Stockage, serveurs et réseaux tirent la performance d'HPE vers le bas

Au cours de son premier trimestre fiscal 2017, clos le 31 janvier, HPE a vu ses ventes de serveurs, de baies de stockage et d'équipements réseau baisser de façon prononcée.

Hewlett Packard Enterprise a vécu un dernier trimestre fiscal particulièrement délicat, avec un chiffre d’affaires à 11,4 Md $ en baisse de 10 % par rapport à la même période en 2015 (et de 4 % à périmètre et taux de change comparables). Ce chiffre d’affaires est près de 700 M$ en deçà de ce que prévoyait le consensus des analystes à Wall Street. Et la performance d’HPE a été particulièrement mauvaise dans la zone EMEA (-11 % sur un an – et -7 % à périmètre et taux de change comparables) et en Asie (-20 % sur un an et -5 % à périmètre et taux de change comparables). Cette contre-performance en Asie est largement le fait de la cession de H3C en Chine et des fluctuations monétaires.

Petite consolation, le bénéfice net de la société est en légère hausse sur le trimestre à 771 M$, contre 731 M$ à la même époque l’an passé.

Le stockage en recul de 13%

De toutes les divisions de Hewlett packard Enterprise, c’est le groupe entreprise (serveurs, réseaux et stockage) qui a connu le trimestre le plus difficile, avec un CA en chute de 12 % à 6,3 Md $.

Sur les trois premiers mois de sa nouvelle année fiscale (trimestre clos le 31 janvier 2017), les revenus de l’activité stockage d’HPE ont reculé de 13 % à 730 M$. Selon le constructeur, seules les revenus dérivés des baies 100 % Flash 3PAR ont progressé, ce qui veut dire que les ventes de baies hybrides 3PAR, de systèmes StoreVirtual, de baies MSA et de systèmes de sauvegarde StoreOnce ont toutes reculé.

La performance de la division stockage a fait l’objet d’un commentaire lapidaire de la CEO d’HPE. « Nous ne sommes pas satisfaits de la performance du stockage ce trimestre », a indiqué Meg Whitman, tout en affirmant :« Je suis assez satisfaite de la situation sur le marché 100 % Flash, mais il y a d’autres choses que nous allons devoir redresser ».

Whitman a admis que les ventes de certains produits ont été inférieures à ce qu’elles auraient dû être. La faute en revient partiellement à des problèmes d’exécution, mais également à la mollesse du marché du stockage et à la pénurie de Flash NAND qui crée des tensions d’approvisionnement sur le marché des SSD.

Les ventes de baies 100 % Flash ont, de ce fait, été moins bonnes que ce qu’elles auraient dû être. Whitman a ainsi indiqué lors de sa conférence avec les analystes financiers que les livraisons de baies Flash 3PAR StoreServ avaient progressé de près de 30 % au cours du trimestre, mais que cette progression aurait été supérieure si la firme n’avait pas eu de problème d’approvisionnement en SSD. Il est toutefois clair que tous les constructeurs n’ont pas été à la même enseigne sur ce point. Par exemple, NetApp a annoncé un bond de 185 % de ses ventes de baies 100 % Flash lors de son dernier trimestre fiscal.

Les serveurs et les réseaux en forte baisse, les services et le logiciel en berne

Côté serveurs, la situation n’est guère plus brillante. Le CA est en recul de 12 %, à 3,1 Md $ contre 3,5 Md $ l’an passé. Cette baisse serait en partie liée à l’effondrement des commandes d’un important client Tier 1 (qui pourrait être Microsoft selon des rumeurs non confirmées). 

Mais c’est l’activité réseau qui connaît le plus fort recul avec des ventes en baisse de 33 % sur un an, à 549 M$ contre 824 M$ à la même période de l’année précédente. La cession de H3C est largement responsable de cet état de fait, puisque les ventes de l’ex-division chinoise d’HPE, héritée du rachat de 3Com, ne sont plus comptabilisées dans les comptes de la firme américaine et qu’il faudra sans doute quelques trimestres avant que l’alliance nouée avec Arista Networks ne porte ses fruits.

Terminons en signalant que les activités services et logiciels, en cours de ventes par HP (respectivement à CSC et Microfocus) n’ont guère fait mieux que la division infrastructure. Le CA de l’activité services a ainsi poursuivi son recul pour atteindre 4 Md $ (-11 % sur un an), tandis que celui de la division logicielle baissait de 8 % à 721 M$

 

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