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Snowflake, disponible sur Google Cloud Platform début 2020

Après AWS et Azure, l’entrepôt de données cloud pourra se consommer depuis la GCP dès janvier 2020. Une étape clé dans la stratégie multi-cloud de la société.

Comme pour célébrer la nomination très récente de son nouveau Pdg, Frank Slootman, Snowflake a passé une étape clé de sa stratégie multi-cloud. A l’occasion de sa première conférence qui se tient actuellement aux Etats-Unis, le spécialiste de l’entrepôt de données cloud a annoncé la mise à disposition de sa plateforme sur la Google Cloud Platform (GCP). Cette disponibilité sera proposée en avant-première à partir de septembre 2019, pour une mise à disposition générale prévue pour début 2020.

Cette annonce n’est pas une surprise, puisque les travaux autour de la plateforme Google avaient déjà été révélés à la rédaction du MagIT lors de l’édition 2019 de la conférence Big Data Paris. Mais cela représente un aboutissement pour cette société en hyper-croissance dont la stratégie est de proposer certes une solution 100 % cloud, mais agnostique en termes de Iaas.

Cette stratégie aura nécessité presque 8 ans de travaux. A sa création en 2012, la technologie de Snowflake reposait spécifiquement sur les services d’AWS. La plateforme était étroitement imbriquée à S3 et EC2. C’est sur cette base cloud-native que les fondateurs ont pu mettre en musique leur concept d’architecture distribuée où sont séparés compute et stockage afin de transposer la si recherchée scalabilité et flexibilité du cloud au monde de l’entrepôt de données.

Mais, son CEO de l’époque Bob Muglia souhaitait également insuffler une politique d’indépendance en matière de socle technologique. Snowflake avait donc été adapté à Azure. Ce support permettait à la société de cibler des entreprises différentes, notamment celles qui ne souhaitaient pas placer leurs applications sur AWS. La grande distribution et le secteur manufacturier étaient de ceux-là.

La prochaine étape était donc logiquement la GCP. La migration vers la GCP a toutefois demandé moins de temps que celle vers Azure. Cette dernière a en effet permis à Snowflake d’identifier les étapes clés d’une migration et d’accélérer donc celle vers Google Cloud,  comme nous l’avait indiqué Ivan Smet, patron Europe du Sud de Snowflake.

Se rapprocher de l'écosystème Google Cloud

Avec Google cloud, Snowflake devrait pouvoir se positionner sur de nouveaux projets et auprès d’une cible d’entreprise à laquelle la société n’avait peu ou pas accès.  Google Cloud est certes bien positionné pour des cas d’usage liés à la donnée, à l’analytique, à l’intelligence artificielle et au machine learning. En se rapprochant de Google, Snowflake se rapproche de cet écosystème de services très reconnus chez les développeurs - même si la plateforme apparait comme un concurrent direct de BigQuery, l’entrepôt de données de Google Cloud. Comme nous avions pu le constater lors de Google Cloud Next, BigQuery est le pilier central de Google pour la gestion des données et le sujet de nombreuses innovations.

Mais Thomas Kurian, nouveau  Pdg de Google Cloud, a aussi organisé le groupe autour de workloads prioritaires qui ne se cantonnent pas à la seule donnée. La migration vers le cloud en général, qu’elle soit de type « lift and shift » ou reposant sur les containers, en fait désormais stratégiquement  partie, tout comme les environnements SAP. Google Cloud travaille avec l’éditeur allemand pour optimiser Hana, ce qui pourrait profiter à Snowflake.

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