La ligue de football des Pays de la Loire fait entrer le WiFi 6 sur le terrain

Après l’épisode de la crise pandémique, le centre de formations de la Ligue a redémarré avec bien plus d’outils numériques qu’auparavant. Problème, son réseau sans fil n’était subitement plus du tout adapté.

Près de Nantes, le centre régional de la Ligue de football des Pays de la Loire a modernisé son Wifi pour se sortir d’une situation particulièrement inconfortable : ses utilisateurs étaient au bord de la crise de nerfs. Outre gérer les compétitions et les 165 000 licences des joueurs, ce centre est aussi l’endroit où sont dispensées les formations, celles des directeurs de clubs et des arbitres, comme celles proposées par des organismes tiers, auxquels le centre loue ses salles. Or, dans un cas comme dans l’autre, la multiplication des outils en ligne depuis la crise pandémique a mis à genoux le réseau sans fil.

« Avant, les formations se faisaient uniquement en présentiel. Mais depuis le Covid-19, elles s’accompagnent systématiquement de flux vidéo, pour les personnes qui suivent le cours à distance, et de nouveaux outils à manipuler en ligne, pour les personnes présentes. Or, nous nous sommes rendu compte à ce moment-là que nos bornes Wifi, qui ne servaient habituellement que de manière occasionnelle, devenaient le point de crispation de tous nos visiteurs », raconte Bertrand Chesneau, le responsable informatique de la Ligue de football des Pays de la Loire.

Le problème ? Les huit points d’accès installés en 2012 n’offraient chacun qu’une bande passante de 2 à 3 Mbit/s, quand un flux de visioconférence réclame à lui seul 8 Mbit/s ou qu’une salle peut désormais accueillir jusqu’à 70 stagiaires connectés.

« Nous avons appelé au secours notre prestataire, I2EE. Ils sont venus, ont pris des mesures et ont dessiné sur un plan du bâtiment des cercles représentant la couverture idéale de chaque borne. Ils sont partis du principe que chacune d’elle émettait dans un rayon de trente mètres, moins les murs en béton et les structures en métal, et qu’elle ne donnait accès qu’à 50 personnes au maximum », raconte notre interlocuteur. Il s’empresse d’ajouter que le dessin n’a plus rien à voir avec la disposition d’alors.

Accélérer le Wifi et aussi le reste du réseau

Seuls quatre points d’accès Wifi peuvent rester au même endroit. Il faut tirer de nouveaux câbles Ethernet pour brancher six bornes ailleurs. Évidemment, toutes seront d’un modèle dernier cri, le plus performant.

« Nous avons demandé à passer au Wifi 6, la toute dernière génération où chaque point d’accès peut véhiculer 10 Gbit/s. Même si la grande majorité des appareils des utilisateurs n’en a pas aujourd’hui besoin, ce choix nous permet a priori de maximiser le nombre d’années avant qu’une nouvelle installation soit nécessaire », commente Bertrand Chesneau.

Pour supporter ce nouveau débit, il convient également de remplacer le switch auquel ce réseau Wifi est relié. Autre problème à résoudre, les bornes Wifi précédentes accédaient à une bande passante de 20 Mbit/s sur la connexion Internet fibre partagée du centre. I2EE propose d’ajouter au site une nouvelle connexion Internet de 100 Mbit/s qui serait exclusive au réseau dédié à l’activité de formations.

« Le centre est également occupé par le personnel technique de la Ligue. Ces collaborateurs travaillent sur leur réseau local, qui comprend ses propres prises Ethernet et ses propres bornes. Nous ne voulions pas y toucher dans le cadre de ce projet. »

Le prestataire propose à son client de déployer des solutions D-Link pour une enveloppe de 15 000 €. Celle-ci comprend dix points d’accès DBA-X1230P, un switch 28 ports DDS2000-28MP, la pose des nouvelles prises Ethernet et, surtout, la licence de Nuclias Cloud. Il s’agit de la console en ligne de D-Link qui doit permettre à I2EE d’assurer à distance la maintenance des appareils et qui délivre 200 droits d’accès simultanés pour les visiteurs.

Un portail captif pour les visiteurs

L’installation est rapide. En un week-end, l’équipe d’I2EE parvient à installer toutes les nouvelles prises Ethernet et à accrocher les points d’accès, tantôt au mur, tantôt à un rail du faux plafond. Le prestataire avait par ailleurs pris soin de préconfigurer les équipements en amont. Dès le lundi suivant, la solution est pleinement opérationnelle.

« Les utilisateurs arrivent sur un écran au moment où ils se connectent au SSID unique pour toutes les bornes. Ils n’ont qu’à entrer leurs prénom, nom et adresse e-mail pour obtenir un accès pendant huit heures. »
Bertrand ChesneauResponsable informatique de la Ligue de football des Pays de la Loire.

« La première bonne surprise est le portail captif. Comme à l’hôtel, les utilisateurs arrivent sur un écran au moment où ils se connectent au SSID unique pour toutes les bornes. Ils n’ont qu’à entrer leurs prénom, nom et adresse e-mail pour obtenir un accès pendant huit heures. Il n’y a plus de mot de passe à saisir », se félicite Bertrand Chesneau.

En réalité, ce simple accès est bien plus important qu’il en a l’air. Pour accéder au précédent Wifi de 2012, la secrétaire du centre devait chaque matin imprimer un mot de passe impossible à retenir sur des bouts de papier et les distribuer à tous les visiteurs. Les erreurs de saisie étaient nombreuses. L’équipe informatique devait régulièrement intervenir pour saisir elle-même le mot de passe. Le responsable informatique de la Ligue de football des Pays de la Loire précise que ce portail a beaucoup plu, autant aux visiteurs qu’aux équipes internes. On comprend pourquoi.

Lorsque le nouveau réseau Wifi s’active, Bertrand Chesneau attend. Il se doute que, comme d’habitude, son téléphone ne va pas tarder à sonner pour qu’on lui demande de venir dépanner le Wifi. Mais son poste reste silencieux. Le lundi. Toute la semaine. Et toutes les suivantes.

« Les points d’accès sont installés depuis six mois. Et nous n’avons connu aucun incident ! Rien ! Depuis six mois, nous n’avons même pas redémarré une seule fois les bornes. », applaudit-il.

Du Wifi haut débit pour de nouveaux usages

Seul défaut notable : les diodes d’activité des bornes sont peu visibles lorsqu’elles sont en hauteur. « En l’absence de tout commentaire de la part des utilisateurs, j’aime aller regarder que nos points d’accès clignotent toujours », dit Bertrand Chesneau sur le ton de la plaisanterie.

« Pour être tout à fait transparents, nous avons tout de même eu un problème. Deux utilisateurs n’ont pas réussi à connecter leur tablette à notre Wifi. Il s’agissait de tablettes Archos assez anciennes ».

En l’occurrence, même si toutes les générations de bornes Wifi sont rétrocompatibles, les prestataires conseillent de désactiver les plus vieux protocoles, plus lents. En effet, le Wifi est conçu de telle façon que tous les utilisateurs héritent de la vitesse du moins rapide d’entre eux. En clair, I2EE aurait pu configurer les points d’accès pour qu’ils acceptent ces tablettes Archos, mais cela aurait sévèrement dégradé le service.

« Avoir du haut débit en Wifi nous a ouvert de nouvelles perspectives. Par exemple, nous avons proposé aux organismes qui louent nos salles un module avec un écran géant connecté, qui est monté sur roulettes pour qu’ils puissent le placer comme bon leur semble lors de leurs formations. D’ordinaire, nous aurions connecté un tel écran en Ethernet, ce qui signifie qu’il n’aurait pas été mobile. »

En fin de compte, le bilan du nouveau réseau Wifi est largement positif. « Je n’avais pas spécialement d’avis sur la marque des équipements à installer. Ce n’est plus le cas. Nous allons bientôt ouvrir un nouveau bâtiment et je compte demander à 2IEE qu’ils nous installent exactement la même solution », conclut Bertrand Chesneau.

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