L’USF veut savoir « si et comment SAP s’emparera de la problématique du cloud européen »

L’USF a réélu Gianmaria Perancin pour un 7e mandat. Dans ses objectifs 2024, le cloud – en particulier une éventuelle option souveraine dans RISE – reste le sujet central, au côté de l’IA et des outils RSE.

Le 3 avril, l’USF a reconduit Gianmaria Perancin à la présidence de l’Association de l’association des utilisateurs francophones de SAP. Ce 7e mandat consécutif sera marqué par une forte couleur à la fois cloud, RSE et intelligence artificielle.

L’USF a déjà lancé en février une Commission RISE et des réflexions sur l’IA et l’IA générative (un sujet au cœur de la stratégie de l’éditeur avec Joule), sur l’agilité et sur l’automatisation du back et du front office.

Du Green

L’USF veut continuer par ailleurs à renforcer ses collaborations internationales avec d’autres clubs utilisateurs. Une manière de plus « peser » sur SAP, notamment « en matière de développement durable, afin de pouvoir comprendre davantage la stratégie de l’éditeur, influencer sa roadmap autour du “Green Ledger” et des autres composantes », explique l’association.

Un point d’autant plus critique dans un contexte où la réglementation européenne s’est concrétisée avec la CSRD.

Même si l’USF est critique envers l’éditeur allemand, il souhaite garder « un dialogue constructif et transparent avec SAP ».

Et du cloud

Mais c’est bien le cloud qui reste le sujet central.

« Une alternative sur le cloud souverain constitue un sujet stratégique pour certains adhérents de l’USF. »
USF

« La question autour des utilisateurs SAP encore sur des solutions on premise reste ouverte. Certaines entreprises ont migré ou sont en train de migrer vers S/4HANA, mais la majorité reste sur ECC6 », constate l’association « L’USF le répète : leur accompagnement vers l’avenir est un point que SAP doit intégrer dans sa stratégie ».

Toujours dans le cloud, l’USF apprécie peu que RISE – qui est désormais l’offre unique de SAP pour S/4 en mode SaaS – repose uniquement sur des hyperscalers américains.

Or, une alternative sur le cloud souverain est « stratégique pour certains adhérents de l’USF, dans le secteur public, mais aussi pour toutes les entreprises dans un secteur économique sensible ou stratégique, ou traitant des masses de données personnelles », liste l’association. « Les utilisateurs francophones ont besoin de savoir si, et comment, SAP va s’emparer de la problématique du cloud européen », insiste l’USF.

Sur ce sujet, l’USF travaillera avec le CIGREF pour soutenir les initiatives autour de SecNumCloud, et tenter d’imposer la notion de souveraineté numérique dans le futur EUCS de l’Union européenne.

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