Nortel renoue avec les années post-bulle internet

Nortel Networks est de retour sur la scène, mais certainement pas comme l'entendait son CEO, Mike Zafirowski.

Nortel Networks est de retour sur la scène, mais certainement pas comme l'entendait son CEO, Mike Zafirowski. Aujourd'hui, l'équipementier télécoms canadien a annoncé une perte nette de 3,4 Md$, largement liée à une réduction de 1,14 Md$ de la valeur de l'écart d'acquisition (Goodwill) et à une révision à la baisse des actifs d'impôts reportés du fait de la situation économique (-2,07 Md$). Sans ces mesures, la perte nette aurait tout de même été de 150 M$ pour le trimestre écoulé.

Renouant avec une gestion de crise, inconnue depuis l'explosion de la bulle Internet, Nortel a annoncé la suppression de 1300 emplois, un gel général des salaires et l'arrêt de toute nouvelle embauche. La firme a également annoncé la suppression du versement du dividende sur ses actions privilégiées. Objectif des premières mesures : réduire de 400 M$ les coûts de la société; et de la seconde : préserver la trésorerie nette, qui n'est plus que de 2,3 Md$. Nortel espère toujours se séparer de sa division Ethernet pour renflouer ses comptes, mais la situation économique actuelle pourrait rendre la recherche d'un acheteur difficile, surtout si l'équipementier veut préserver un prix de vente raisonnable.

A la suite de l'annonce des mauvais résultats de la firme, l'action Nortel a brièvement effleuré le seuil de 1 dollar, avant de remonter légèrement à 1,1 $ aux environs de 17h, heure française, soit une baisse de 6% par rapport à la veille. Au cours actuel, Nortel ne vaut plus qu'un peu plus de 500 M$ en bourse pour un CA annuel de près de 10 Md$ et malgré ses 2,3 Md$ de trésorerie...

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