Résultats : Intel sort de 2010 haut la main

Une année 2010 record pour Intel qui publie une hausse de 24% de son CA à plus de 43 milliards de dollar et un bénéfice net en hausse de 167%. Une croissance tirée sur l’année par les ventes de puces sur le segment du grand public. Les ventes aux entreprises et aux datacenters ont en revanche enregistré la plus belle progression.

En dépit d'une condamnation par Bruxelles en 2009 (1,06 milliards d’euros), du récent portage de Windows sur ARM, et d'un très cher règlement à l’amiable avec Nvidia pour mettre un terme à un litige fleuve (1,5 milliards de dollars) début 2011, Intel semble encaisserles coups sans sourciller. Et pour cause : sur l’ensemble de son exercice, le groupe a enregistré un bénéfice net de quelque 11,7 milliards de dollars, en progression de 167 % (!) en un an,  pour un chiffre d’affaires 2010 qui s’établit à 43,6 milliards, en hausse de 24% par rapport à 2009.
Une année que Paul Otellini qualifie lui-même de record dans un communiqué de presse triomphant : « L’année 2010 a été la meilleure de toute l’histoire d’Intel et nous estimons que 2011 sera encore meilleure », explique-t-il, très optimiste.

Sur l’année, les ventes de processeurs à destination du marché des serveurs et des infrastructures d’entreprise (la division Data Center Group) ont enregistré la plus forte croissance en 2010. N’en déplaise à AMD, Intel a enregistré une hausse de presque 35% sur ce segment pour s’établir à 8,69 milliards de dollars. Toutefois, les ventes à destination du segment des postes clients (la division PC Client Group) tire largement la croissance du groupe en volume avec 31,59 milliards de CA sur l’exercice 2010. Ces activités enregistrent toutefois une hausse plus faible que celle des ventes de puces pour serveurs, à +21% tout de même. Intel affirme également que ses activités liées à Atom, les puces basse consommation que le groupe destine aux outils nomades, ont progressé de 8% à 1,6 milliards. Les autres activités (Infrastructure group) ont réalisé presque 1,8 milliard de CA, en hausse de 27%.

Au T4, en revanche, les ventes sont restées stagnantes, à l’exception de celles de la division Data Center Group qui enregistré un CA de 2,5 milliards de dollars, en hausse de 24% par rapport au 4e trimestre 2009. Le groupe explique cela par une demande soutenue de la part des entreprises et des datacenters. Sur la période, les ventes de la division PC Client ont généré quelque 8,03 milliards de CA, contre 7,76 milliards (+3,5%) il y a un an. Sur le trimestre, le groupe affiche un CA de 11,5 milliards de dollars (+8%) pour un bénéfice net de 3,4 milliards, en hausse de 48%.

Sandy Bridge, 30% du CA de 2011

Pour début 2011, Intel compte réaliser un trimestre identique, à 11,5 milliards de dollars, indique le groupe dans un communiqué. Le groupe emeure donc très confiant pour l’exercice à venir dans sa globalité. Une année qui sera notamment placée sous le signe de Sandy Bridge, la dernière génération de processeurs du groupe, qui compile GPU et CPU afin d’optimiser les performances. “Les ventes de Sandy Bridge devraient compter pour 30% des ventes en 2011”, a ainsi expliqué Paul Otellini.
Le groupe a également confirmé ses ambitions en matière de mobilité et compte pousser un peu plus ses puces Atom sur ce segment. Le mobile World Congress qui se tiendra à Barcelone en février devrait ainsi être le théâtre d’annonces en ce sens, a souligné le Pdg lors d’une conférence téléphonique. On devrait assister à un chassé-croisé ARM - Intel : Le premier bien installé sur la mobilité mais débarquant potentiellement dans le monde des serveurs Windows. Le second, historiquement sur le marché du PC et des serveurs, montant dans la mobilité.

L’arrivée d'ARM, jugée bénéfique pour Intel

D’ailleurs cette arrivée potentielles d’ARM sur les terres d’Intel - depuis le portage de Windows sur l’architecture de processeurs - ne semble pas effrayer Paul Otellini, qui explique que cela pourrait même être bénéfique au groupe. En unifiant les architectures autour de Windows, Intel y voit une possibilité plus large d’imposer ses puces Atom sur des appareils nomades Windows, explique-t-il, cité par nos confrères de The Register . Pas de soucis également sur le segment du desktop, où finalement ARM n’a pas envie de se positionner comme l’avait indiqué Warren East, Pdg du fondeur, à nos confrères d’Infoworld. En revanche, ARM pourrait bien venir chatouiller le monstre sur le segment des serveurs et dans les datacenters où le groupe prévoit de mettre les pieds dès 2014.

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