Cebit 2009 : un plaidoyer en faveur de l'éducation, de l'innovation et de la technologie

Si le bilan chiffré du Cebit devra attendre la semaine prochaine et la publication par la Hannover Messe des résultats de cette édition 2009, le salon aura au moins atteint un de ses objectifs, attirer l'attention des politiques sur les enjeux de l'investissement dans la technologie, l'innovation et l'éducation. En ces temps où la tentation est grande de jeter des milliards dans la sauvegarde d'industries vieillissantes, le message du président d'Intel, Craig Barrett, est sans doute à méditer.

Alors que la crise économique fait rage et que la peur des technologies étreint une partie de la population, comme le montre les récents jugements condamnant les opérateurs à démonter des antennes relais de téléphonie pourtant bien moins puissantes que les émetteurs et ré-émetteurs TV, les discours entendus au Cebit ont quelque chose de rafraîchissant.

On retiendra notamment de cette édition le message appuyé de Craig Barrett, le président d'Intel, en faveur d'une implication accrue des Etats dans la formation et dans l'investissement en faveur des nouvelles technologies (voir vidéo ci-dessous). Très critique sur les plans massifs de soutien aux "vieilles" industries, Barrett a notamment expliqué que les Etats qui réussiront à braver la crise seront "ceux qui choisissent d'investir au travers du pare-brise du 21e siècle (entendez par là celui des nouvelles technologies et de l'innovation, NDLR), alors que ceux qui investiront en regardant dans le rétroviseur du 20e siècle (sans doute l'industrie lourde, le bâtiment, etc., NDLR) connaitront moins de succès". 

Et Barrett d'ajouter que la chose la plus judicieuse que puisse faire un Etat moderne est d'investir dans l'éducation : " la valeur que la main d'oeuvre apporte à un pays est directement proportionnelle à sa formation et à son éducation. (..)Travailler sur la qualité du primaire et du secondaire est certainement la meilleure chose qu'un Etat puisse faire". Seul bémol, si Barrett plaide pour la formation en technologie, il ignore les arts et lettres, l'histoire et la philosophie, bref des éléments d'éducation qui pour une société sont tout aussi importants que la technologie. A sa décharge, il a une formation d'ingénieur et a contribué à la construction de l'une des icônes de la Silicon Valley...

Le même message a été délivré de façon moins lyrique par Arnold Schwarzenegger, le gouverneur de Californie : "la technologie est notre meilleur actif, elle permet de révolutionner la santé, elle permet aussi de développer les nouveaux carburants et les nouvelles énergies qui permettent des économies et la protection de l'environnement."

Il sera intéressant, lors du prochain Cebit, de voir si ces messages ont été entendus. Pour cela, il faudra attendre le 2 mars prochain, date officielle d'ouverture du Cebit 2010. En attendant, comme a conclu Schwarzenegger : "Hasta La vista, Baby"...

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