Hycu proposera bientôt de migrer entre les clouds via les sauvegardes

Prévu pour septembre, le nouveau service Protégé saura compresser les snapshots sur un cloud, enregistrer les sauvegardes dans le stockage objet d’un autre, puis y lancer des VMs et un service SQL pour les restaurer.

D’ici à la rentrée, l’éditeur de solutions de sauvegarde Hycu lancera Protégé, un nouveau service capable de répliquer les données d’un cloud public à l’autre, en passant par leurs API respectives de réplication des données.

« Les entreprises utilisent aujourd’hui trois, quatre ou cinq clouds publics. Et pour chacun, elles doivent déployer une solution de sauvegarde afin de pouvoir revenir en arrière si des données ont été effacées ou des applications compromises. Notre idée est de proposer une application unique », a expliqué au MagIT Goran Garevski, en charge de l’ingénierie chez Hycu, lors d’un tour des startups dans la Silicon Valley en quête des prochaines innovations sur le segment du stockage.

« Non seulement Protégé administre depuis une seule console les sauvegardes et restauration sur tous les clouds, mais il permet aussi de sauvegarder des données sur un cloud et de les restaurer sur un autre. Cette fonction servira autant à migrer d’un cloud à l’autre, que de PRA si une offre de cloud venait à subir un incident. »

« Nous avons simplement décliné aux API des autres cloud publics nos automatismes qui pilotent aujourd’hui la sauvegarde et la restauration des données depuis les API de Google Cloud Platform. »

Selon Goran Garevski, la solution serait déjà fonctionnelle à 90 % avec les clouds d’Azure, d’AWS et d’autres, dont il n’a pas souhaité révéler les noms. Il n’a pas non plus dévoilé les tarifs de Protégé, ni les temps estimés de retour en production sur un nouveau cloud public après la migration.

Une déclinaison muti-cloud de Hycu DPaaS pour GCP

Hycu, autrefois appelé Comtrade Software, était jusque-là surtout connu pour son logiciel éponyme spécialisé dans la sauvegarde des infrastructures hyperconvergées Nutanix. Celui-ci évolue toujours, avec récemment une version 4.0 qui protège les NAS NFS rattachés aux clusters Nutanix et qui sert aussi de base logicielle à une nouvelle déclinaison de l’appliance de sauvegarde Mine. Cette appliance n’existait jusqu’alors qu’avec le logiciel Veeam Backup & Replication.

Aux USA, Hycu est aussi connu pour un service de sauvegarde et restauration dédié à Google Cloud Platform : Hycu DPaaS (Data Protection as-a-Service). Celui-ci, qui constitue donc la base du futur Protégé, est capable de protéger aussi bien les machines virtuelles exécutées sur GCP que les bases de données hébergées sur le service de Google Cloud SQL, lesquelles seraient utilisées dans 80 % des offres dites « Serverless » que Google commercialise.

Hycu DPaaS pilote en l’occurrence l’API de snapshot de GCP, déduplique les snapshots pour réduire leur taille, puis enregistre les sauvegardes résultantes dans les services de stockage objet de Google. L’éditeur proposait jusque-là déjà une sorte de service de migration minimal, avec l’hébergement des backups sur une instance de GCP située dans une autre région du globe.

Protégé est l’adaptation d’Hycu aux API des autres clouds publics. Il assure en plus la conversion des machines virtuelles et des bases SQL au bon format. Dans le principe, il s’agit de concevoir les sauvegardes sur le cloud source, de les enregistrer sur le service de stockage objet du cloud de destination, puis, au moment voulu, de les y restaurer en déployant, via les API locales, des VMs et un service SQL.

Reste à savoir à quel point ce système fonctionnera correctement. Typiquement, on ignore si Protégé lancera tout seul des processus pour tester la compatibilité des VMs et des bases avec les services du cloud de destination, ou encore si l’utilisateur devra faire des conversions supplémentaires à la main.

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