Officiel : Dell rachète Dell

Dell va quitter les marchés financiers américains, du moins, si le plan de rachat de la société par Michael Dell et le fonds Silver Lake est approuvé par les actionnaires de la firme. En redevenant privé, Dell espère pouvoir mieux se concentrer sur sa stratégie de recentrage sur le marché des entreprises.

Dell a officiellement annoncé son intention de sortir de la bourse américaine dans le cadre d’une opération de rachat menée par son fondateur, Michael Dell, et le fonds d’investissement Silver Lake. Michael Dell a créé la firme en 1984 et l'a baptisé Dell Computer Corporation en 1988 avant son introduction en bourse en juin.

Michaell Dell va racheter l'entreprise qu'il a fondée avec l'aide du fonds Silver Lake.

Michaell Dell va racheter l'entreprise qu'il a fondée avec l'aide du fonds Silver Lake.[/caption] Selon les termes de l’offre de rachat, Michael Dell et Silver Lake proposent aux actionnaires de Dell de racheter leurs actions pour 13,65 $ par titre, ce qui représente une surprime de 25,5% sur le cours du 11 janvier dernier ( le jour qui a précédé les rumeurs de rachat). Michael Dell et Silver Lake entendent racheter l’ensemble des titres qui ne sont pas déjà détenus par Michael Dell et certains dirigeants de Dell.

L'opération est valorisée à 24,4 milliards de dollars. Michael Dell explique que l’opération devrait permettre à sa firme de mieux se concentrer sur sa stratégie de recentrage sur le marché des entreprises (sous entendu, sans la pression imposée par les marchés).

"Un processus indépendant et discipliné"

La société texane précise que Michael Dell n’a pas participé aux décisions du board. C’est donc une vieille connaissance, Alex Mandl, le principal administrateur du conseil d’administration de la firme, qui s’est chargé des opérations. Mandl évoque un processus indépendant et discipliné dont le but a été de trouver la meilleure solution pour les actionnaires.

Alex Mandl n’est pas un inconnu en France. Cet ancien COO et président d’AT&T, a en effet été nommé à la tête de Gemplus en 2002 par Texas Pacific Group, le fonds d’investissements créé par le sulfureux David Bonderman. Le moins que l'on puisse dire est que Mandl n’a pas laissé que des bons souvenirs aux salariés du groupe français.

Son règne a notamment été marqué par une gestion très contestée et par la controverse déclenchée dans l’Hexagone par son appartenance passée à In-Q-Tel, le fonds d’investissement technologique de la CIA. Depuis sa fusion avec Axalto (qui a donné naissance à Gemalto), Mandl est toujours président exécutif de la firme dirigée par Olivier Piou.

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