Le Cloud, cet incompris auprès des DSI…

Le Cloud Computing souffre, essentiellement, d’un mal : l'incompréhension des utilisateurs. Le complexe de la boîte noire ? En des termes plus choisis, l’opérateur Colt évoque une méconnaissance généralisée du concept. Par contre, toujours selon Colt, 77 % des DSI européens sensibilisés au Cloud auraient déjà fait appel au concept ou envisageraient de le faire. Allez comprendre…

536magit 271 nuage amazoneIl y a de quoi y perdre son assembleur. Selon une étude menée par Portio Research pour Colt auprès de 352 DSI européens entre août et septembre derniers, 56 % des décideurs IT du Vieux Continent « déclarent ne pas connaître ce concept » du Cloud Computing. Un phénomène encore plus prononcé dans un secteur public que l’on aura vite fait, pour le coup, de taxer de sclérose : seuls 37 % de ses DSI auraient une idée précise de ce que représente le Cloud Computing. Maggy McClelland, DG de la division Colt Managed Services, ne manque pas de s’inquiéter du phénomène. Pour elle, il est « préoccupant de constater que 56 % des personnes interrogées indiquent méconnaître le Cloud Computing. » Et si, justement, ces sondés ne faisaient qu’assumer ouvertement la confusion dans laquelle les enferme un discours marketing entretenant à loisir une nébuleuse commercialement opportune mêlant joyeusement SaaS (Software as a Service), services managés, PaaS (Platform as a Service), ou encore infrastructures virtualisées proposées as a service...

Que ceux qui ont compris la question lèvent la main !

Maggy McClelland, elle-même, tombe dans le piège. Dans un communiqué de presse, elle relève que Colt a adopté et promeut la définition NIST (National Institute of Standards and Technology) du Cloud Computing. Mais elle se garde bien de la donner. Cela dit, on ne saurait trop le lui reprocher. Dans une version 15 de deux pages de document Word, le NIST indique notamment que « le Cloud Computing est un paradigme évolutif » dont « la définition, les cas d’usage, les technologies sous-jacentes, problèmes, les risques et les bénéfices seront précisés dans le cadre d’un débat élevé mobilisant secteurs public et privé. » Une première note d’introduction qui aura, donc, le mérite de réconforter tous ceux qui se sentiraient laissés pour compte par l’émergence d’un Cloud aux contours assurément nébuleux. Heureusement, le très sérieux NIST américain ne s’arrête pas là. Il ose un début de définition : « le Cloud Computing est un modèle pour permettre l’accès aisé et à la demande à un ensemble de ressources de calcul configurables qui peuvent être rapidement provisionnées et mises à disposition avec un effort d’administration ou des interactions avec le fournisseur de service minimes. »

Le Cloud, c’est déjà hier

Clairement, sur la base d’une définition pareille, le Cloud Computing a l’air déjà has been. Des prestataires de services, tel un OVH, en France, pour l’hébergement, sont manifestement très en pointe sur le Cloud Computing. Surtout, le concept prend des airs de fourre-tout marketing propre à semer l’incompréhension que dénonce, précisément, Maggy McClelland. Et peut-être l’a-t-elle d’ailleurs compris. Dans un communiqué, elle indique ainsi : pour que « ce secteur [celui du Cloud Computing, NDLR] établisse et conserve sa crédibilité, nous devons travailler de concert à la mise au point de normes. La définition de standards et d’un consensus autour de meilleures pratiques contribuera à crédibiliser ce marché. Cette démarche permettra aux prestataires de services d’élaborer des messages simples et transparents […] » Ce serait effectivement un bon début.

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