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L’état refond sa DSI et nomme Henri Verdier à sa tête

La DISIC fusionne officiellement avec Etalab et devient le DINSIC. Henri Verdier en assurera la direction.

Semaine de transition pour l’organisation de l’IT publique en France. Un décret publié ce 21 septembre a gravé dans le marbre la ré-organisation du Secrétariat Général pour la Modernisation de l’Action Publique (SGMAP), en charge de la mise en application de vastes chantiers de modernisation de l’Etat.

Une des mesures phares de cette transformation porte sur la création d’une nouvelle DSI de l’Etat, aux pouvoirs plus étendus, qui vient donc officiellement remplacer la DISIC (Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication). Il faudra désormais prononcer DINSIC (pour Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication) pour symboliser la fusion avec la mission Etalab, en charge de la politique Open Data de l’état français, et celle d’incubateur de services numériques, comme le précise un arrêté publié au Journal Officiel du 22 septembre.

La DINSIC formera désormais la première entité du SGMAP.

La seconde, nommée Direction interministérielle pour l’accompagnement des transformations publiques (DIAT), vise à coordonner « les travaux d’amélioration de l’action des administrations au profit des usagers », précise l’arrêté, marquant l’orientation axée vers les usages du numérique. La DIAT récupère les grands projets de simplification et d’allègement de démarches administratives, à l’image du projet « Dites-le une fois » - dont l’ambition est de réduire les redondances administratives pour les entreprises - ou celui du Marché public simplifié (MPS) pour permettre de candidater à des appels d’offres uniquement avec son n°  Siret.

De gros chantiers compliqués

La DINSIC, quant à elle, prendra en compte les grands chantiers IT de l’Etat, censés donner vie au concept de l’Etat plateforme, comme le système d’authentification unique France Connect, le Réseau Interministériel de l’Etat (le service à compétence nationale – SCE  RIE - lui est désormais rattaché) ou encore les politiques Open Data et Open Government, deux pans chers à Etalab.

Mais ce n’est pas tout. Comme le précise l’arrêté, la DINSIC hérite de dossiers compliqués, comme celui du successeur de Louvois (le calculateur très défectueux de soldes des militaires) ou encore de la paie (ONP – Opérateur national de paie). «  Le service "performance des services numériques" coordonne les travaux interministériels relatifs aux systèmes d'information dédiés aux ressources humaines (SIRH) et de la paie (SI-Paie) dans le cadre de la direction de programme "SIRH/paie" », indique encore le texte légal.

La mission « incubateur de services numériques entend quant à elle développer  "des services numériques à destination des usagers et des citoyens, dans le cadre de projets et de programmes innovants" ».

Henri Verdier nommé à la direction de la Dinsic

Dans le cadre de cette ré-organisation, Henri Verdier, l’Homme Open Data de la France et jusqu’alors à la tête de l’Etalab, remplacera Jacques Marzin au poste de DSI de l’Etat (leDirecteur interministériel du numérique et du système d’information et de communication de l’Etat), également adjoint au secrétaire général pour la modernisation de l’action publique. La nomination a été officialisée ce jour en Conseil des Ministres.

Henri Verdier est connu pour avoir conduit la politique d’ouverture des données (Open Data) de l’Etat et la mise en place du portail de référence Open Data, data.gouv.fr.

Il a également été nommé administrateur général des données, concrétisant la vision du CDO (Chief Data Officer) à la Française.

Retrouvez cet article dans le 1er numéro de notre nouvelle publication dédiée aux DSI : la CIO Collection.

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