Red Bull Racing met le turbo dans Oracle Cloud

L’écurie de Formule 1 renforce son partenariat technologique avec Oracle. Son nom devient même « Oracle Red Bull Racing ». Le cloud du géant du logiciel sera utilisé pour optimiser les stratégies de courses et concevoir le futur moteur de l’écurie.

Oracle et Red Bull Racing viennent d’annoncer qu’ils renforçaient leur partenariat. À tel point que l’écurie ne s’appelle désormais plus « Red Bull Racing », mais « Oracle Red Bull Racing ».

L’écurie de Formule 1 fera « une utilisation accrue d’Oracle Cloud » selon le communiqué officiel de l’éditeur américain. Ses technologies – notamment le Machine Learning et l’Intelligence Artificielle – seront appliquées dans les stratégies de course, le développement des moteurs et la formation des jeunes pilotes.

Une autre partie du partenariat visera à améliorer l’expérience des fans avec la plate-forme de fidélisation, le Red Bull Racing Paddock.

« Oracle Cloud nous a permis de prendre des décisions les jours de course, qui ont aidé Max Verstappen à remporter le Championnat du monde des pilotes 2021 », se réjouit Christian Horner, directeur général de l’écurie. « Découvrir et réagir rapidement aux opportunités est crucial pour notre succès sur et en dehors de la piste ».

1 000 fois plus de simulations et un futur moteur « fait maison »

De son côté, Oracle souligne que Oracle Cloud Infrastructure (alias OCI, son IaaS) a permis de multiplier par 10 la vitesse et par 1 000 le nombre de simulations effectuées pour affiner les décisions en amont et pendant la course.

En dehors de la compétition elle-même, la plate-forme cloud d’Oracle sera aussi un des éléments clefs pour la conception du prochain moteur de Red Bull. L’écurie est en effet un des quatre seuls motoristes du circuit (avec Mercedes, Ferrari et Renault), soulignent les deux partenaires.

Red Bull Racing était jusqu’ici équipé de moteurs Honda. Avec le retrait du Japonais, l’écurie a décidé de lancer son propre programme « Red Bull Powertrains ». Le premier exemplaire du moteur est prévu pour 2026. D’ici là, « OCI permettra d’optimiser la modélisation de la chambre de combustion du nouveau moteur afin de réduire les coûts et d’améliorer les résultats », promet Oracle.

Oracle : des bateaux aux autos

Jusqu’ici, « le dada d’Oracle » et de son fondateur était plutôt la voile. Plus particulièrement la Coupe de l’America. Larry Ellison avait lancé en 2000 un « syndicat », baptisé Oracle Racing puis Oracle Team USA.

Cette autre écurie a remporté la compétition à deux reprises en 2010 puis en 2013, avec un bateau bourré de 300 capteurs qui généraient 200 Go de données par jour et 30 000 inputs par seconde (des chiffres impressionnants déjà pour l’époque).

Dans la Formule 1, chaque voiture est équipée de plus d’une centaine de capteurs. Le volume de données, lui, dépasse largement celui des navires d’il y a 10 ans. « En un week-end de course, nous générons plusieurs téraoctets de données », confiait Christian Horner lors de l’annonce du début du partenariat avec Oracle, en 2021. Un partenariat qui passe donc aujourd’hui la 7e (nombre de vitesses d’une boîte de Formule 1).

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