Cet article fait partie de notre guide: Comment faire un chatbot ?

Applications B2B : Unit 4 lance à son tour un bot à base d’AI

Après Oracle et SAP dans l’ERP, Qlik et MicroStrategy dans la BI, l’éditeur hollandais a dévoilé son nouvel outil pour interagir en langage naturel avec son ERP. Cette tendance à la simplification répond aux besoins des utilisateurs de la « génération smartphone ».

C’est une tendance lourde dans le monde des ERPs et de la BI. Les interactions avec les outils informatiques B2B complexes se simplifient. Ou tout du moins les éditeurs y travaillent activement.

Au cœur de ces nouvelles manières d’interroger les données, on retrouve l’Intelligence Artificielle et ses capacités cognitives de reconnaissance sémantique (en premier lieu les Natural Language Processing et Natural Language Generation). Une AI qui se décline le plus souvent en bot conversationnel.

De la BI à l’ERP, les Bots arrivent à marche forcée

SAP a inscrit ce type d’assistant numérique dans la feuille de route de son ERP grand compte en mode SaaS (S/4HANA) au début de l’année. Un mois plus tard, dans la BI cette fois, Qlik dévoilait Qlik Sense Bot, un moteur de chat qui permet d’interroger, via Slack, des données traitées par Qlik Sense. Ce bot, nouvel UI – ou plutôt la quasi-disparition de l’UI puisqu’on parle ici de langage naturel - est bâti sur les services cognitifs de Google.

Lors de l’OpenWorld d’Oracle, à l’automne 2016, Larry Ellison (fondateur et CTO de l’éditeur) avait lui aussi présenté un outil qui reliait Siri à des applications métiers. Dans sa démonstration, Larry Ellison demandait à l’assistant de son iPhone de mettre à jour sa carte de visite avec son nouveau poste, puis d’en passer une commande à l’imprimeur. « C'est une question de génération », expliquait alors le CTO, « ceux qui sont nés avec les smartphones veulent ce genre d'outils ».

L’expérience conversationnelle et la réalité augmentée bouleversent la façon dont les logiciels aident les utilisateurs dans leur travail
Stephan Sieber, PDG de Unit 4

Quand ce ne sont pas les éditeurs qui le font, les bots ne sont jamais bien loin via leurs partenaires. Fin avril, MicroStrategy a par exemple présenté un SmartBot, sur le même modèle que celui de Qlik. Mais à la différence de celui de son concurrent – conçu en interne - ce bot a été développé par un éditeur italien (INNAAS) en utilisant les APIs de MicroStrategy. Là encore, le résultat est la possibilité de poser des questions analytiques à Siri et d’avoir les réponses automatiquement, sans aucune autre manipulation des produits de MicroStrategy.

Sur le papier, tout fonctionne parfaitement. Dans la réalité, cela reste encore une technologie naissante qui connait quelques ratés.

Une AI nommé Wanda

Quoiqu’il en soit, le mouvement est lancé autour des solutions métiers « complexes » qui demandent une formation et des compétences pour être utilisées correctement.

Nouvelle preuve cette semaine, l’éditeur hollandais d’ERP Unit 4 a lui aussi lancé son bot. Baptisé Wanda, Unit4 se félicite de posséder désormais un assistant numérique qui « offre une expérience utilisateur ERP unique ».

« Pour une prise en main facile, Unit4 a choisi d’intégrer son assistant numérique à Skype, Slack et Facebook Messenger.[…] Wanda assure la passerelle vers les données du système ERP Unit4 Business World », explicite l’éditeur.

L’outil de chat regroupe en fait cinq assistants distincts (mais évidemment liés) : un bot RH/HCM (pour les demandes de congés, la consultation du solde de congés et des fiches de paie), un pour les achats (pour la recherche de produits et de fournisseurs, la création des demandes d’achat et la gestion des validations), un pour les plannings, un pour les voyages et les notes de frais (reconnaissance des reçus, création de demandes de déplacement et gestion des validations en fonction des habitudes), et un pour la gestion des tâches (notifications et rappels aux responsables pour la validation des tâches, marquage des tâches importantes à échéance imminente).

Accord avec Microsoft

Wanda repose sur la plateforme de développement de Unit 4 qui repose elle-même sur Azure. Le bot bénéficie de ce fait du Language Understanding Intelligent Service (LUIS) de Microsoft.

« L’apport des technologies Microsoft permet de bénéficier d’une plateforme qui favorise la consumérisation au sein de l’entreprise », a confirmé Stephan Sieber, PDG de l’éditeur hollandais, lors de son évènement annuel Unit4 Connect qui s’est tenu le 2 mai à Rotterdam.

« La convergence de l’expérience utilisateur conversationnelle et des solutions de réalité augmentée vient bouleverser la façon dont les logiciels d’entreprise soutiennent aujourd’hui les utilisateurs dans leur travail », analyse-t-il.

Un point de vue que partage évidemment son nouvel allier Microsoft qui, lui aussi, jette de plus en plus de passerelles entre Cortana et Dynamics.

Pour approfondir sur Applications métiers

Close