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VMware taille dans ses effectifs

L’éditeur supprime environ 5 % de ses effectifs, en visant tout particulièrement les activités vCloud Air, Fusion et Workstation.

VMware devrait licencier de l’ordre de 900 personnes sur un total d’environ 18 000 salariés. Les coupes ont déjà commencé comme les messages de nombreuses victimes de cette restructuration en attestent sur Twitter.

L’ensemble des équipes chargées du développement des hyperviseurs de type 2 de VMware, Fusion et Workstation, a été brutalement remercié en début de semaine. L’éditeur assure toutefois ne pas avoir l’intention d’arrêter ces produits : officiellement, il assure que « dans certains cas, les rôles et responsabilités associés à certaines activités seront transférés à d’autres régions et implantations ». Dans le cas de Fusion et de Workstation, l’ensemble du travail de développement devrait se poursuivre en Chine.

VMware doit également fermer son centre de support technique de Burlington, au Canada. Celui-ci employait jusqu’ici une centaine de personnes.

Les réductions d’effectifs prévues pour vCloud Air pourraient de leur côté traduire de manière concrète la décision prise par l’éditeur fin novembre d’abandonner son projet de co-entreprise avec EMC afin de mettre en place une stratégie Cloud hybride plus cohérente. Outre vCloud Air, cette co-entreprise devait intégrer Virtustream, racheté par EMC en mai 2015 pour 1,2 Md$, ainsi que les services Cloud managés de VCE, et les services de stockagé managé et de stockage objet d’EMC. Voyant son cours de bourse dévisser suite à l’annonce du projet, l’éditeur s’est tout simplement retiré de l’opération, laissant à la maison mère le contrôle total de Virtuastream.

EMC, qui détient 80 % de VMware, a annoncé le mois dernier, dans une information à la SEC, le gendarme des marchés boursiers américains, son intention de réduire ses effectifs en 2016. Les sources familières du dossier évoquent le chiffre de 20 000 suppressions de postes sur un total de l’ordre de 100 000.

VMware vient de faire état d’un chiffre d’affaires total de 6,57 Md$ en 2015, en progression de 9 % sur un an, assorti d’un bénéfice net de 997 M$, soit 15 % de mieux qu’un an plus tôt. Dans un tel contexte, l’effort d’amélioration de la rentabilité que traduit cette restructuration soulève une question : Dell chercherait-il à rendre VMware encore plus attractif pour mieux le vendre ?

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