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Revue de presse : les brèves IT de la semaine (27 octobre)

Intuit : nouveau DG France - Flash de Toshiba : WD ne lâche pas l’affaire – Diversifications : ServiceNow rachète dans le « no-code » mobile, Cisco rachète dans l’UC SaaS, OBS met 40 millions pour analyser la « data » - Le Cloud tire l’IT vers le ciel (surtout AWS)

LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT. Voici les 6 brèves de notre revue de la semaine.

Intuit : un nouveau DG France qui vient de Google

Intuit, l’éditeur des solutions comptables 100% Cloud pour petites entreprises QuickBooks, a nommé ce mardi Philippe Vincens au poste de Directeur Général France. Celui-ci a dirigé pendant 2 ans le Pôle Banque et Assurance de Google France. Il remplace Cédric Ménager qui a occupé la fonction de Country Manager de Intuit France pendant 3 ans.

L’éditeur, discret dans sa communication, est un poids lourd mondial du logiciel avec un chiffre d’affaires 2017 de plus de 5 milliards de dollars. Il revendique dans le monde plus de 5 millions de clients – entrepreneurs.

Intuit possède 80% de part de marché aux Etats-Unis. La mission de Philippe Vincens sera de l’imposer plus largement en France face à des Sage (One, Compta Online, Ciel), Cegid et autres EBP (Itool).

Rachat de la Flash de Toshiba : WD ne lâche pas l’affaire

Jeudi, Western Digital a confirmé par la voix de son PDG qu’il n’entendait pas abandonner la procédure qu’il a lancée contre Toshiba devant le tribunal la Chambre de Commerce Internationale. Le constructeur souhaite bloquer la vente de l’unité de production de puces et de mémoire NAND du Japonais.

L’américain – via SanDisk – se voit en effet comme un partenaire industriel de Toshiba et à ce titre comme ayant un droit de regard sur la transaction. Ce que Toshiba lui refuse. En mauvaise situation financière, Toshiba a vendu sa filiale à un consortium mené par le fonds Bain pour 18 milliards de dollars, au grand damne de Western Digital.

L’américain a par ailleurs indiqué qu’il avait refusé de participer au premier tour de table de financement d’une nouvelle unité de production en collaboration avec Toshiba au motif que ce dernier conditionnait cette nouvelle collaboration industrielle à l’abandon par SanDisk de ses droits de consentement (c’est à dire de s’opposer aux décisions).

Résumé : le climat ne s’améliore pas entre les acteurs de ce feuilleton IT-économico-politique.

ServiceNow rachète pour que sa diversification soit plus « mobile » et « user friendly »

Mercredi, dans le cadre de sa diversification au-delà de l’ITSM, ServiceNow a racheté SkyGiraffe. Cette plateforme permet de développer des applications mobiles par simple glissé-déposé, sans aucune connaissance du code.

ServiceNow affirme que l’outil permet de créer des applications mobiles « en quelques jours, et non plus en quelques mois ». Ces applications natives bénéficieront de modules pour inclure des cartes, des positions via GPS, l’accès aux appels et aux contacts, l’envoie de courriels et les notifications.

Cette stratégie d’adaptation aux usages mobiles concerne aussi bien le SIRH, la gestion de projets et son embryon de CRM – nouveaux marchés de ServiceNow – que ses services traditionnels de gestion de l’IT.

« Cela permettra aux entreprises de fournir facilement à leurs employés des expériences mobiles semblables à celles des outils grand publics », promet l’éditeur. Pour atteindre cet objectif « grand public », ServiceNow rappelle qu’il avait racheté un studio de design (Telepathy) début septembre.

Cisco rachète pour que sa diversification dans l’UC soit plus SaaS

Cisco a racheté BroadSoft ce lundi pour 1,9 milliards de dollars. BroadSoft fournit des outils de communication unifiée, pour call center et de collaboration. L’acquisition permet à Cisco de poursuivre sa diversification hors des équipements réseaux et de renforcer sa position dans le logiciel.

Bien que complémentaires, les catalogues produits des deux acteurs ne sont pas exempts de doublons (Spark et Team One par exemple).

Dans un échange avec la presse, Rob Salvagno, un des VP de Cisco, explique que BraodSoft permet également à son entreprise d’entrer de plein pied dans le Cloud (SaaS) alors que ses solutions actuelles de collaborations (comme WebEx) sont principalement sur site ou dépendent d’un client à installer sur un terminal.

Orange met 40 M€ sur la table pour sa diversification dans la « data »

Jeudi, Orange a finalisé le contrat de rachat de Business & Décision, société qui tutoie le top 20 des ESN française.

Business & Decision est un spécialiste de l'intégration de systèmes, de la BI, du CRM, et de l'e-Business (et de toutes les données qu'il génère). De son côté, OBS est aujourd'hui un spécialiste du réseau (acheminement des données) et de l'hébergement (stockage des données).

Cette acquisition lui permet d'ajouter une troisième corde à son arc et d'avoir une gamme quasi complète sur la chaîne de la « Data ».

La vente avait été officiellement annoncée en mai. Le montant de l’opération avoisinera au final les 40 millions d’euros pour qu’Orange acquière 64% du capital (7°882°975 titres) après le rachat des parts du groupe majoritaire d’actionnaires puis après une offre publique d’achat (à 7.93 € maximum dans les deux cas).

Le Cloud tire l’IT (surtout AWS) vers le ciel

La semaine a été rythmée par les publications des trimestriels des acteurs de l’IT. On en retiendra que c’est aujourd’hui le Cloud qui – par ses fortes croissances – tire (modestement) le secteur vers le haut.

Plus intéressant, suite à ces résultats, les analystes de Canalys estime le marché du Cloud à 14,4 Mds de dollars sur les trois mois écoulés, soit une progression de + 43 % par rapport à l'année précédente.

Un trio gagnant se partage la plus grosse part du « Cloud cake » : AWS avec 4.6 Mds de dollars de revenus sur la période (+42%), Microsoft Azure avec 2 milliards de dollars (+90%) et Google avec 870 millions (+76%).

Effet de bord, la division Datacenter d’Intel – qui fournit ces acteurs – a progressé de 7% sur un an.

La concurrence devrait néanmoins tasser les prix à moyen terme – du moins en théorie – ce qui devrait tarir la croissance exponentielle du marché.

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