Microsoft investit 5,8 Md$ dans son réseau de partenaires

Alors qu'en France le nombre de partenaires Gold de l'éditeur a été volontairement réduit de moitié, Microsoft annonce de nouveaux investissements dans son réseau de partenaires, notamment autour du Cloud.

Peut-être faut-il bien cela, pour obtenir des partenaires qu’ils accélèrent leur passage au Cloud. Microsoft vient en effet d’annoncer une enveloppe de 5,8 Md$ de licences, de formations et de primes à ses partenaires pour son exercice fiscal en cours. Et si l’éditeur ne détaille pas la répartition de cette enveloppe - ni entre programmes, ni entre régions du monde - force est de constater que l’accent est mis sur «l’accélération de l’adoption du Cloud» avec rien moins que 7 programmes «d’incentives» dédiés : adoption du cloud privé, d’Azure, de SQL Server et des applications de BI associées - avec en particulier «Denali», la prochaine mouture du SGBDR -, encouragements financiers pour les hébergeurs d’applications basées sur Hyper-V, System Center et SQL Server, déploiements Dynamics, etc. Et tant pis si les partenaires présents à la WPC semblaient quelque peu frustrés de ce que nombre d’informations techniques sur les produits évoqués lors des conférences plénières aient été repoussées à la prochaine conférence Build...

En France, plus spécifiquement, la restructuration de l’écosystème partenaires semble avoir bien avancé. L’objectif annoncé l’an passé de division par deux du nombre de partenaires Gold a été atteint : au 30 juin, 239 partenaires de Microsoft en France affichaient au moins une compétence Gold - «cet objectif était lié à nos objectifs de gains de parts de marché pour les affaires se déroulent bien avec nos client. Et si l’on devait croître plus rapidement, l’écosystème s’adapterait naturellement et nous avec,» explique Gwenaël Fourré, directeur marketing PME et partenaires de l’éditeur en France. Hélène Auriol, directrice de la division PME-PMI, précisant au passage avoir investi dans l’accompagnement des partenaires : «je ne rentrerai pas dans les détails mais nous nous sommes attachés à la qualité de l’accompagnement.» 

Quant à l’impact des évolutions du programme partenaires de Microsoft sur le visage de l’écosystème, Hélène Auriol assure que le tissu garde toute sa diversité : «on voit des entreprises régionales de taille tout à fait moyenne avec une certification Gold.» Gwenaël Fourré précise d’ailleurs que les grosses alliances se sont presque toutes retrouvées pénalisées : «elles ne peuvent pas hériter globalement d’une certification acquise dans un autre pays. Après, il y a bien sûr des effets de taille mécaniques et les partenaires avec plus de trois compétences Gold ne sont qu’une vingtaine; la moyenne est à une ou deux compétences Gold. C’est un véritablement investissement.»

C’est sur le nombre de spécialistes PME que le nouveau programme partenaires de l’éditeur aurait eu le plus fort impact : «on avait un risque car, traditionnellement, ce sont plutôt de petits partenaires. Leur nombre a beaucoup décru mais on doit encore en avoir 65.»  

D’autres transformations sont intervenues, à commencer par la fusion des compétences administration et virtualisation. Historiquement, la seconde serait la plus représentée en France et ceux qui peuvent l’afficher obtiendront automatiquement la nouvelle compétence. Côté communications unifiées, c’est l’inverse : la compétence sera coupée en deux avec une compétence Lync d’une part, et une compétence Exchange de l’autre - «nous avions déjà des partenaires spécialistes de la voix qui avaient une expertise ActiveDirectory mais pas Exchange. Leur demander la double compétence était trop lourd. Mais les plus gros auront les moyens d’obtenir les deux compétences Gold.»

Au final, Microsoft entend principalement faire vivre son programme partenaires «pour qu’il soit le reflet de notre offre, de nos groupes de produits et de la demande du marché,» explique Hélène Auriol.

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