Protégé arrive en France pour faciliter les migrations entre clouds

Compatible avec toutes les APIs d’IaaS et de stockage objet, le nouveau service de sauvegarde en ligne d’Hycu va surtout permettre de limiter les dépenses en n’utilisant le cloud que lorsque c’est nécessaire.

Le service SaaS Protégé de l’éditeur Hycu, qui doit servir à sauvegarder les données d’un cloud et les restaurer dans un autre, débarque ces jours-ci en France. Compatible aussi bien avec les machines virtuelles qu’avec les bases de données, sa console permet pour l’heure de passer des infrastructures hyperconvergées de Nutanix, sur site, à GCP, le cloud public de Google.

Début 2020, Protégé supportera les clusters virtualisés avec VMware ESXi et KVM sur site, ainsi qu’AWS et Azure en cloud, régions européennes comprises. A terme, il devrait même permettre de migrer les données de Salesforce vers d’autres bases de données, en ligne comme en cloud.

« Les premiers clients à qui nous avons fait des démonstrations sont enthousiastes. Au-delà de la faculté technique de convertir les données à la volée d’un format à l’autre, Protégé répond surtout aux entreprises qui ont mis trop de données en cloud, veulent les rapatrier pour des raisons économiques, mais veulent se garder la possibilité de les y remettre plus tard », explique au MagIT Xavier Stern, le responsable de la zone Europe du Sud, lors de l’IT Press Tour 33. Cet événement consiste à emmener certains journalistes à la rencontre des innovations liées au stockage dans la Silicon Valley.

« La clé est d’avoir une console unique. La migration entre clouds est le produit d’appel, mais Protégé se veut une solution de gestion des données complète, qui simplifie aussi des processus clés comme la reprise d’activité après sinistre », enchérit Simon Taylor, le PDG de Hycu.

La sauvegarde pour faire le lien entre les APIs de tous les clouds

Initialement, la marque Hycu n’existait en France que sous la forme d’un logiciel de backup dédié à Nutanix. Sa dernière version 4.0 prend d’ailleurs en compte les données stockées sur des serveurs de fichiers NFS tiers reliés à ces infrastructures hyperconvergées. Il existe par ailleurs une appliance Mine – l’équipement matériel de sauvegarde toute-en-un promu par Nutanix – préinstallée avec Hycu.

Aux USA, l’éditeur proposait aussi le service SaaS Hycu DPaaS qui se contentait de sauvegarder les machines virtuelles et les bases de données exécutées dans GCP, vers le stockage objet de ce même GCP.

Protégé fait le lien entre les deux et adapte ses fonctions aux APIs des autres solutions de virtualisation comme à celles des autres clouds publics. Techniquement, il sait communiquer avec toutes les plateformes d’IaaS et de stockage objet pour, qu’importe l’endroit, capturer des données en activité, les entreposer, les récupérer et les remettre en production.

L’éditeur se défend néanmoins de simplement convertir des formats entre les uns et les autres. « Lors des sauvegardes, nous ne nous contentons pas de faire un snapshot [une image à un instant T, N.D.R.] des machines virtuelles. Notre agent analyse l’activité en cours pour comprendre comment fonctionnent les applications, quelles sont leurs dépendances et que faire pour que les données restent consistantes. C’est la clé qui nous permet de faire redémarrer une même application sur un environnement qui n’a rien à voir », assure Simon Taylor.

Utiliser le cloud avec plus de parcimonie

Au-delà de la reprise d’activité, Xavier Stern imagine qu’en France les entreprises vont se servir d’Hycu pour utiliser le cloud avec plus de parcimonie. « En un clic, il devient possible de répliquer un environnement sur site, ou une partie de cet environnement, vers le cloud. Cela signifie qu’il devient très simple de se servir du cloud juste pour mener des tests, ou alors comme environnement de développement, avec des données réelles », dit-il.

Protégé n’impose pas aux utilisateurs d’installer des VMs en cloud. Hycu se charge lui-même de faire héberger son service dans toutes les régions de tous les clouds publics, au fur et à mesure. L’entreprise cliente paiera en revanche directement au prestataire de cloud l’abonnement au service Protégé, ainsi qu’une souscription mensuelle pour la consommation de stockage en ligne.

Selon Xavier Stern, il devient ainsi trivial, depuis la console de Protégé, d’effacer les données en cloud après les avoir récupérées, afin de contenir les dépenses liées au cloud.

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