Cet article fait partie de notre guide: In-Memory : quels sont les usages

Analytique : avec Prime, MicroStrategy met du In-Memory dans son Cloud

Issue d’une expérience avec Facebook, cette solution s’appuie sur une technologie maison de In-Memory et sera également disponible sur site. MicroStrategy dévoile dans le même temps un service pour enrichir les CRM avec de l’analytique.

Le Cloud séduit pour ses solutions de collaboration, de CRM ou de RH. Mais si la Business Intelligence en mode SaaS n’est pas encore l’offre la plus à la mode, les éditeurs du secteur se positionnent doucement mais sûrement.

A commencer, par MicroStrategy qui en fin d’année 2013 avait présenté une offre de DataViz hébergée (Analytics Express). Cette brique – sous partie de son offre globale MicroStrategy Analytics Plateform – s’adresse aux métiers pour qu’ils puissent facilement, sans passer par une validation de l’IT, accéder à un outil de modélisation statistique. A terme, l’objectif pour l’éditeur était de familiariser ces prescripteurs opérationnels pour mieux introduire les produits MicroStrategy chez de nouveaux prospects.

PRIME : l’analytique In-Memory en mode Cloud pour le Big Data

Depuis la semaine dernière, l’américain est passé à la vitesse supérieure. Lors de sa conférence annuelle à Las Vegas, il a en effet annoncé une offre Cloud de BI, avec des fonctionnalités de traitements qui s’appuient sur ses technologies maison de base de données en mémoire massivement parallèles. Le but ? « Fournir des performances extrêmement élevées pour des applications analytiques complexes qui ont à traiter des grandes volumétries de données (NDR : plusieurs téraoctets) ».

Baptisée MicroStrategy PRIME (pour Parallel Relational In-Memory Engine), cette technologie a initialement été utilisée par Facebook, sur sa propre infrastructure, pour plusieurs applications et tableaux de bord en temps réels. D’ailleurs, «c’est l’expérience Facebook qui a donné naissance à l’offre PRIME lancée lors de MicroStrategy World », nous explique Idris Bouchehait, Directeur Marketing de la branche française de l’éditeur. Une offre annoncée en mode SaaS mais qui sera également disponible sur site, précise le dirigeant.

PRIME reprend les outils de modélisation et de génération de tableaux de bords de MicroStrategy (cartes, matrices, camemberts, etc.). Des outils qui ont cependant été optimisés avec « des centaines de modifications » pour le Big Data et le In-Memory.

Autre point mis en avant par l’éditeur pour la version hébergée de PRIME : les possibilités simplifiées d’accès distant. « Les technologies Big Data permettent de stocker de vastes quantités d'informations. En revanche, les distribuer de façon interactive à des milliers d'utilisateurs représente un véritable défi », affirme MicroStrategy. « [Notre architecture] permet à une population d'utilisateurs beaucoup plus vaste d'accéder aux informations contenues dans les bases. »

Localisation et transfert des données, limites de la BI en mode SaaS ?

A noter que les informations traitées par MicroStrategy PRIME sont aujourd’hui envoyées dans un centre de données aux Etats-Unis. A terme, une deuxième localisation devrait être proposée aux clients dans le Cloud londonien de l’éditeur.

Reste que comme nous le faisait récemment remarquer le Docteur Tim Conrad, qui a utilisé une Appliance HANA « sur site » de SAP pour faire du Big Data dans le cadre de ses recherches sur le lien entre certaines protéines et des cancers, le transfert des données – par essence très volumineuses - reste un problème pour la BI en SaaS. Une contrainte qui n’a pas échappé à Oracle, par exemple, qui travaille activement sur le sujet comme le montre le récent rachat de Aspera .

Pour MicroStrategy, cette problématique ne serait cependant pas un frein. « Nous n’avons pas eu de contrainte particulière pour l’adoption de nos solutions BI », constate Idris Bouchehait. «Les technologies conjointes de nos logiciels et de nos datacenters permettent de garantir des temps de réponse très satisfaisants que l’on soit dans une configuration où les données sont hébergées chez nous ou quand nous nous connectons directement aux sources de données hébergées chez nos clients », explicite le directeur marketing.

Un service pour mettre de l’analytique dans les CRM

Toujours dans une optique BI, Big Data et mobilité, une autre solution a été évoquée lors de l’évènement : Sales Productivity. Cette solution vise à connecter les capacités BI de MicroStrategy à des solutions d’automatisation de la force de vente ou de CRM des entreprises (comme Salesforce.com) pour leur ajouter des fonctionnalités analytiques.

« Beaucoup d’entreprises ayant déployé des solutions CRM rencontre des limites quand il s’agit d’utiliser ces solutions en situation de mobilité, en offline notamment. Par ailleurs, les fonctions analytiques permettant d’analyser l’activité commerciale, la productivité des équipes, leur efficacité et les résultats ou l’évolution de programmes commerciaux sont souvent limitées. MicroStrategy apporte la couche analytique manquante et permet de mettre en place un front-end mobile via des applications natives sur tablette ou smartphone en seulement quelques jours », précise Idris Bouchehait.

Cette nouveauté vient enrichir la palette de packages de MicroStrategy Professional Services, l‘entité de consulting (après-vente et gestion de projet) de l’éditeur.

Une croissance modérée pour MicroStrategy en 2013 mais un résultat net en forte progression

En marge de cette annonce, MicroStrategy a communiqué les chiffres de son année fiscale 2013. Les revenus de l’éditeur ont connu une croissance modérée (+1.8 % sur l’année, à 575.8 millions de dollars) mais prometteuse si l’on en croit son quatrième trimestre (+6% de période à période) qui a été porté par un retour en force des ventes de licences et des abonnements (+22%).

Quant au résultat net, il s’est lui amélioré significativement pour terminer à 26,5 millions de dollars sur l’année (hors produits exceptionnels) contre 20.5 millions un an plus tôt (+ 22 %).

MicroStrategy possède aujourd’hui une trésorerie stable de 220 millions de dollars et a consacré 98 millions à sa R&D en 2013 (17% de son CA).

 

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