Résultats 2012 : Oracle fait mieux que prévu mais peine encore sur le hardware

Avec deux jours d’avance sur le calendrier initial, Oracle a voulu montrer au marché combien il bravait l’incertitude ambiante en affichant au T4 des résultats supérieurs aux attentes. Avec un CA de presque 11 milliards de dollars, le groupe poursuit sa croissance dans l’applicatif et dans le middleware, mais chute encore dans le hardware.

Pour son 4e trimestre 2012, Oracle a publié, en avance de quelques jours sur le calendrier initial, des résultats supérieurs aux attentes du marché. Visiblement pressé d’officialiser publiquement sa bonne santé financière - les résultats n’étaient attendus que jeudi -, le groupe de Larry Ellison a fait état d’un chiffre d’affaires de 10,9 milliards de dollars en hausse de 1%, dopé notamment par une progression de 7 % des ventes de nouvelles licences, à 4 milliards de dollars. Comme bravant la crise qui sévit actuellement en Europe et alors que l’incertitude demeure quant à 2013, Oracle parvient à battre la consensus, les analystes tablant sur un CA de l’ordre de 10,89 milliards de dollars, nous apprend alors Reuters. Le bénéfice net atteint quant à lui 3,5 milliards, en hausse de 8 %.

Au T4, les activités liées au renouvellement de licences et de produits affichent également une courbe ascendante (+ 5%) pour s’établir à 4,2 milliards de dollars.
Les ventes de base de données et de middleware ont tiré la croissance du groupe sur les trois derniers mois de l’année avec un CA de 5,5 milliards de dollars, contre 5,3 milliards de dollars il y a un an. Les ventes de nouvelles licences affichent un total de 2,7 milliards de dollars au T4. Les applications du groupe (notamment les outils de CRM et d’ERP) ont généré un chiffre d’affaires de 2,6 milliards de dollars (dont 1,2 Md$ en nouvelles licences).

Oracle a ce trimestre mené une stratégie agressive sur le terrain de l’applicatif ainsi que sur celui du cloud. Le groupe a en effet annoncé les rachats de Vitrue et de Collective Intellect, tous deux dans le marketing social, et lancé en grande pompe son offre de cloud public, Oracle Public Cloud, venant rivaliser avec Amazon, Microsoft, IBM et HP.

«Le développement d’Oracle Cloud est stratégique pour la progression de la taille et de la rentabilité des activités logicielles d’Oracle. Notre activité Saas est proche d’atteindre le milliard de dollars, la même taille que celle de notre hardware, Engineered Systems», explique Larry Ellison. Les systèmes intégrés de la marque compilent le hardware issu du rachat de Sun avec les briques logicielles d’Oracle, sous forme de grosses appliances. Le groupe a concrétisé cette stratégie d’offre intégrée avec Exalytics, Exalogic, Exadata, SuperCluster et Oracle Database notamment.

Et justement, si Larry Ellison parle de systèmes intégrés proches du milliard de dollars, le groupe souffre encore sur ce domaine. Au T4, les activités hardware viennent ternir les chiffres du logiciel avec une chute de 16%, à 977 millions de dollars. Un rythme lent donc. D’autant que le hardware, s’il regagne quelques points d’un trimestre à l’autre (869 millions de dollars au T3), ne parvient pas à se caler sur le rythme de 2011, où l’activité avait dépassé le milliard de dollars sur les quatre trimestres. Sur l’année 2012, le CA hardware s’établit à 6,3 milliards de dollars (dont 2,4 Md$ dans la vente de support).

Sur l’ensemble de l’exercice 2012, Oracle a publié un chiffre d’affaires de 37,1 milliards de dollars en progression de 4%, pour un bénéfice net de 10 milliards de dollars (+ 10%).

Notons que l’essentiel des revenus du groupe est généré par la zone Amériques, avec un CA de 19,2 milliards de dollars. Les revenus de la zone EMEA se hissent à 11,5 milliards de dollars (contre 11,4 Md$ pour l’exercice 2011 - en légère hausse donc). La zone Asie - Pacifique affiche 6,3 milliards de dollars en 2012. Enfin, Oracle a annoncé le rachat de 10 milliards de dollars d’actions supplémentaires.

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