Cet article fait partie de notre guide: Oracle : le Grand Guide de l’OpenWorld 2020

SGBD : Oracle NoSQL passe dans le cloud avec quelques ajustements

Une autre base de données Oracle passe dans le cloud avec la disponibilité générale d’Oracle NoSQL Database Cloud Service. L’éditeur s’inscrit lui aussi dans la tendance du DBaaS.

Oracle a développé sa stratégie cloud au cours des dernières années, Oracle Database étant l’un des principaux composants de la plateforme Oracle Cloud Infrastructure (OCI). Cette semaine, l’éditeur a élargi sa liste de bases de données dans le cloud avec la disponibilité générale du service Oracle NoSQL Database Cloud sur OCI Gen 2.

Depuis son lancement en 2004, Oracle NoSQL a conservé son statut de base de données sur site. La firme dirigée par Safra Catz pousse ses technologies dans le cloud et suit la tendance du DBaaS, comme le prouve l’annonce de cette nouvelle version de la base de données.

L’éditeur entend répondre aux besoins des clients qui s’appuient sur le cloud

L’un d’entre eux se nomme Bizdoc Storage. Il propose à ses clients de scanner, de gérer et de stocker des documents dans le cloud. Jim Geldermann, directeur des technologies chez Bizdoc Storage déclare que son entreprise utilise une gamme de microservices pour rendre les formulaires des clients dans un environnement de services web.

« Dans l’environnement dont nous nous occupons, nous devions créer une table, avec des champs uniques pour l’indexation et l’interrogation », explique Jim Geldermann. « Cela a eu un impact majeur lorsqu’il s’agissait de jeux de données à haute fréquence ».

Il ajoute que pour gérer les périodes de pointe, un thread était généré pour chaque transaction. Cela drainait significativement les ressources disponibles.

« Avec l’offre NoSQL d’Oracle, nous sommes en mesure de combiner toutes les tables disparates en une seule table et d’utiliser un nom de clé bien connu pour requêter le type de données » vante Jim Geldermann. « Cela donne aux architectes data la liberté de créer des jeux de données sans faire appel à l’administrateur de la base ». 

Selon BizDoc Storage, le cycle de conception, de test et de déploiement s’en retrouve considérablement réduit. Les ressources nécessaires au processus itératif sont limitées à l’équipe chargée de déployer le formulaire.

Sous le capot d’Oracle NoSQL Database Cloud Service

Le nouveau service cloud repose sur la version 19.3 d’Oracle NoSQL associé à une infrastructure supplémentaire pour assurer les fonctionnalités entièrement managées dans le cloud, selon Dave Rubin, directeur senior des développements des bases de données NoSQL et embarquées chez Oracle. Pour rappel, la version sur site Oracle NoSQL Database en est à la version 19.5.19.

Dave Rubin assure que la disponibilité des mises à jour sera à peu de chose près la même qu’avec Oracle NoSQL sur site, une tous les trimestres. Selon l’éditeur, le nouveau service supporte les fichiers JSON, des modèles de données fixes, et des valeurs clés. Une interface SQL permet l’interopérabilité entre les documents et modèles de données reposant sur des schémas fixes. Le SDK associé permet de développer des applications qui utilisent les tables en Java, Go, Python et Node.js.

Oracle NoSQL Database Cloud possède une fonctionnalité d’allocation de ressources à la demande, mais son fonctionnement n’est pas vraiment expliqué dans la documentation technique. Il est en revanche possible d’établir manuellement des quotas de compartiment afin que les opérations ne consomment pas tous les crédits d’écriture et de lecture. Par défaut, la taille d’une table est limitée à 5 To par tenant. Les clients peuvent bénéficier jusqu’à 100 000 unités de lecture et 40 000 pour l’écriture par tenant (40 000 RU et 20 000 WU pour une table). Il est possible d’augmenter ses seuils.

Déployer Oracle NoSQL dans le cloud, un exercice complexe

Faire fonctionner Oracle NoSQL dans le cloud n’était pas de tout repos. Dave Rubin avoue qu’il y avait de nombreux défis techniques à surmonter pour le faire.

« Certains de ces défis impliquaient la limitation des coûts sur un système distribué à grande échelle, la construction d’un service multitenant avec une latence prévisible, et la prévention des effets “Noisy Neighbors” », liste le directeur senior. « Il y a de nombreux composants qui constituent le service de back-end, et ils fonctionnent comme des containers Docker et sont orchestrés par un orchestrateur ».

Les déploiements hybrides sont supportés

Si les organisations ont désormais la possibilité d’exécuter la base de données Oracle NoSQL, il sera toujours nécessaire pour beaucoup d’entre elles de fonctionner en mode hybride. Dave Rubin assure qu’Oracle prend pleinement en charge ce mode de déploiement pour ce SGBD.

« Les clients peuvent déployer une partie de leur application en se connectant au service cloud d’Oracle, puis une autre partie de leur application peut se connecter à NoSQL Database dans un autre centre de données cloud », affirme Dave Rubin. « L’accès à la base de données NoSQL est réalisé en utilisant la même API pour les deux centres de données ».

Il s’agissait de la fonctionnalité principale de la version 19.3. Malheureusement, la documentation de la DBaaS n’explique pas la méthode pour le faire, il faut passer celle d’Oracle NoSQL Database 19.3. Il faut donc mettre en place un proxy HTTP, un fichier jar disponible dans les librairies Entreprise Edition ou Community Edition.

Oracle prévoit dans sa feuille de route le développement de tables multi régions (une fonctionnalité disponible dans la version 19.5 d’Oracle NoSQL Database), la restauration à point dans le temps (PITR, un système de sauvegarde en continu) et la capture de changement de données en continu dans le cloud.

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