Sun licencie 3 000 salariés et accuse l’Europe de ralentir son rachat par Oracle

On ne sait toujours pas si Sun maîtrise encore son destin ou si Oracle contrôle déjà discrètement les activités quotidiennes de la firme de Santa Clara.

On ne sait toujours pas si Sun maîtrise encore son destin ou si Oracle contrôle déjà discrètement les activités quotidiennes de la firme de Santa Clara. Mais cela n’empêche pas le groupe de poursuivre sa restructuration avec cette fois la suppression de 3 000 postes dans le monde d’ici septembre 2010. L'information a été notifiée hier dans un rapport adressé par Sun à la Securities and Exchange Commission, l'autorité des marchés financiers américaine. Point intéressant, le document est signée d'un quasi inconnu, Brian Sutphin. Ce juriste de profession, officiellement en charge du développement et des alliances, pilotait jusqu'alors les acquisitions de Sun. Jonathan Schwartz, le flamboyant CEO de Sun semble donc plus que jamais aux abonnés absents pour ce qui est de la gestion opérationnelle du groupe, de même que le Président de la société, Scott McNealy, dont la dernière apparition publique à Open World s'est limitée à une lecture des promesses de Larry Elisson, le patron d'Oracle.

Un autre révélateur de la prise de contrôle grandissante d'Oracle est l'absence de toute communication émanant de Sun. En Europe, la firme a même cessé de répondre aux requêtes de la presse, et à l'instar d'Oracle transmet l'intégralité des requêtes de la presse aux Etats-Unis. Une politique de communication encore plus restrictive que celle d'Apple, pourtant particulièrement paranoïaque en la matière.

Même si Sun  ne fournit aucune explication sur les licenciement autres que la nécessaire adaptation de ses ressources humaines à la réduction de son activité, on devine que la dernière vague de licenciement est aussi un message envoyé à la Commission Européenne. Une façon pour Sun et Oracle de faire porter le chapeau de cette vague de licenciements à la Commission. L'enquête en cours retarde en effet la fusion et coûterait à Sun près 100 millions de dollars de pertes supplémentaires par mois selon Larry Elisson. A ce montant devraient s'ajouter les 75 à 125 M$ de provisions que Sun entend passer pour sa dernière vague de licenciements...



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