ERP industriel : l’essentiel sur Sylob

Avec ses deux ERP Sylob 5 et 9, l’éditeur Forterro s’appuie sur une base composée majoritairement de PME industrielles. Proposées sur site ou sur le cloud public, ses solutions partent à la conquête des ETI.

Éditeur et intégrateur français de ses deux ERP, Sylob 5 et 9, Sylob appartient au groupe britannique Forterro. Celui-ci emploie 300 collaborateurs en France et compte 3 000 clients industriels dans l’Hexagone où il réalise un chiffre d’affaires de 36 millions d’euros.

Le positionnement de l’éditeur – et de sa filiale Sylob – est effectivement axé exclusivement sur les secteurs de l’industrie (automobile, mobilier, dispositifs médicaux, etc.).

Présent aussi à l’échelon européen, Forterro (1 100 salariés et 195 millions d’euros de CA) y distribue en tout douze solutions métiers et y compte 10 000 clients.

Un focus industries et PME

Le focus industrie s’explique par les origines de l’éditeur, créé par un ingénieur Arts et Métiers et initialement fournisseur d’une GPAO. « L’ambition de départ du fondateur, par sa formation, était de fournir un outil de gestion de production performant et structurant », raconte Steeve Bertoux, consultant chez Sylob.

« Par sa formation, l’ambition du fondateur a été de fournir un outil de gestion de production performant et structurant. »
Steeve BertouxSylob

Au travers de ses ERP Sylob 5 et 9, la société s’adresse à tous les industriels, de la TPE de 10 salariés jusqu’aux ETI de 1 000 personnes. Les PME représentent cependant son noyau dur, à hauteur de 70 % de sa base client, contre 15 % pour les ETI et 15 % pour les TPE.

Un des axes stratégiques de développement de Sylob consiste cependant à accélérer les déploiements auprès des ETI et TPE.

La segmentation de son offre doit y contribuer. Ainsi, Sylob 5 se destine habituellement aux « primo-accédants » au monde de l’ERP, dont les TPE et les startups. Il vient souvent en remplacement d’Excel et embarque donc des fonctionnalités adaptées à cette typologie d’entreprises.

Quant à Sylob 9, il a avant tout vocation à se substituer à une solution existante ou à être déployé dans une organisation avec une culture ERP. Quant à la couverture fonctionnelle (CRM, GMAO, GED, etc.), elle est à la fois « plus large et plus approfondie ».

Les versions 5 et 9 partagent néanmoins un même socle technologique et leurs cycles d’évolution sont menés en parallèle. « Ces évolutions font partie intégrante de notre contrat de maintenance. Nos clients ne paient pas pour les montées de version. Et les développements spécifiques sont pris en compte dans la maintenance et les montées de version » vante Steeve Bertoux.

De l’ERP paramétrable et personnalisable sans compétences IT

Les développements ne sont pas la seule option pour adapter Sylob aux besoins spécifiques d’une entreprise. La personnalisation constitue un argument fonctionnel et commercial de l’éditeur. « La solution est fortement paramétrable, sans compétences informatiques, au travers par exemple de cases à cocher. Nous gérons aussi du multi-sociétés en mono ou multi-bases de données », ajoute le représentant.

Cette approche permet à Sylob de toucher des groupes et leurs filiales désireux de disposer d’un référentiel commun tout en conservant des paramètres propres à chaque entité.

« Cette possibilité de paramétrage permet de s’adapter à tous les milieux industriels », affirme Steeve Bertoux. L’éditeur prévoit d’ailleurs d’étoffer encore ces possibilités, tout en enrichissant le périmètre fonctionnel (par exemple sur la logistique).

Pour concevoir cette roadmap, Sylob s’appuie sur des clients « ambassadeurs » de différents secteurs qui sont ainsi à participer à des revues de sprint.

Capture d'écran de l'interface de l'ERP Sylob
Interface de l'ERP Sylob et de ses tableaux de bord

Sylob propose, au choix, un déploiement on-premise ou SaaS, via un hébergement dans le cloud public, avec un périmètre fonctionnel identique. Par défaut, l’ERP est hébergé sur AWS, mais l’éditeur précise qu’il peut aussi déployer dans un cloud choisi par le client, comme OVH ou Azure.

45 % des clients seraient aujourd’hui sur une solution SaaS, contre 55 % en on-premise. La part du cloud devrait cependant croître compte tenu de la demande. Depuis 2021, les usages en mode SaaS enregistrent un fort développement, note l’éditeur. Pour accompagner ce passage au cloud, Sylob a fait évoluer ses compétences internes, via notamment le recrutement d’architectes.

SaaS ou on-premise, mais avec un seul licensing

La montée en compétence a été menée progressivement parmi les Ops et les développeurs, dont certains sont spécialisés sur le développement cloud. Une équipe dédiée intervient en outre sur la veille technologique sur le cloud et les évolutions des progiciels dans ces environnements. Dans ce cadre, l’éditeur a récemment fait évoluer sa brique décisionnelle en optant pour Amazon Quicksight.

Qu’il s’agisse de on-premise ou de SaaS, le mode de licensing est le même avec deux types d’abonnement : une licence « pleine » (avec l’ensemble des fonctionnalités) et une licence atelier ou « light ».

Le on-premise permet une acquisition en une fois des licences plutôt qu’un abonnement mensuel.

La distinction entre licences « atelier » et « pleine » permet d’adapter le mode de tarification aux deux principaux profils d’utilisateurs et à leurs usages.

Enfin, autre spécificité de Sylob, l’éditeur cumule un deuxième métier, celui d’intégrateur de ses propres applications. Ces deux rôles sont décrits comme un moyen d’être plus proche de ses utilisateurs et de recueillir directement leurs retours pour prendre en compte dans les orientations stratégiques.

« Nous tenons à cette stratégie d’éditer et d’intégrer en direct nos solutions », insiste Steeve Bertoux. Pourtant, selon DL Software, cette double casquette peut s’avérer un goulet d’étranglement. « Ce n’est pas une contrainte aujourd’hui. Nous procédons à des recrutements réguliers pour ajuster nos moyens à la demande de nos clients. Nous sommes attachés à ce rôle d’intégrateur et d’éditeur, nous y voyons plus d’avantages que d’inconvénients », assure Sylob.

Les 6 ERP français de Forterro

Le groupe Forterro édite une dizaine de suites ERP : 123 Insight (au Royaume-Uni) Jeeves et GARP (en Suède), ABAS et Myfactory (en Allemagne), BPSC (en Pologne), ProConcept (en Suisse), Clipper, Helios ERP, Silog et Sylob 5, Sylob 7 et Sylob 9 (en France).

Concernant ces 6 ERP commercialisés en France, Clipper cible les TPE du secteur de la chaudronnerie, du décolletage, de la mécanique, de la tôlerie et de l’usinage ; Helios ERP cible les fabricants et sous-traitants du secteur de l’aéronautique et de la défense, Silog cible les TPE et PME des industries mécaniques, de la plasturgie, de la métallurgie, et du mobilier.

Et Sylob, donc, cible les secteurs de l’automobile, de l’électronique, des machines spéciales, de la mécanique, des dispositifs médicaux, du mobilier, de la métallurgie et de la plasturgie.

Toutes versions confondues, cet ERP compte 500 clients en France, contre 100 pour Helios ERP, 350 pour Silog et 2 000 pour Clipper.

Article initialement publié le 20 avril 2022 et mis à jour le 22 avril avec un encart sur le détail des ERP du groupe Forterro

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