MicroStrategy 10 : plus de In-Memory, d'Hadoop (et de DataViz)

C’est lors d’un événement parisien pour ses clients que MicroStrategy a lancé en France la nouvelle version de sa plateforme BI : MicroStrategy 10, qui continue de creuser le sillon de la précédente édition.

C’est lors d’un évènement parisien pour ses clients, entre Tour Eiffel et Maison de la Radio, que MicroStrategy a lancé la nouvelle version de sa plateforme BI : MicroStrategy 10.

Au menu, beaucoup de ce que la version 9S avait entamé (ou approfondi) : UI web en HTML 5, mobilité, In-Memory, et DataViz pour répondre aux besoins des métiers. Mais avec des améliorations à tous les étages.

In-Memory

La première amélioration concerne le In-Memory. La technique consiste à mettre en cache les données que l’on souhaite requêter pour accélérer le traitement et la production des dashboards. A la différence de SAP (avec HANA qui gère le In-Memory au niveau Hardware dans des appliances) et d’Oracle (qui le propose comme une simple extension de son SGBD), MicroStrategy gère la mise en cache au niveau logiciel.

MicroStrategy 10

Résultat, « il est possible de faire du In-Memory avec des sources de données diverses, comme Salesforce.com ou Google Analytics, et avec des bases qui ne sont pas In-Memory », explique Hugh Owen, Senior Vice President, de passage en France. « Le but c’est d’être agnostique », confirme Idris Bouchehait, Directeur Marketing de la branche française de l’éditeur. « On rencontre en effet très peu de clients qui n’ont pas plusieurs bases et plusieurs applications différentes dans leur existant ».

La version 9 proposait déjà une technologie de « smart cube » (« In-Memory Cube Technology », comme l’appelle Hugue Owen) et la plateforme Cloud pouvait bénéficier de Prime.

La version 10 intègre définitivement ces outils et résout - dans le même temps - les limitations de taille des cubes de la version précédente. Elle permet également le multi-threading et la création de cubes multiples. En clair, il est désormais possible de « mettre plus de 400 Go en mémoire (soit deux milliards de lignes) tout en faisant des requêtes en moins d’une seconde », explique PayPal qui a beta-testé l’outil.

A noter que MicroStrategy 10 propose toujours les connecteurs nécessaires pour requêter des bases In-Memory « traditionnelles » (dont SAP HANA et Oracle 12c donc).

Big Data

Autre avancée majeure, l’intégration native à Hadoop qui permet d’aller attaquer directement des données HDFS. « Cela simplifie l’analyse de peta-octets de données multi-structurées », affirme l’éditeur dans un communiqué.

Toujours dans cette optique de simplification de la BI dans un cadre Big Data (qui n’est jamais simple), MicroStrategy 10 permet de générer automatiquement et directement des requêtes NoSQL (ce qui n’est pas encore  – quoi qu’on en dise – trivial).

DataViz et Self-Service

Si les deux avancées précédentes concernaient directement la DSI et les DataScientists (ou en tout cas les analystes ayant des connaissances en statistiques), côté utilisateurs et « BI en self-service » la nouvelle version propose une brique « DataViz » qualifiée « de plus puissante et plus ouverte ».

Elle propose en effet plus de 20 nouveaux connecteurs (qui augmentent d’autant les sources de données accessibles en natif – dont Google Drive et DropBox) et intègre la librairie graphique D3.js ce qui diversifie les représentations possibles.

Any Data, Anywhere, Any One

On le voit, MicroStrategy poursuit sa stratégie « de BI bi-modale » qui consiste à marier à la fois un outil centralisé (pour assurer la gouvernance, la qualité et l’unicité des données) et des outils plus « user-friendly » pour les métiers qui ne souhaitent plus attendre plusieurs jours des rapports opérationnels de la part de la SI.

Une stratégie que l’éditeur résume d’une formule : « Any Data, Anywhere, Any One ».

Ceci étant, les deux versions gratuites de MicroStrategy (à savoir l’application bureau de DataViz « Desktop Analytics » et l’outil SaaS « Express Analytics ») destinés à contrer QuickView et Tableau dans les directions métiers ont été abandonnées.

Raison officielle, elles ont fait ce que MicroStrategy attendait d’elles : se faire connaître des entreprises où l’éditeur était absent. Mais elles n’ont pas vraiment débouché sur des contrats avec espèces sonnantes et trébuchantes.

Une version bureau (Windows et Mac) existe néanmoins toujours. Elle est facturée aux alentours de 600 $. Côté serveur, la plateforme MicroStrategy 10 est disponible sur Windows Server, Linux et Unix. Quant au client mobile (natif), il permet de consulter les rapports sur iOS et Android. Avec les apps universelles et le mode Contnuum de Windows 10 on peut néanmoins s’attendre à une version mobile sur les téléphones sous l’OS de Microsoft assez rapidement.

Un Cloud maison qui se dirige vers AWS

Enfin, une version SaaS est hébergée en Angleterre et aux Etats-Unis. Mais ses utilisateurs seront prochainement invités à migrer vers AWS. MicroStrategy ayant décidé, un peu à l’instar d’Infor (lui partenaire d’AWS et lui aussi pure-player indépendant, mais dans les ERP) de se concentrer sur son cœur métier qui est de développer des solutions, et non pas de gérer des infrastructures.

En France, MicroStrategy compte une quinzaine de clients dans le Cloud (dont une grande majorité a néanmoins décidé de garder leurs données en local) et 180 clients sur site, dixit Jean-Pascal Ancelin, VP North Region France, Benelux et Nordics.

Dans cette zone, la version 10 a été testée en pré-version par des entreprises comme Michelin et Carrefour. Une prochaine annonce sur une nouvelle offre Cloud en partenariat avec AWS devrait intervenir dans les semaines qui viennent.

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