une offre de stratification applicative, le fameux layering. Et de marcher dans les pas de VMware qui, beaucoup plus tôt, avait le choix de s’engager dans cette direction par le biais d’une acquisition, celle de CloudVolumes.

Dans ce contexte d’offre technologie traversant une phase de stabilité après l’arrivée de plusieurs innovations marquantes, au cours des dernières années, il reste surtout un point d’interrogation qui trouvera peut-être sa réponse l’an prochain : quel avenir pour Liquidware ?

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