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Dell structure son offre de stockage non structuré

Le système d’exploitation OneFS est au coeur de la nouvelle gamme de serveurs PowerScale, combinant les baies Isilon et ECS.

Alors que l’édition 2019 de Dell Technologies World avait fait la part belle au software - avec VMware au centre de toutes les attentions - les dernières annonces majeures du constructeur marquent un retour en force du matériel, en particulier du stockage. Et c’est le stockage de données non structurées, jusqu’à maintenant spécialité des NAS Isilon et de leur fameux système d’exploitation OneFS, qui sert de base à la nouvelle offre de Dell-EMC, PowerScale.

Après avoir concrétisé en juin son projet Midrange.NEXT, sous forme de baies milieu de gamme PowerStrore, c’est au tour du projet Unstructured.NEXT de se transformer en baies matérielles bien réelles. En résumé, il s’agit pour Dell d’unifier le stockage scale-out d’Isilon avec les baies pour stockage objet ECS. Ces dernières n’avaient de fait pas évolué récemment. Cela signifie en particulier que le protocole de stockage S3 d’AWS est supporté par toute la gamme Powerscale, et s’ajoute aux protocoles HDFS, NFS, SMB existants.

Cette compatibilité a été obtenue grâce à la nouvelle version OneFS 9. Le système d’exploitation, fonctionnant directement sur le hardware, offre aussi de meilleures performances. Sur ce point, Dell annonce un nombre maximum de 16 millions d’IOPS, et des performances multipliées par 5. Avec des fonctions de compression et de déduplication améliorées d’un facteur 5, la capacité maximale supportée par OneFS 9 passe à 60 Po. Le retrait ou l’ajout d’un noeud d’effectue en 1 min, la redistribution des données sur tous les noeuds étant automatique, afin d’éviter les surcharges.

Chiffrement DARE

OneFS propose désormais le chiffrement des données au repos (Dare, Data At Rest Encryption) sur les disques disposant de fonctions d’auto-chiffrement (SED, Self Encrypted Disk). Si cette fonction peut paraître au premier abord superflue - dans le système OneFS, les données sont éparpillées façon puzzle sur toutes les baies du cluster, les rendant difficiles à pirater et nécessitant le bit de parité -, ce chiffrement peut être obligatoire pour des raisons légales (données sensibles et conformité avec le RGPD, par exemple). Enfin OneFS n’oublie pas les développeurs, grâce à une meilleure intégration avec Ansible pour l’automatisation, et Kubernetes (ou sa version Red Hat Openshift) pour la containerisation.

Les serveurs PowerScale recoupent désormais le stockage Flash (série Fxxx avec support NVMe), hybride (série Hxxx) et disque pour l’archivage (série Axxx). Toute la gamme PowerScale bénéficie du monitoring en ligne CloudIQ, qui avertit par exemple lorsque la capacité de stockage maximale est proche d’être atteinte.  

A la découverte des données 

De nouvelles routines de machine learning permettent d’anticiper plus rapidement les problèmes. DataIQ se veut un moteur de recherche et de tri « intelligent ». « DataIQ analyse toutes les informations que vous avez stockées. Il est possible de les taguer, de les tracer, de découvrir toutes les données, » explique Brian Henderson, directeur produit marketing chez Dell Technologies.

DataIQ sera utile par exemple pour repérer les fichiers les plus gros, pour déplacer si besoin des données peu utilisées vers des systèmes de stockage moins coûteux, ou encore regrouper les fichiers les plus anciens. « Avec CloudID et DataIQ, nous apportons une meilleure connaissance de l’infrastructure et des informations qui y sont stockées, » résume Brian Henderson.

Enfin, au niveau cloud, Dell propose deux offres : « l’une multi cloud permet de connecter OneFS à tous les acteurs cloud du marché. Avec GCP (Google Cloud Platform), OneFS est disponible nativement. Dans les deux cas, le paiement s’effectue mensuellement en fonction de la capacité, » dit Caitlin Gordon, Vice President, Product Marketing chez Dell Technologies.

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