Avec Google drive, Google fait chanceler le monde du cloud personnel

Google inaugure Google Drive, sa vision du service de stockage, de partage et de synchronisation de fichiers dans le cloud. Associé étroitement aux outils de la marque, le groupe de Mountain View et son écosystème, risque de bousculer les pure-players du secteur.

Le segment, actuellement très convoité du Cloud personnel, compte un acteur de poids supplémentaire : Google. Après plusieurs années de rumeurs et de spéculations, la firme de Mountain View présente enfin son Google Drive, un service cloud de stockage, de partage et de synchronisation de fichiers dans le Cloud. Un coup dur pour les pure-players du marché (que sont par exemple Dropbox, Box.net, SugarSync, Mozy), qui voient débouler sur leur terrain de jeu un monstre...et son éco-système.

Dans le détail, qu’est-ce que Google Drive ? Ce concept de disque dur virtuel, dont la rumeur a commencé à faire état en 2006 (sous le nom GDrive), propose ainsi un espace de stockage gratuit de 5 Go qui sert de relai pour synchroniser les fichiers qu’il héberge vers les différentes plates-formes de l’utilisateur. Techniquement l’accès se réalise via une application, ou via le navigateur Web. Lors de ce lancement, les plates-formes Windows, Mac et Android sont supportés, Google assurant travailler sur une version iOS. Google décline également son offre avec des versions payantes de son service qui donnent accès à davantage d’espace de stockage. De 25 Go à 2,49 dollars par mois, les utilisateurs peuvent également souscrire à une offre de 100 Go pour 4,99 dollars ou 1 To à 49,99 dollars. La capacité peut se hisser jusqu’à’16 To, souligne Google sur son blog, donnant une dimension professionnelle à son offre.

Sans surprise - et c’est probablement ce qui constitue la force de Google -, Google Drive est étroitement intégré au autres outils de la marque, Google Document et Gmail. Selon Google, l’utilisateur peut ainsi directement joindre un fichier contenu dans Drive à un message Gmail (la fonction n’est pas encore active) ou bien sûr partager une feuille de calculs Spreadsheet ou une présentation. Google assure que Drive peut supporter 30 formats de fichiers différents, dont les outils Adobe comme Photoshop ou Illustrator qui peuvent être ouverts directement dans le navigateur. Le service est logiquement intégré au moteur de recherche et dispose d’une fonction de reconnaissance optique de caractère  (OCR).

La force de l’éco-système

Google a également adapté son outil aux exigences des entreprises, en proposant de chiffrer le données transférées par exemple, ou en proposant un mode de déploiement planifié pour les administrateurs de systèmes ainsi qu’un SLA de 99,99%.

Bref un service qui vient directement se positionner en frontal à Microsoft et son Skydrive, iCloud d’Apple, Sugarsync et surtout Dropbox.

Car Google vient directement marcher sur les plates-bandes de ce dernier pure- player qui revendique aujourd’hui quelque 50 millions d’utilisateurs. Non pas pour ses fonctionnalités équivalentes, mais pour ses capacités d’intégration aux outils tiers. Dropbox est en effet parvenu à s’associer étroitement au monde iOS en devenant le référentiel de stockage Cloud pour de nombreux éditeurs d’applications. On peut citer par exemple l’application de traitement de texte Writer. C’est justement ce que propose de faire Mountain View avec Drive et toute sa puissance : Un SDK et des partenaires. Google liste pour l’heure 18 éditeurs qui ont ajouté le support de Google Drive à leurs applications. On y retrouve Sliderocket (l’outil de présentation Saas de WMware), Autodesk , Lucid Chart, Pixlr, Lulu One-Click Publishing, par exemple. Le SDK permet par exemple de créer un fichier dans Drive ou d’en ouvrir un, selon le site Google Developer.

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