Navaho : le pari du renouveau pour Risc Group IT Solutions

Cela ressemble à une renaissance. Alors que Risc Group avait vu son image ternie par plusieurs litiges, la prise de contrôle par STS semble lui avait donné une cure de jouvence. A force d’investissement - technique autant que marketing -, l’entreprise semble partie sur une nouvelle lancée.

Navaho. Ce doit être la marque du renouveau pour Risc Group, ou plutôt pour son activité de services de confiance numérique, Risc Group IT Solutions, filiale à 99 % du premier. Son Pdg, Pierre Fort, explique que ceci résulte de la volonté de relancer «toute la partie du catalogue axée sur quatre produits historiques», avec un catalogue plus en phase avec le marché : «les offres sont liées à ce que l’on appelle la confiance numérique, avec dématérialisation, lettre recommandée électronique, horodatage, etc. Historiquement, c’est tout ce qui relevait de la notion de preuve numérique.» Plus loin, l’entreprise a «revisité ses offres de type service réseau avancé», avec une offre de connectivité redondante et «des services complémentaires ». Pour tout cela, Risc Group IT Solutions a du investir et «reconstruire une infrastructure». En tout, Pierre Fort estime que près de 9 M€ ont été investis : «la nouvelle infrastructure est terminée depuis cet été. Nous avons une nouvelle boucle de fibre optique, 4 centres de calcul» avec des présences chez Telehouse et TelecityGroup, «les capacités ont été multipliées par 10 ». 

Plus loin, Risc Group IT solutions mise sur des offres de cloud privé externalisé - «nous sommes parmi les premiers vrais opérateurs de ce type d’infrastructure», assure Pierre Fort. À cela, il convient d’ajouter des offres de téléphonie sur IP - «nous sommes en train de lancer une campagne sur la convergence fixe/mobile» - et une offre Microsoft Office 365. Récemment, le Pdg de l’entreprise indique avoir remporté un compte du secteur public avec 1000 postes; il cible aujourd’hui les PME de 100 à 2000 utilisateurs.

Avec des effectifs inférieurs à la centaine de personnes, Pierre Fort explique miser sur un chiffre d’affaires de 29 M€ en 2012 et de 35 M€ en 2013. Risc Group IT Solutions a obtenu sa certification ISO 9001 plus tôt cette année et cherche à obtenir l’agrément pour la santé et l’archivage public.

Faire table rase du passé

Surtout, Pierre Fort assure avoir développé une «culture de la transparence qui n’était au même niveau il y a encore deux ans», et que «quasiment 70 % des cadres ont été renouvelés; cela a induit d’énormes changements, y compris culturels en interne ». Car travailler l’image et lancer une nouvelle marque n’est pas tout. Et l’image de Risc Group, avant la prise de contrôle de STS, fin 2009, a pu être ternie par de nombreux incidents. 

C’est la question de l’historique Adhersis. Et Pierre Fort en a désormais en partie la charge : «nous avons récupéré tout ce qui touchait au backup, notamment, de manière rétroactive, au premier janvier.» Aujourd’hui, «c’est loin d’être le fer de lance du groupe» mais la Risc Box «est en train d’élargir sa palette de services à du collaboratif et à de la confiance numérique.» Backupia existe donc toujours, et pour Risc Box, «on opère les infrastructures ». Mais quid des pratiques commerciales dont Risc Group peinait encore à faire table rase début 2011 ?

Pierre Fort le reconnaît, «nous avons eu pas mal de soucis; quelques procès sont en cours ». Pour lui, le problème vient surtout de «personnes qui ont proposé des contrats au nom de Risc mais qui ne travaillaient pas pour nous; deux français et un belge ». En fait, selon Pierre Fort, Risc est surtout «confronté à des problèmes de piratage de commerciaux indélicats ou de concurrence déloyale ». Pour le reste, «nous n’avons quasiment pas de cas de litiges non gérés», sauf justement pour «quelques cas de piratage commercial» mais là, «il faut attendre que la justice fasse son oeuvre ». Assurément, selon lui, «nous ne sommes plus dans la position d’il y a quelques années ».

Et quant à la qualité de service, "s'il y a deux ans, on avait un vrai déficit de qualité», relève-t-il, «ce n’est plus le cas aujourd’hui. Depuis l’été dernier, nous avons une bonne qualité de service ». Le fruit des investissements réalisés. 

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