Anaplan crée un centre de développement à Paris

Start-up en hyper-croissance, Anaplan ouvre un centre de Recherche & Développement en France. Fort d'une vingtaine de personnes d'ici à la fin de l'année, il travaillera sur la data visualisation et la collaboration, afin d'enrichir la plate-forme Cloud de modélisation de la société.

Anaplan a décidé d'ouvrir un centre de Recherche & Développement (R&D) en France, à Paris. La société, qui avait annoncé s'implanter en France en 2013, prévoit de recruter progressivement jusqu'à 20 personnes dans un premier temps, « mais nous voulons recruter aussi vite que possible car la société grandit rapidement », affirme Fred Laluyaux, directeur général d'Anaplan.

Cette start-up, basée à San Francisco, revendique d'être en hyper-croissance. Et les chiffres lui donnent raison. En mai 2014, elle a levé 100 millions de dollars auprès d'un groupe d'investisseurs mené par DFJ Growth et qui compte dans ses rangs Salesforce ou Workday. Ce quatrième tour de table a porté à 150 millions de dollars le montant total levé par l'entreprise depuis la première levée de fonds en 2010. La même année, la société enregistre son premier client, Jive Software.

Une croissance fulgurante

L'histoire d'Anaplan commence non pas dans un garage mais dans une grange et non pas en Californie mais à York, en Angleterre. Michael Gould, aujourd'hui Chief technology officer (CTO), imagine une plate-forme qui associe analytique et planification. Cette association donnera le nom de l'entreprise. Plate-forme de modélisation financière basée dans le Cloud, le moteur de calcul d'Anaplan facilite la planification grâce à la modélisation de différents scénarios et à la mesure de leurs impacts. Son atout est de travailler sur les données en temps réel.

Au cours des deux derniers exercices, Anaplan a ouvert des bureaux dans 11 pays. A la fin 2015, son effectif atteindra 650 personnes (l’effectif actuel est de 400 personnes). En février dernier, elle a annoncé que son carnet de commandes avait augmenté de 230% au cours de l'exercice 2015 (du 1er février 2014 au 31 janvier 2015). Elle comptait alors 35 000 utilisateurs et ses clients s'appellent Kimberly-Clark, Aviva, HP, Condé Nast, Rentokil ou Activision. Une introduction en bourse, évoquée pour 2016, n'est pas exclue à en croire les dirigeants, qui soulignent que pour l'instant la société n'a pas besoin de lever plus d'argent.

Attirer les talents

Si Anaplan a choisi la France pour ouvrir son troisième centre de R&D, ce n'est pas pour une question de coût. « Nous voulons avoir des ingénieurs là où sont nos clients et le développement commercial est exponentiel en France », remarque Fred Laluyaux. « Notre démarche est de rechercher les talents. Les savoir-faire français sont très complémentaires de ce qui existe aux Etats-Unis. »

Le centre de développement de Paris travaillera principalement sur la data visualisation et la collaboration. Il sera dirigé par Christophe Routhieau, un co-fondateur de BlueKiwi Software, et par Jean-Claude Lévy, développeur et consultant passé par Apple, Next, Microsoft et la Fnac. Ils recrutent des développeurs Java, Javascript et HTML5, mais aussi des designers et des responsables qualité. Pour se différencier des nombreuses sociétés qui recrutent de tels profils, Anaplan mise sur sa dimension « start-up californienne en hyper-croissance ». « La société est bien plus réputée qu'il y a deux ou trois ans. Aujourd'hui, nous recevons plus de CV que nous pouvons en gérer », conclut, serein, Fred Laluyaux.

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