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SQL Server et Active Directory managé : Google fait les yeux doux aux utilisateurs Windows

Google Cloud a étoffé son service managé de bases relationnelles Cloud SQL du support prochain de SQL Server et a présenté un Active Directory managé sur le GCP. La stratégie de conquête des entreprises se poursuit.

La semaine dernière, Google a décidé de faire les yeux doux aux utilisateurs de Windows et des environnements Microsoft. A l’occasion de sa conférence Google Next Cloud, Google Cloud, l’entité dédiée aux entreprises de Google, a épinglé à son catalogue de services managés sur sa plateforme cloud deux applications clé de Microsoft très intégrées dans les entreprises : SQL Server et Active Directory.

Séduire les utilisateurs Windows représente un pan de la stratégie de Google dont l’ambition, depuis plusieurs années, est justement de conquérir les SI des entreprises et de se frayer un chemin vers leurs applications.

Jusqu’alors, on pouvait basculer dans les VM de la GCP (Google Cloud Platform) une base de données SQL Server de façon classique, sur un mode « Lift and Shift » et transférer ses propres licences.  Mais Google a souhaité désormais faciliter la tâche de ces utilisateurs Microsoft en transformant cela en un service purement managé (DBaaS donc). SQL Server sera donc, d’ici à la fin de l’année, intégré aux plateformes supportées par son service Cloud SQL qui compte parmi les bases supportées, MySQL et PostgreSQL.

Cloud SQL for SQL Server supportera toutes les versions de l’édition 2017 du serveur de base de données de Microsoft, a assuré Dominic Preuss, directeur, Product Management, chez Google Cloud. Cela garantit d’ailleurs une rétro-compatibilité avec les anciennes versions de la solution.

Toutefois, en matière de service managé autour de SQL Server, Google apparait ici quelque peu en retard sur  son archi-rival AWS. Ce dernier a déjà intégré le support de la base de Microsoft à RDS (Relational Database Service). De son côté, Microsoft a décliné SQL Server dans son cloud Azure via SQL Azure avec un champ fonctionnel logiquement plus étendu et des possibilités de scénarii hybrides à partir de SQL Server sur site plus avancées. La parité fonctionnelle entre les versions cloud et sur site est d’ailleurs une préoccupation pour Microsoft qu’il cible via Azure SQL Managed Instances.

Google Cloud n’a pour l’heure pas l’intention d’aller chercher les déploiements complexes de SQL Server dans le cloud, précise encore Dominic Preuss. Pour lui, ces types de déploiements « sont plutôt réservés à des opérations sur site ».

Un Active Directory managé

Mais la migration des environnements Windows ne s’arrête pas là. Google Cloud a également présenté (pour l’heure en beta) un service managé d’Active Directory, l’un des annuaires d’entreprise les plus utilisés pour gérer les identités et les accès aux SI. Déployer AD était certes possible. Mais Google le proposera, comme SQL Server, en service managé et très intégré à la GCP.

Google propose également son service Google Identity, mais celui-ci est limité aux seuls environnements Google, comme la G Suite ou  la GCP. Permettre aux utilisateurs d’applications Microsoft de se connecter à un AD managé directement sur la plateforme, est un argument fort pour Google, alors que les migrations d’applications vers le cloud se multiplient à Vitesse grand V.

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