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Développement : 10 outils open source populaires à ne pas négliger

Les outils de développement propriétaires ne manquent pas sur le marché, et la plupart d’entre eux fonctionnent assez bien. Cependant, les développeurs qui optent pour des outils open source bénéficient de nombreux avantages.

Dans cet article, nous allons examiner rapidement les avantages spécifiques des outils de développement à source ouverte, puis nous examinerons 10 des options d’outils les plus populaires aujourd’hui.

Avantages de l’open source et cas d’usage

Le choix d’outils de développement open source dépend principalement de vos besoins spécifiques en matière de programmation. Différentes tâches et environnements nécessitent des types d’outils spécifiques, tels que la gestion du code source, les environnements de développement intégrés (IDE), l’édition de texte et de sources, l’intégration continue (CI) et la gestion de la configuration de ressources IT.

Les responsables de développement peuvent toujours acheter les outils dont ils ont besoin auprès des éditeurs propriétaires. Mais les outils open source peuvent offrir certains avantages spécifiques :

  • Coût. De nombreux outils de développement open source disposent de distributions libres et modifiables, ce qui permet aux développeurs de les tester sans frais.
  • Extensibilité. Les outils de programmation open source largement utilisés, génèrent de riches écosystèmes de modules d’extension, de plugins, de fonctionnalités supplémentaires et de forums de développeurs.
  • Compatibilité étendue. Ils sont soit agnostiques, soit conçus spécifiquement pour s’intégrer à un grand nombre de plateformes.
  • Longévité. Les projets ouverts sont généralement maintenus par une communauté dynamique de développeurs, de sorte que le soutien se poursuit souvent même après que le contributeur initial a quitté le projet.

Ces avantages se retrouvent dans le cadre des dix principaux outils que nous examinons ci-dessous. Bien évidemment, il existe un grand nombre de librairies et de logiciels open source utiles aux développeurs.

1. Git

Git est un système distribué de gestion de code et de contrôle de version, souvent utilisé avec des plateformes de gestion de code basées sur le web comme GitHub et GitLab. L’intégration avec ces plateformes permet aux équipes de contribuer et de collaborer facilement. Il est possible de déployer sa propre plateforme Git, mais cela réclame généralement d'utiliser une interface graphique spécifique. Certaines sont gratuites, libres, tandis que d’autres sont payantes. Souvent, il est plus avantageux de se tourner vers les services de GitLab et GitHub, qui disposent de tiers gratuit. Certains prétendent que le support de Git pour Windows n’est pas aussi robuste que pour Linux, mais le défaut le plus décrié réside dans les possibles conflits de merge long à réparer.

2. Apache Subversion

Également connu sous le nom de SVN, Subversion est une autre option pour la gestion du code. SVN est très similaire à Git, bien que ses principales différences résident dans les dépôts de code : Git utilise par défaut des dépôts locaux, tandis que Subversion stocke le code sur un serveur distant malgré son architecture centralisée. Cependant, vous pouvez utiliser SVN et Git ensemble, en les connectant via git-svn, ce qui vous permet d’interagir avec les dépôts Subversion grâce à votre outil Git. Malgré sa facilité d’utilisation et ses capacités de versioning appréciées, certains lui reprochent d’avoir moins de fonctionnalités avancées que Git ou témoignent de difficultés lors du merge de code.

3. Eclipse IDE

Eclipse IDE est un IDE open source particulièrement apprécié par la communauté Java. Il est écrit principalement en Java et pour Java, mais peut être utilisé pour écrire dans de nombreux langages, dont PHP, Perl, C/C++, Ruby, Go, Rust, Scala ou encore R. Pour cela, Eclipse dispose d’un marché de plugins en croissance constante afin de permettre la personnalisation des extensions de fonctionnalités. Cependant, certains plugins Eclipse sont dépendants les uns des autres, ce qui peut rendre délicat leur ajout et leur suppression sans casser les fonctionnalités existantes. La fondation Eclipse maintient d’autres projets d’IDE comme Theia basé sur le protocole de langages serveur (LSP), il supporte plus de 60 langages de programmation.

4. Apache NetBeans

NetBeans est un IDE basé sur Java, similaire à Eclipse. Il est particulièrement recommandé pour l’écriture en Java, PHP et C/C++, et supporte des fonctionnalités pour des langages comme JavaScript, HTML, XML ou encore Groovy. Netbeans prend en charge d’autres greffons pour lesquels il s’avère moins pertinent.

En effet, NetBeans se concentre sur la fourniture de fonctionnalités prêtes à l’emploi, tandis qu’Eclipse s’appuie fortement sur son écosystème de plugins pour aider les développeurs à mettre en place les fonctionnalités nécessaires. Netbeans dispose notamment de capacités d’autocomplétion (suggestions, paramètres, gestion des classes, etc.), de génération, de correction ou encore de mises à disposition de templates de code.

5. Emacs

Emacs est un éditeur de texte open source écrit par les membres du projet GNU au milieu des années 1980. Il a la capacité d’automatiser des séquences complexes de saisie de clés à l’aide de macros, et les développeurs peuvent l’utiliser comme un IDE à part entière. Il bénéficie d’environ deux mises à jour annuelles. L’inconvénient d’Emacs, cependant, est le temps qu’il peut prendre pour le configurer et l’intégrer dans votre environnement. Certains disent aussi que l’outil a une courbe d’apprentissage raide – bien que d’autres soutiennent qu’il est plus facile que d’autres éditeurs de texte comme Vim.

6. Vim

Vim est un autre éditeur de texte lui aussi sous licence GNU, vieux de plusieurs dizaines d’années, avec une communauté d’utilisateurs bien ancrée. Vim démarrerait un peu plus vite qu’Emacs, et certains disent qu’il a une courbe d’apprentissage plus réduite. D’autres développeurs affirment également qu’il nécessite moins de temps pour s’adapter à des environnements logiciels individuels, mais d’autres soutiennent le contraire. Dans l’ensemble, Vim et Emacs sont tous deux d’excellents choix, si vous voulez un outil de développement open source éprouvé pour éditer du code.

7. Atom

Atom est présenté par GitHub comme un éditeur de texte « hackable » qui, comme Emacs et Vim, peut être transformé en un IDE complet. Atom offre des fonctionnalités qui répondent aux besoins actuels de rédaction de code, comme l’intégration facile avec GitHub et la prise en charge intégrée des aspects collaboratifs. Il bénéficie également de fonctionnalités d’autocomplétion comme Netbeans.

Cependant, certains prétendent que ses performances ne sont pas optimales, qu’il prend un peu de temps à démarrer et qu’il consomme un peu plus de mémoire que ce que l’on attend d’un éditeur de texte classique. Par ailleurs, certains langages seraient mieux pris en charge que d’autres.

8. Jenkins

Jenkins est un serveur d’intégration continue agrémenté d’un très grand écosystème de plugins. Ces plugins permettent d’intégrer Jenkins à divers systèmes de gestion de code source et environnements de déploiement. On retrouve dans cette liste Apache Subversion, Git, Maven ou encore Kubernetes et Docker.

Ils étendent également ses fonctionnalités avec des options telles que les notifications par e-mail et les horodatages qui permettent de suivre le temps nécessaire à l’exécution des différentes opérations Jenkins. L’outil open source offre une large prise en charge des plateformes cloud et peut fonctionner sur n’importe quel système d’exploitation moderne (Linux, Mac OS X, Unix, Windows), ainsi qu’à l’intérieur d’un container Docker. En revanche, attention aux coûts difficiles à prévoir. Il faut également constituer une équipe de spécialistes au chevet de l’outil, car les fonctionnalités de collaboration, d’analyse et de gouvernance sont plus légères qu’avec d’autres outils.

9. Chef

Chef est un outil de gestion de configuration open source qui permet aux administrateurs de créer des « recettes » décrivant la configuration idéale de leur environnement. Chef peut également configurer automatiquement cet environnement pour vous, en fonction des spécifications que vous fournissez. Il est écrit en Ruby et supporte entièrement Windows, Linux et macOS. C’est un avantage par rapport à certains outils comparables, qui limitent la prise en charge de Linux et de macOS.

 Inconvénients : les utilisateurs doivent maîtriser les particularités de Ruby, l’outil en lui-même a une courbe d’apprentissage abrupte et la gestion des déploiements à large échelle serait plus complexe qu’avec Ansible. Enfin, les configurations multicloud doivent être réalisées manuellement.

10. Ansible

Ansible, un autre outil de gestion de la configuration open source, est l’un des principaux concurrents de Chef. Il est particulièrement recommandé pour ses capacités d’automatisation du réseau. Les développeurs affirment qu’il est un peu plus performant que Chef, et beaucoup disent qu’il est plus facile à configurer. Cela est dû au fait qu’il ne réclame pas d’installer un agent sur la machine à automatiser, une procédure qui généralement ralentit les déploiements.

Cependant, Ansible offre moins d’options de personnalisation et n’est pas toujours bien adapté aux environnements complexes ou à la gestion de configuration de niche. Sa prise en charge de Windows est également quelque peu limitée.

 

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